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Le château des contes: une histoire pour les enfants de 10 à 13 ans
Le château des contes: une histoire pour les enfants de 10 à 13 ans
Le château des contes: une histoire pour les enfants de 10 à 13 ans
Livre électronique46 pages29 minutes

Le château des contes: une histoire pour les enfants de 10 à 13 ans

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À propos de ce livre électronique

Un mini-roman plein de rebondissements !
Difficile la vie à Gand pour un jeune Wallon ? Nathan n’est pas de cet avis. Il s’est fait des amis et, avec leur aide, le néerlandais, ça « vient tout seul ». Mais un jour, le jeune garçon tombe sur un groupe de néo-nazis en train de taguer une façade. Les délinquants l’ont vu.Depuis, Nathan vit dans la peur, car il a reconnu, il en est sûr, le frère de son meilleur ami…
Plus on lit, mieux on lit. Récits Express, c'est plus de 30 histoires variées et des thèmes passionnants pour faire découvrir le plaisir de la lecture aux jeunes lecteurs de 10-13 ans.
EXTRAIT :– Je connais la pharmacie, papa. J’y cours !– Nathan, je préfère que ce soit ta soeur... Je n’aime pas te savoir dans Gand passé minuit.– Maman, tu exagères. Gand est une ville plus sûre que Virton. Dans vingt minutes, je suis de retour. Je courrai.– Je t’interdis de courir ! Tu veux être malade, toi aussi ? Mon Dieu, mon Dieu !...– Lucie, je t’en prie. Arrête de gémir. Nathan peut très bien aller me chercher les médicaments. D’ailleurs, en ce début de décembre, tout le centre de Gand est illuminé.Maman soupire. Elle me tend l’ordonnance, l’argent, ma veste, mon écharpe, mon bonnet, mes gants. Je suis déjà dans la rue. Le temps de saluer Saint-Bavon illuminé dans le ciel de décembre, je traverse le pont sur l’Escaut et file vers le Kouter. Les rues sont désertes. Le vent est glacé et je bénis maman de m’avoir habillé comme un Esquimo. Me voici déjà dans la Veldstraat.Une rue à droite, deux à gauche. Voilà la pharmacie.– ‘enavond. Goeienavond. Voor mijn vader... C’est pour mon père.Le pharmacien ne dit pas un mot. Il jette les médicaments dans un sac, me rend quelques pièces sur mon billet de cinquante euros et vient refermer la porte derrière moi sans un au revoir. J’espère qu’il n’a pas de dépressifs parmi ses clients ! Quelles sont ces silhouettes qui s’agitent près de la pâtisserie Bloch ? Je m’approche. Quatre gaillards armés de bombes sont occupés à dessiner des croix gammées sur la façade. J’avance à pas de loup, naïf comme un agneau.
LangueFrançais
ÉditeurErasme
Date de sortie15 nov. 2013
ISBN9782874382253
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    Aperçu du livre

    Le château des contes - Claude Raucy

    1 : Course de nuit

    – Je connais la pharmacie, papa. J’y cours !

    – Nathan, je préfère que ce soit ta sœur… Je n’aime pas te savoir dans Gand passé minuit.

    – Maman, tu exagères. Gand est une ville plus sûre que Virton. Dans vingt minutes, je suis de retour. Je courrai.

    – Je t’interdis de courir ! Tu veux être malade, toi aussi ? Mon Dieu, mon Dieu !…

    – Lucie, je t’en prie. Arrête de gémir. Nathan peut très bien aller me chercher les médicaments. D’ailleurs, en ce début de décembre, tout le centre de Gand est illuminé.

    Maman soupire. Elle me tend l’ordonnance, l’argent, ma veste, mon écharpe, mon bonnet, mes gants.

    Je suis déjà dans la rue. Le temps de saluer Saint-Bavon illuminé dans le ciel de décembre, je traverse le pont sur l’Escaut et file vers le Kouter. Les rues sont désertes. Le vent est glacé et je bénis maman de m’avoir habillé comme un Esquimo. Me voici déjà dans la Veldstraat.

    Une rue à droite, deux à gauche. Voilà la pharmacie.

    – ‘enavond.

    – Goeienavond. Voor mijn vader… C’est pour mon père.

    Le pharmacien ne dit pas un mot. Il jette les médicaments dans un sac, me rend quelques pièces sur mon billet de cinquante euros et vient refermer la porte derrière moi sans un au revoir. J’espère qu’il n’a pas de dépressifs parmi ses clients !

    Quelles sont ces silhouettes qui s’agitent près de la pâtisserie Bloch ? Je m’approche. Quatre gaillards armés de bombes sont occupés à dessiner des croix gammées sur la façade. J’avance à pas de loup, naïf comme un agneau.

    Qu’est-ce qu’ils ont écrit ? Juifs. Le mot revient plusieurs fois. Puis sales. Puis mort. Puis crève.

    Ils m’ont aperçu. Ils se précipitent sur moi, me saisissent brutalement, m’entraînent dans une rue à peine éclairée.

    – Qu’est-ce que tu fous ici ? Alors, tu réponds ?

    Je tente de trouver une tactique pour leur échapper.

    – Mon père est très malade. Il va mourir.

    Saint Liévin, pardonnez-moi ce mensonge. Il faut que je leur échappe.

    – Tu nous espionnais, petit con. On va te faire ta fête.

    Ils me jettent à terre. Je veux me relever, mais le plus grand me donne un coup de pied. Une fenêtre s’ouvre à l’étage. Ils me laissent, après m’avoir menacé :

    – Si tu parles, gare

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