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TEAM Hockey, tome 1 - Les Kodiaks de Candiac
TEAM Hockey, tome 1 - Les Kodiaks de Candiac
TEAM Hockey, tome 1 - Les Kodiaks de Candiac
Livre électronique139 pages1 heure

TEAM Hockey, tome 1 - Les Kodiaks de Candiac

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À propos de ce livre électronique

Quand Thomas Lapointe gagne enfin sa place comme défenseur dans son équipe de rêve, le Pee-Wee BB des Kodiaks de Candiac, il est loin de se douter qu’il devra aussi se battre pour la garder. D’abord, même si son père a décidé de devenir entraîneur, ses parents tiennent mordicus à ce que ses notes en français soient impeccables afin qu’il reste dans l’équipe, même s’il est dyslexique... Puis, un beau jour, son meilleur ami Charles Saint-Amour avoue qu’il a des sentiments pour la même fille que lui, à l’école : la belle Catherine au sourire espiègle. Sauront-ils mettre de côté leur triangle amoureux durant les matchs de hockey, ou est-ce que cette rivalité noircira leur amitié à tout jamais?
LangueFrançais
Date de sortie4 févr. 2022
ISBN9782897658045
TEAM Hockey, tome 1 - Les Kodiaks de Candiac

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    Aperçu du livre

    TEAM Hockey, tome 1 - Les Kodiaks de Candiac - Jérémie Provencher

    Chapitre 1

    Crus et recrues

    SAMEDI 28 AOÛT 2021

    COMPLEXE SPORTIF, CANDIAC

    — A weille, mets d’la gomme ! gueule Sylvain. Skate, skate, skate !

    Filant entre les cônes orange sur la patinoire, je dribble avec la rondelle du mieux que je le peux. Au dernier obstacle, j’effectue un virage brusque : mes patins rasent la glace, projetant des traînées blanches et cristallines en l’air. Puis, je patine à toute vitesse vers le gardien de but, ramenant la puck derrière moi pour un tir balayé. Le disque noir lève à bonne hauteur et frappe le bloqueur de Frank, qui arrête mon tir sans grand effort, comme si de rien n’était, apparemment… Je rejoins le rang pour le prochain exercice derrière le filet.

    Un coup de sifflet aigu de Sylvain Dubé, un coach du AA, signale au prochain joueur d’y aller. Je vois le gros sévère noter mon score sur son calepin : il est venu observer le camp du BB en fin de semaine pour trouver des recrues.

    — Pas mal, Tom ! s’exclame Charles lorsque je prends place derrière lui dans la file de casques bleus et noirs.

    Charles Saint-Amour, c’est mon meilleur ami. J’espère qu’on sera dans la même équipe cette année. Je souffle un jet de buée avant de lui répondre.

    — Bah, mon tir était bon, mais je ne pense pas être le plus rapide.

    — T’inquiète, c’est pas le temps qui compte, ce sont les games, fait le grand gaillard à l’avant du rang.

    À le voir dépasser tous les autres gars d’une tête, je me dis qu’il est sans doute pee-wee deuxième année.

    — Regarde, poursuit-il en pointant les estrades de son gant CCM trop immense pour lui.

    — Quoi, qu’est-ce qu’ils ont, les évaluateurs ?

    Je suis le regard des autres garçons autour de moi. Les quatre évaluateurs sont facilement reconnaissables au fond des gradins : ils ont tous le même gilet noir et or aux couleurs des Kodiaks, et ils sont assis ensemble. On les entend rigoler de leurs voix graves jusque sur la patinoire. En effet, aucun d’eux ne semble prendre des notes… bizarre.

    — Ben voyons, t’as raison ! s’indigne Charles. On a l’air de prendre leurs exercices plus au sérieux qu’eux !

    — Next ! crie un autre entraîneur pour que la prochaine recrue s’active. Trois autres joueurs et on pourra passer au dernier exercice, le dernier avant le match !

    — Bon, les boys, tout le monde un genou à terre.

    Sylvain demeure silencieux cinq secondes, le temps que les claquements de palettes se calment. Dany Pouliot, un autre gars de ma classe, lâche enfin les rondelles dans le filet et se joint au groupe.

    — Dan, t’es encore le dernier arrivé, note le coach d’un ton sec. Deux tours de glace.

    Dany tourne et s’exécute, la tête baissée et ballotante sous les rires des autres.

    — Come on, Dan ! crie un joueur à côté de moi.

    — Il fait exprès, lance Marco en mâchouillant son mouth-piece.

    La marée de casques suit la trajectoire de Dany, qui patine comme un démon avant de reprendre sa place, haletant.

