«On ne contrôle pas le mon de, on essaie de s’y adapter»
Depuis le succès mondial de Sapiens (2011, publié en français en 2015), l’historien israélien Yuval Noah Harari s’est donné pour mission de vulgariser les sciences. Une étape supplémentaire est franchie avec l’adaptation de son best-seller en bande dessinée par le scénariste belge David Vandermeulen et le dessinateur français Daniel Casanave, dont le premier tome vient de paraître.
Pourquoi avoir choisi d’adapter votre best-seller Sapiens – Une brève histoire de l’humanité en roman graphique ?
Nous essayons de capter un nouveau public aussi vaste que possible. Avec le Covid-19, nous voyons à quel point il est important que la population générale ait une bonne éducation scientifique. Mais le problème est que la science est compliquée. La vérité est compliquée. Les scientifiques essaient d’expliquer les épidémies avec des statistiques, des chiffres, des modèles… La plupart des gens sont perdus ! Mon travail est de faire en sorte que les théories scientifiques soient plus accessibles à la population. Et le roman graphique nous permet d’atteindre un public qui ne lit pas d’ordinaire.
Raconter l’histoire de la naissance de l’humanité en BD, n’est-ce pas prendre le risque de simplifier les choses ?
On ne fait aucun compromis sur les faits. On n’invente rien. On met en scène le débat scientifique, avec des personnages qui à chaque fois défendent leur théorie. La BD nous a contraints à réfléchir plus profondément aux questions posées. Quand on dessine des choses, il faut absolument répondre aux questions. Dans un texte, on
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