Goutte de pluie, rosée du ciel, larme d’un dieu ou d’une sirène… pendant des millénaires, la perle fut divine et sacrée ; elle restait aussi fascinante que rare et surtout, elle était inexplicable. Dès l’Antiquité pourtant, l’écrivain et naturaliste Pline l’Ancien avait déjà saisi l’importance des couches de nacre composant les perles, sans pour autant nier leur origine divine. Il faudra attendre l’aube du XX siècle pour que les hommes percent son mystère. Ils réussissent alors à imiter le processus naturel en pratiquant une incision précise dans l’huître pour introduire un noyau de nacre, appelé nucleus, et un extrait du manteau de l’huître pour développer la production de la biominéralisation. Au Japon, l’huître a été utilisée lors des premiers essais menés à partir de 1890. Mais, c’est seulement autour de 1920 que les premières greffes dans l’archipel nippon réussissent,