    — Le prochain exercice est simple, reprend Sylvain, qui débouche son marqueur rouge et trace quelques lignes sur son pad de coach, une mini-patinoire à surface glacée. Y va y avoir une puck icitte, su’a ligne bleue, pis un cône orange là, su’a ligne rouge. Vous allez faire deux files de chaque côté du filet ; vous accélérez jusqu’au cône en un contre un, pis le premier qui prend possession de la rondelle shoot au net. Le deuxième joueur devient défenseur. Ça marche ?

    — Ouais, oui ! Ouai ! acquiescent bruyamment deux douzaines de pee-wees avant d’aller faire la queue.

    C’est comme ça que le gros sévère aime qu’on lui réponde ; il nous l’a dit l’an dernier.

    Je suis Charles, qui traîne du patin pour se joindre à la file de gauche. Rapidement, je scrute l’autre rang pour trouver mon adversaire. Zut, c’est le grand de tout à l’heure !

    Le tour de mon ami vient d’abord : il affronte Yannick, un bagarreur. J’ai assez confiance en Charles pour savoir qu’il touchera la rondelle en premier. Pour le reste, on verra. Un entraîneur siffle et les deux joueurs s’élancent.

    Dès qu’il remarque que son opposant est plus rapide que lui, Yan stoppe son sprint et prend aussitôt la position du défenseur. Charles accélère après avoir pris la puck, feinte et déjoue Yan. Le bagarreur pivote alors que Charles tente de le dépasser : il veut bloquer avec son corps la trajectoire de son adversaire.

    Déstabilisé après la collision, Charles maintient la rondelle derrière lui et contourne de justesse le défenseur. N’ayant plus beaucoup de place pour manœuvrer avant de tomber nez à nez avec le poteau, mon ami vrille devant le gardien de but et fait un petit tir du poignet. Le disque noir s’élève juste au-dessus du bloqueur de Frank et se loge dans le coin du filet ! Je n’ai pas le temps de célébrer : un nouveau coup de sifflet strident retentit. C’est mon tour !

    Je cafouille au départ : le grand patine vraiment vite, mais je m’essaie tout de même pour la rondelle, contrairement à Yan qui a abandonné sans même s’essayer. Mon adversaire utilise sa portée au dernier moment pour pousser la rondelle, ce qui fait de moi le défenseur. Ça tombe bien, c’est ma position ! Je patine à reculons, mon bâton tiré près du corps pour camoufler ma portée et les jambes grandes ouvertes. D’habitude, les autres joueurs mordent tous à l’hameçon : ils n’ont pas besoin d’une meilleure invitation ! Je tente un poke check un peu mou, que le grand évite facilement, puis il frappe la rondelle pour la passer entre mes jambes. Désolé, l’ami, c’est que je joue au soccer, aussi !

    Je colle mes talons brusquement pour que mes patins forment un V et récupère la puck ; je la botte ensuite devant moi afin de reprendre le contrôle. Mon opposant, qui m’a dépassé, est déjà au filet derrière moi.

    — Bien joué, je ne m’y attendais pas ! me félicite-t-il. Mais je ne ferai pas deux fois la même erreur.

    — C’était trop beau pour être vrai !

    Je lui adresse un clin d’œil complice à travers la grille de mon casque, ne sachant pas quoi dire d’autre. De retour en file, j’observe les autres terminer l’exercice jusqu’à ce que l’entraîneur siffle deux fois. C’est le signal : il faut maintenant ranger le matériel et se préparer pour la mini-partie. Super !

    — Mettez les rondelles dans le filet, les gars, et venez me rejoindre au banc une fois que c’est fait, OK ? ordonne Sylvain. Vous deux, fait-il en pointant deux joueurs au hasard, allez chercher les cônes de l’autre côté de la glace.

    Tous s’exécutent, mais, comme à chaque entraînement ou joute d’évaluation, la plupart des joueurs ne font que tirer les pucks dans le filet à ce stade-ci, qu’il y ait un joueur à quatre pattes dans le filet en train de les ramasser ou pas. Ça ne prend même pas dix secondes que Dan Pouliot reçoit trois tirs sur la poitrine, deux dans les jambes et un lob sur le casque. Mitraillé, il lâche un « Ouf ! » et lève la tête pour trouver les coupables ; il enlève son gant et lance une des rondelles au rieur le plus proche.

    Lorsque la patinoire est enfin libre d’obstacles, nous allons tous rejoindre les coaches près du banc. Rapidement, le gros sévère passe à travers sa liste de noms tandis qu’un second entraîneur empoigne une pile de chandails noirs avec des nombres en blanc derrière, afin que les évaluateurs nous identifient ; le mien est le soixante-quatorze… quel nombre pourri !

    Je me retrouve dans une équipe avec

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