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À la recherche de Faith
À la recherche de Faith
À la recherche de Faith
Livre électronique266 pages2 heures

À la recherche de Faith

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À propos de ce livre électronique

Un thriller palpitant alliant mystère et surnaturel, écrit par l'auteure à succès Kristen Middleton.

Un enfant porté disparu.

Une voyante très douée.

Un tueur en série à la recherche d'une proie.

Lorsqu'une fillette de sept ans semble avoir été kidnappée près de Two Harbors, au Minnesota, la médium Carissa Jones propose d'aider à la localiser. Voulant à tout prix retrouver l'enfant qui s'est fait enlever, mais n'ayant aucune piste solide, les autorités locales acceptent de l'intégrer à l'enquête.

Ce livre est le premier de la série Carissa Jones. Chaque histoire concernera un cas d'enlèvement d'enfant différent. Vous pouvez les lire séparément, ou dans l'ordre.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie11 juin 2018
ISBN9781547534562
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    Aperçu du livre

    À la recherche de Faith - Kristen Middleton

    À la recherche de Faith

    Par

    ––––––––

    KRISTEN MIDDLETON

    Ce livre est dédié à mon amie Ruth Lordan, qui est douée de voyance et qui a vu quelque chose dans mon futur, que moi je n’ai certainement pas vu venir. Je crois vraiment qu’elle a un don exceptionnel, et que si nous ne nous étions jamais rencontrées, je vendrais encore des meubles.

    Prologue

    Dimanche, 12 novembre, 14h52.

    ––––––––

    Moon Lake Park, Duluth, Minnesota

    ––––––––

    C’EST AUJOURD'HUI que ça aurait lieu.

    Il allait finalement récupérer sa fille, et plus jamais personne ne viendrait s’interposer entre eux.

    Personne.

    Surtout pas Barbara.

    Il serra le volant plus fort. Penser à sa femme lui donnait envie de fracasser quelque chose. La salope se pensait incroyablement maligne en s’éclipsant avec Faith au beau milieu de la nuit, mais il avait finalement repéré sa princesse, et maintenant c’est la garce qui allait déchanter. Il reprendrait Faith et ils déménageraient en Alaska. Barbara ne songerait jamais à les chercher là-bas.

    Prends ça, pouffiasse.

    Se souriant à lui-même, il se gara dans une place de parking loin des autres voitures, et fut ravi de constater qu’il était arrivé aux terrains de soccer juste à temps. Plusieurs équipes de jeunes étaient sur le point de terminer leurs matchs, et Faith était parmi les joueurs.

    Coupant le moteur, il mit une casquette de baseball des Twins du Minnesota et vérifia son reflet dans le rétroviseur. Avec les lunettes, la perruque grise et la fausse moustache qu’il avait achetées sur Internet, personne ne le reconnaîtrait. Non pas qu’il y eût matière à s’inquiéter – il était à une heure de chez lui.

    Il sortit de la camionnette en sifflotant, se rendit à l’arrière, et ouvrit la porte. À l’intérieur se trouvait un Beagle blanc et brun de cinq mois assis dans sa cage, en train de mâchouiller un os en cuir.

    ― Tu es prête à sortir ? demanda-t-il en souriant.

    La petite chienne remua la queue et aboya.

    ― Je sais que tu es impatiente, Maisie. Je le suis moi aussi, dit-il, se penchant en avant pour ouvrir la cage.

    Dès qu’il eut ouvert la porte, le chiot excité fonça sur lui et commença à attaquer son visage avec des coups de langue enjoués.

    Tout en riant et en caressant l’animal, il réussit à attacher la laisse au collier de Maisie et à déposer le chiot par terre. Immédiatement, elle tenta de s’éloigner.

    ― Assis, ordonna-t-il, tirant doucement sur la laisse.

    Maisie s’assit et leva les yeux vers lui.

    Se penchant de nouveau dans la camionnette, il s’empara d’une canne en bois de chêne, puis vérifia le contenu de ses poches pour s’assurer qu’il était bien préparé. Satisfait, il referma la porte et regarda le chien.

    ― Parfait, allons chercher notre fille.

