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Objectif - Pro du Soccer, t2 - L'ascension
Objectif - Pro du Soccer, t2 - L'ascension
Objectif - Pro du Soccer, t2 - L'ascension
Livre électronique134 pages1 heure

Objectif - Pro du Soccer, t2 - L'ascension

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À propos de ce livre électronique

Enfin accepté à la Préacadémie de l’Impact, Tomas est loin de se douter que son parcours vers le sommet sera ardu et truffé d’embuches. Maintenant, sur tous les terrains de soccer, il devra se battre pour chaque centimètre de gazon fraîchement coupé… ou synthétique ! Heureusement, avec ses amis Guillaume, la Gazelle et Micha, la Préacadémie a une équipe du tonnerre!
Puis, c’est par sa rencontre avec Freddy Krüger, un joueur de soccer Allemand, que Tomas participera à une détection spéciale : le Combine, où le directeur de la Black Hills Academy en Floride, Marco Riviera, sera présent pour offrir des bourses et des invitations aux meilleurs joueurs.
Même s’il n’a que onze ans, Tomas devra faire ses preuves contre des joueurs beaucoup plus vieux, soit des garçons âgés de treize à dix-sept ans…
Tout comme pour ses amis, être sélectionné par l’Académie de l’Impact lorsqu’il sera adolescent est une priorité pour Tomas.
Il sait qu’il doit mettre toutes les chances de son côté en impressionnant un maximum de personnes influentes partout où il passe... alors pourquoi pas ce directeur d’une académie étrangère ? Après tout, Tomas a toujours rêvé de jouer en Argentine ou en Espagne…
LangueFrançais
Date de sortie15 sept. 2023
ISBN9782897658816
Objectif - Pro du Soccer, t2 - L'ascension

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    Aperçu du livre

    Objectif - Pro du Soccer, t2 - L'ascension - Jérémie Provencher

    Chapitre 1

    Le coup du foulard

    (décembre 2015)

    L’ hiver, c’est bien important de garder la forme ! À la maison, c’est ici que je m’exerce : dans le garage froid et humide. Une porte y mène depuis le sous-sol, alors je n’ai pas besoin de faire le tour par l’extérieur, mais je porte tout de même ma tuque, mes gants et mon manteau – oui, tout un équipement saisonnier beaucoup plus lourd qu’une paire de protège-tibias !

    Mon père change un peu sa formule et déménage mon parcours d’été ici pour la saison froide, parmi les outils gelés et les comptoirs luisants de propreté. Il n’y a pas autant d’espace que dehors, dans la cour, mais cet arrangement me plaît puisqu’il me permet de m’exercer tout l’hiver, même durant les journées les plus glaciales !

    J’étends ma jambe droite et je ramène le ballon vers moi alors que je glisse ma chaussure sous ce dernier, le levant sans effort.

    Tac !

    Un coup seulement, puis le ballon lève. Je me glisse aussitôt sous lui, levant les yeux pour prendre position, visant la grande poubelle en périphérie de ma vision.

    Paf !

    Mon coup de tête a suffisamment de force, mais le ballon percute une pelle et tombe entre la poubelle et l’étagère… Encore raté ! Je sais que tout est dans la concentration, dans la visualisation… Cependant, ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air. Jongler dans un garage avec des habits d’hiver ne me donne pas l’agilité et l’aise que j’ai sur un vrai terrain de soccer, le jersey au vent.

    Je réessaie mon exercice, qui consiste essentiellement à jongler : une touche de balle avec le pied, une seule, puis un coup de tête vers le bac à ordures, qui me sert de but, collé contre la grande porte blanche du garage.

    Je me demande bien quel numéro j’aurai, l’an prochain… Le onze, comme avant ? Le sept ou le neuf, peut-être ? Le dix comme Messi ?

    Le numéro un ?

    Oh non, jamais ! Tout le monde sait que le numéro un est réservé au gardien… et je ne veux absolument pas être gardien de but ! L’idée d’être pris tout un match devant le filet ne me fait pas envie.

    Je ne sais pas comment les gardiens font, d’ailleurs, pour ne pas quitter leur poste au beau milieu d’un match et courir comme les autres joueurs… Ils doivent avoir une grande volonté, ou ils sont peut-être simplement paresseux ! De plus, ils acceptent d’être la cible de tous les penalty… Garder les buts, ce n’est manifestement pas pour moi !

    Après avoir repris le ballon, je dois persévérer jusqu’au cinquième essai pour enfin compter un but.

    Un son creux récompense mes efforts.

    Bon… si les buts marqués dans une poubelle comptent, bien sûr !

    Alors que je renverse à nouveau la poubelle afin de reprendre mon ballon, la porte au fond du garage grince, puis maman apparaît.

    — Tomas, papa t’attend en haut pour ton entraînement de soccer, me dit-elle depuis le salon du sous-sol.

    Derrière elle, je peux voir la table de billard de mon père, verte et feutrée, avec les boules colorées disposées en un impeccable triangle.

    J’ai assisté à une partie plusieurs fois quand nous avions des invités à la maison, et ça a l’air d’un bon jeu, le billard, mais seuls les adultes peuvent y jouer…

    Mes parents n’autorisent même pas mes soeurs et moi à manier un des longs bâtons qu’il faut manier pour y jouer.

    Ils sont accrochés au mur, près du foyer, et en suivant maman à l’étage, sans dire un mot ni enlever ma tuque, je résiste à l’envie de m’emparer d’une des boules et de la faire glisser sur la table feutrée. Cependant, maman note mon hésitation.

