DES MAUX AUX MOTS: UNE ANNÉE EN MODE COVID
Ce qui est sûr, après cette année 2020 où plus grand-chose ne l’était, c’est que notre vocabulaire s’est considérablement enrichi… Chacun s’est mis à développer, pêle-mêle, un savoir médical sans commune mesure avec l’ordinaire des « maux de tête » et des « gueules de bois », une science de l’organisation du travail qui n’a plus rien à voir avec les RTT, ou encore une approche des rapports sociaux qui a fait oublier les gestes simples du genre « tu passes prendre un verre » ou « on se fait une petite bouffe ». Ça, c’était la vie d’avant… Pour la vie d’après, on attendra encore un peu. Contentons-nous pour l’instant de la vie pendant.
Une mule à coronavirus
Tout a commencé par un animal dont personne n’avait jamais entendu parler, sauf nos amis Les amoureux des dictionnaires et les curieux consciencieux sont allés voir ce qu’il en était de ce mammifère recouvert d’écailles et surtout à la langue gluante peu ragoûtante; tout un chacun a alors compris qu’il avait servi de mule. De mule à quoi? De mule au coronavirus dont le mot, d’abord apparu timidement fin décembre 2019, n’allait cesser de s’imposer au fil des jours à la une des médias. Ce coronavirus qu’on n’allait pas tarder à retrouver faisant du tourisme dans le métro, s’incrustant sur n’importe quelle surface ou se réfugiant dans la première narine venue.
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