    Reniflant le sol, le chiot se soulagea dans l’herbe avant de foncer en avant, voulant se rapprocher de l’effervescence. Une chose était sûre – Maisie adorait les enfants, et ils l’adoraient en retour. C’était une bonne petite chienne, et il savait que lorsque sa fille la verrait, ce serait le coup de foudre.

    Guidant l’animal vers l’aire de jeux qui se trouvait en face des terrains de soccer, l’homme parcourut le périmètre des yeux pour la trouver. Ce n’était pas une mince tâche de repérer sa fille parmi tous les enfants qui portaient le même équipement de soccer, mais au bout d’un moment, il l’aperçut et ne put s’empêcher de sourire.

    Faith.

    Oui, pas de doute, cette gamine était la sienne ; il en était certain cette fois-ci. La dernière fillette qu’il avait prise avait été une regrettable erreur. Même chose dans le cas de celle qui l’avait précédée. Malheureusement, il avait été obligé de tuer les filles pour éviter la prison. Il ne pouvait pas prendre de risques qui avaient le potentiel de le mener derrière les barreaux. Faith avait besoin qu’il la trouve. Pour la sauver des griffes de Barbara, cette salope fourbe et comploteuse.

    Son sang se mit à bouillir une fois de plus en pensant à la bonne femme. Ce qu’il voulait vraiment, c’était la tuer, elle. Mais c’était trop risqué, notamment parce que c’est lui qu’on suspecterait en premier. Quant aux deux petites filles dont il avait été forcé de se débarrasser, il blâmait Barbara pour leur fin tragique. C’était elle qui devrait aller en prison pour lui avoir dérobé Faith comme un voleur dans la nuit, le contraignant à chercher son propre enfant.

    ― Allez, Amy ! hurla l’un des entraîneurs.

    Il reporta son regard sur le terrain le plus éloigné. La queue de cheval blonde de Faith rebondit dans le vent alors qu’elle donnait un coup de pied dans le ballon pour l’envoyer dans le filet de l’équipe adverse. Elle manqua la cible, et de beaucoup, mais son cœur se remplit de fierté à l’assurance dont elle faisait preuve.

    ― Bien joué, ma fille, murmura-t-il, la regardant se précipiter à nouveau vers le ballon. Tu es ton père tout craché.

    Le soccer avait été toute sa vie, jadis. Il avait été gardien de but tout au long de ses études secondaires, et avait continué à jouer à l’université, jusqu’à ce que surviennent les blessures. D’abord, un autre joueur lui avait donné un coup de pied sur la tête pendant un tournoi, le rendant inconscient. Il s’était réveillé dans une ambulance et, heureusement, il n’y avait pas de dommages sérieux à son cerveau, juste une perte de mémoire temporaire. Cet épisode l’avait gardé à l’écart du soccer pendant six semaines. Pour aggraver la situation, deux semaines après son retour sur le terrain, il avait pété sa rotule. Après ça les choses n’avaient plus jamais été les mêmes, mettant par conséquent un terme à ses rêves de devenir un joueur de soccer professionnel rémunéré. Ça avait été un sacré coup, et durant des mois il s’était vautré dans l’apitoiement sur lui-même, le désespoir, et finalement... la rage. Quand il n’avait pas le cafard, il hurlait et criait après les gens de son entourage. Il avait perdu beaucoup d’amis, et ça n’avait pas été long avant que plus personne ne veuille avoir quoi que ce soit à faire avec lui. C’était devenu tellement grave que sa mère l’avait convaincu de voir un thérapeute, et c’est à ce moment-là qu’on lui avait diagnostiqué un trouble explosif intermittent, peut-être provoqué par la blessure à la tête. On lui avait prescrit des médicaments, et lui-même avait dû admettre que les pilules semblaient l’aider à remettre de l’ordre dans sa vie. Finalement, il s’était trouvé un travail qui payait plutôt bien, était parti de chez sa mère, et avait commencé à fréquenter les sites de rencontres en ligne. C’était là qu’il avait fait la connaissance de Barbara, l’amour de sa vie. Du moins, c’est ce qu’il s’était imaginé... jusqu’à ce qu’elle se mette à le critiquer et s’en aille avec sa fille.

    Il sentait que sa colère commençait à le dominer, et réalisa qu’il avait encore oublié de prendre ses médicaments. Il ferma les yeux et compta à rebours à partir de vingt, essayant de visualiser des choses qui le rendaient heureux. Comme retrouver sa fille. Imaginant la vie merveilleuse qu’ils auraient ensemble, il sourit et rouvrit les yeux.