    — As-tu envie d’y aller, trésor, à ta pratique ? me demande-t-elle.

    Elle m’arrête à mi-chemin dans l’escalier et me regarde avec sérieux.

    — C’est un camp de soccer, maman !

    — Excusez-moi, pardon ! Tu me le dirais si tu t’étais chicané avec Faustin, hein, mon beau Tomas ? persiste-t-elle.

    Faustin, c’est le fils de Moussa, le coach du freestyle, un camp de soccer à Montréal. Depuis l’an dernier, je m’y exerce chaque dimanche en compagnie d’autres mordus de soccer, comme Faustin et moi. Nous nous entraînons surtout à maîtriser toutes sortes d’exercices de jonglerie. Moussa, il est tellement fort en freestyle qu’il peut jouer au volleyball avec ses pieds !

    — Non, maman, je ne me suis pas chicané avec Faustin. C’est mon ami ! Et oui, je veux y aller. J’ai chaud, c’est tout ; je suis tout habillé !

    — Oh oui ! Tu étais déjà dehors, ou presque !

    Ma mère rit de bon coeur et reprend enfin les marches. Quant à lui, papa m’attend dans le hall d’entrée, l’air distrait.

    — Prêt pour la route, Tom ? m’interroge-t-il, consultant sa montre.

    — Ouais !

    J’embrasse maman et ouvre la porte de l’entrée, excité. Moussa a dit que nous allions essayer quelque chose de nouveau cette semaine, durant l’entraînement : du soccer à cinq, et à l’intérieur ! J’ai bien hâte d’y jouer ! L’été dernier, dans la ligue inter-villes, nous jouions au soccer à cinq, mais c’était plus difficile sur un grand terrain, dehors. Donc, je suis curieux de voir à quoi ressemblera un match de soccer dans un gym…

    Le moteur de la voiture vrombit et, après quelques minutes de route à regarder la ville de Mascouche défiler contre la vitre de l’auto, mon père soupire et se racle la gorge.

    — Tu es fatigué, papa ?

    — Ne t’en fais pas pour moi, fiston ! Je vais bien. Ce n’est que le changement de boulot, tu sais… le nouvel horaire et tout ! Je dois m’y habituer.

    — Oh… D’accord. Merci, papa, je sais que c’est loin, le freestyle. Montréal, ce n’est pas à la porte !

    Papa me sourit tendrement en maniant le volant : c’est ce qu’il dit toujours, quand je lui parle de mes bons coups avec Faustin et du camp freestyle.

    — Je ferais n’importe quoi pour toi, mon gars, tu sais ça ?

    — Oui !

    — Je te conduirais à l’autre bout du monde, s’il le fallait. Un talent comme le tien doit fleurir, Tomas.

    Mon père me frotte la tuque d’une patte. À travers la buée de la vitre, des arbres flous se brouillent devant moi. La route est glissante et tout enneigée.

    — Alors, combien de buts as-tu marqués ? reprend papa.

    — Avec la poubelle ?

    — Oui ! Tu l’as fait danser, en tout cas… J’ai entendu !

    — J’en ai fait deux !

    — C’est un nouveau record, champion ! Écoute, je crois qu’on devrait noter tes progrès sur papier, qu’en dis-tu ?

    — Ouais, bonne idée ! Je suis bien meilleur en jonglerie que l’année dernière.

    — C’est vrai. Bon alors, dès ce soir, nous écrirons toi et moi tes entraînements dans un cahier. Ça nous fera de beaux souvenirs, un de ces jours !

    Les souliers des joueurs sifflent en glissant contre le plancher du gym, créant une ambiance tout à fait différente de celle d’un terrain de soccer extérieur. Les murs réverbèrent chaque son et semblent l’amplifier.

    — Quelqu’un, faites quelque chose ! supplie mon gardien de but.

    À la dernière seconde avant un tir de l’autre équipe, j’étends ma jambe et le ballon dévie en corner, bloqué par mon pied. J’ai des fourmis dans la jambe tellement le tir était puissant !

    — Toi, je ne te remercierai jamais assez ! déclare mon gardien en s’approchant de moi.

    Il me frappe l’épaule amicalement tandis que je me place sur la ligne de but afin d’intercepter un tir. Normalement, ce rôle serait réservé à un défenseur mais, comme nous jouons au soccer à cinq, il faut improviser !

    Moussa nous a tout expliqué. Le gym qu’il loue pour son camp de freestyle aura dorénavant un second usage : la pratique du soccer à cinq. C’est bien plus difficile que le soccer à sept ; d’abord, comme il n’y a que quatre joueurs en plus du gardien, on se fatigue rapidement et on joue davantage ; ensuite, on touche au ballon plus souvent – se démarquer constamment pour offrir une option de passe est aussi un besoin – ; enfin, le jeu devient beaucoup plus technique !

    La frappe est effectuée par le joueur dont j’ai bloqué le tir tout à l’heure. Instantanément, le ballon percute ma jambe : le tireur et un second adversaire se ruent sur le rebond, mais je réussis à pousser la balle un peu plus loin du bout du pied.

    Je cours, reprends le ballon et freine sur la ligne de touche, relevant la tête.

    — Ici ! hurle la voix familière de Faustin.

    Il agite ses deux bras au-dessus de sa tête, le fou ! On repassera pour la discrétion…

    Je lui envoie une solide passe avec

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