La dernière photo: Une histoire pour les enfants de 10 à 13 ans

Par Récits Express et Christian Ponchon

Quand Antoine achète un vieil appareil photo sur le marché, il ne se doute pas un instant des ennuis qui l'attendent...

En se baladant sur le marché, Antoine, grand fan d’antiquités, déniche un vieux polaroïd. De retour à la maison, alors qu’une dispute éclate entre lui et sa soeur Sofia, l’appareil éjecte une photo qui perturbe la jeune fille. Quelques heures plus tard, c’est Antoine qui s’étonne de la deuxième photo réalisée par l’étrange appareil… 

Un mini-roman plein de suspense et d'aventures pour les  10 - 13 ans !

À PROPOS DE LA COLLECTION

Récits Express, c'est plus de 30 histoires variées et des thèmes passionnants pour faire découvrir le plaisir de la lecture aux jeunes lecteurs de 10-13 ans. Plus on lit, mieux on lit. 

• Langue: Français
• Éditeur: Tirelire et Récits express
• Date de sortie: 22 nov. 2013
• ISBN: 9782874382314

Aperçu du livre

Prologue

– Combien vous avez dit ? demanda Antoine en fonçant les sourcils.

– Trente mille.

La vieille femme lui montra trois doigts pour s’assurer qu’il avait bien compris. Le garçon fit la grimace. À n’en pas douter, celle-là était folle. Folle à lier. Jamais il n’avait imaginé qu’un appareil photo crasseux et à moitié délabré puisse valoir une telle somme.

– T’en trouveras jamais un comme ça, gamin, rajouta la vieille femme avec un sourire entendu. Jamais.

– À ce prix-là, c’est sûr, dit Antoine entre ses dents.

Sans attendre la réponse du jeune garçon, la vieille entreprit de débarrasser son étal. Il n’était que 11 h, mais elle semblait décidée à plier bagage rapidement.

Antoine reposa l’antique polaroïd avec précaution.

– Après tout, si elle trouve un gogo pour le lui acheter à ce prix…

1 : « Pas ordinaire »

Il s’apprêtait à tourner les talons quand une voix forte l’interpella.

– Te sauve pas, mon gars. Martha, elle parle encore en anciens francs.

L’homme – carrure de rugbyman et épaisse moustache rousse lui dissimulant la partie inférieure du visage – tenait un stand de cartes postales, juste à côté de celui de la vieille Martha.

– En plus, avec elle, y’a toujours moyen de discuter, pour- suivit-il.

La vieille souleva les épaules.

– Trente mille, j’ai dit : pas un centime de moins.

– Trente mille, c’est trois cents francs, reprit l’homme à la moustache.

– Ça fait combien en euros ? demanda Antoine.

Pour le garçon, les transactions en francs appartenaient à une autre époque. Depuis son plus jeune âge, il n’avait compté qu’en euros. Aussi, les conversions d’une monnaie à l’autre étaient-elles toujours pour lui fastidieuses, d’autant que le calcul mental n’avait jamais été son fort. Et puis, l’euro était la monnaie de la plus grande partie de l’Europe ; alors, pourquoi parler en francs ou même en anciens francs ?

– Un peu plus de quarante-cinq euros, dit le rugbyman après quelques minutes de réflexion.

Antoine prit un air dépité.

– Même quarante-cinq euros, c’est trop pour moi.

L’homme s’approcha de