    Tu vois, tu n’as plus besoin de tes pilules.

    Reprendre Faith serait mieux que n’importe quel médicament. En outre, sa vie n’était déjà pas si mal que ça, et il était impatient de la partager avec elle. C’était évident que lui et la fille sur le terrain de soccer étaient étroitement liés – ils avaient tellement de choses en commun. En particulier le soccer, ce qui était parfait puisqu’il était maintenant l’un des entraîneurs adjoints au sein de l’équipe itinérante de jeunes joueurs à l’école élémentaire locale. C’était comme ça qu’il avait trouvé Faith. Trois semaines auparavant, son équipe avait joué contre la sienne, et il l’avait remarquée. Étonnamment, elle ne l’avait pas reconnu. Sa mère non plus, Dieu merci.

    Tandis qu’il marchait avec sa canne, il jeta un coup d’œil vers le terrain, où les parents étaient assis. Aucun d’entre eux ne ressemblait à son ex, mais ça ne voulait rien dire. Il était plus que probable qu’elle ait changé d’identité et qu’elle soit déguisée. Ses yeux se posèrent sur une femme corpulente avec des lunettes de soleil et des cheveux blonds attachés en queue de cheval. Elle parlait à une autre femme, ne prêtant même pas attention au jeu.

    Il poussa un grognement.

    Ça pourrait certainement être elle.

    Barbara n’avait aucun intérêt pour le soccer, ou pour tout autre sport. Mais elle avait toujours eu une passion pour la nourriture, ce qui expliquerait les kilos en trop.

    Il plissa les yeux.

    Oui, la femme lui ressemblait un peu. Il ne pouvait simplement pas être certain. Faith n’avait pas changé, cependant. Il reconnaîtrait le joli profil de sa fille n’importe où. Le problème était qu’elle ne le reconnaîtrait pas, et c’était la raison pour laquelle il avait apporté le chloroforme et le chiot. Il n’y aurait aucune résistance, et une fois qu’elle se réveillerait, il lui expliquerait tout. Faith comprendrait, aussi. Elle était si spéciale.

    Anticipant leurs retrouvailles, il sourit en s’asseyant sur un banc voisin, face au parc. Il pariait qu’après le match, Faith s’y précipiterait pour jouer. Il l’avait vue le faire les deux derniers week-ends, quand il avait cessé pendant quelques jours d’entraîner les jeunes de sa propre école pour étudier ses habitudes.

    Sur le terrain de soccer, les applaudissements et les acclamations éclatèrent, lui signalant qu’il était presque temps d’agir. Peu après, il vit Faith courir vers les balançoires avec une autre gamine.

    ― La voilà, Maisie, murmura-t-il, se redressant sur son siège. Notre princesse.

    ― Oh, Jamie ! Regarde le chiot ! s’exclama Faith en apercevant l’homme et son chien.

    ― Il est trop mignon ! s’enthousiasma l’autre fillette, une petite rouquine aux cheveux bouclés et à la peau pâle constellée de taches de rousseur.

    Dissimulant un sourire, il lâcha la laisse de Maisie et elle détala en direction des deux petites filles. Elles couinèrent de joie en voyant le Beagle courir vers elles. Bientôt, toutes les deux se retrouvèrent en train de caresser Maisie, gloussant alors que celle-ci léchait leurs mains et aboyait gaiement.

    Il se leva lentement, comme s’il éprouvait de la douleur.

    ― Excusez-moi, les filles, pourriez-vous m’aider avec ma chienne ? les interpela-t-il, levant la main en l’air. Je fais de l’arthrite, et mes genoux sont en train de me tuer aujourd’hui. Je ne veux pas avoir à courir après elle partout dans le parc.

    Faith saisit la laisse et elles retournèrent Maisie à l’endroit où il se tenait, appuyé sur sa canne.

    ― Voilà, monsieur.

    Elle lui tendit la laisse.

    ― Merci, répondit-il en jetant un coup d’œil au-dessus de leurs têtes.

    Il n’y avait pas encore de parents, seulement deux garçons sur les barres acrobatiques, et ils ne leur prêtaient pas beaucoup d’attention. Malgré tout, il devait agir rapidement.

    ― De rien, dit Faith.

    Il frotta son genou et gémit.

    ― Est-ce que ça va ? demanda Jamie, l’air soucieuse.

    Il sourit tristement. C’était une enfant très mignonne. Il ne voulait pas avoir à lui faire du mal, et il espérait que ça n’aboutirait pas à ça.

    ― Je me fais vieux, c’est tout.

    ― Ma grand-mère est plus vieille que vous et elle fait encore du jogging, déclara Jamie.

    Son sourire disparut.

    ― Tant mieux pour elle. Tu veux une gâterie, Maisie ? demanda-t-il à la chienne.

    Entendant le signal, elle se mit à aboyer avec excitation et il sourit de nouveau. Il l’avait entraînée pendant les dernières semaines. Il n’avait qu’à mentionner le mot ‘gâterie’, lâcher la laisse, et elle courait vers l’arrière de la camionnette.

    ― Elle s’appelle Maisie ? C’est mignon, dit Jamie.

    Il examina le visage de Faith. Maintenant qu’il était à proximité de la fille, il songea qu’elle avait l’air d’avoir un peu plus que sept ans.

    C’est elle. Tu es parano, se dit-il.

    ― On devrait aller jouer sur les balançoires avant que nos parents arrivent, dit la rouquine, reculant d’un pas. Elle regarda le chien. Au revoir, Maisie.

    ― Au revoir, petit chien, dit Faith en se penchant pour caresser de nouveau le Beagle.

    ― Maisie, tu veux une gâterie ? demanda-t-il plus fermement en lâchant la laisse.

    La chienne déguerpit, se dirigeant droit vers la camionnette.

    ― Oh non, dit-il, faisant semblant de paniquer. Quelqu’un doit l’attraper avant qu’elle ne se fasse frapper par une voiture !

    ― J’y vais ! s’écria Faith en partant à la poursuite du chien.

    ― Moi aussi ! lança l’autre fille en courant après son amie.

    Il scruta les terrains de soccer et remarqua que les parents avaient remballé leurs chaises pliantes et se dirigeraient bientôt vers le parking. Sachant qu’il n’y avait plus de temps à perdre, il se retourna et se hâta à la suite des filles. Il les trouva exactement là où il savait qu’elles seraient – debout derrière la camionnette, en train de rire tout en caressant le chien une fois de plus.

    ― Vous deux, jeunes demoiselles, m’avez été d’une grande aide aujourd’hui, dit-il en ouvrant la porte arrière tout en gardant un œil sur d’éventuels témoins.

    Heureusement, il y avait une bonne distance entre les terrains de soccer et le parking. De plus, il s’était garé dans la rangée la plus reculée, loin des autres véhicules. Il espérait seulement que personne n’avait remarqué les deux filles en train de courir après le chien.

    ― Pouvez-vous la soulever à l’intérieur ?

    ― Bien sûr, répondit la rousse, ramassant Maisie.

    Il ouvrit la cage.

    ― Bon, laisse-moi lui donner une gâterie avant de la relâcher, sinon elle risque de se sauver, dit-il, se déplaçant derrière la fillette afin que Faith ne puisse pas voir ce qu’il faisait.

    Il lança un biscuit dans la cage.

    ― Maintenant tu peux la lâcher.

    Elle fit ce qu’il lui avait demandé, et la chienne se précipita dans la cage pour avoir sa friandise.

    ― Bon travail.

    Il s’empressa de sortir le chiffon infusé de chloroforme de sa poche, et avant qu’elle ne réalise ce qui se passait, il couvrit la bouche de Jamie avec le torchon. La fille devint instantanément toute molle, et il la relâcha. Elle s’affaissa sur le trottoir.

    ― Oh mon Dieu ! Qu’est-ce qui ne va pas avec Jamie ? s’alarma Faith.

    Il se retourna et regarda Faith avec des yeux écarquillés.

    ― Je... je ne sais pas. Je pense que ta copine s’est peut-être évanouie. Est-elle allergique aux chiens ? Nous devrions appeler une ambulance.

    Confus et effrayés, les yeux de Faith commencèrent à se remplir de larmes.

    ― Je ne sais pas. Jamie ?!

    Elle se pencha

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