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Cœurs migrants
Cœurs migrants
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Livre électronique209 pages2 heures

Cœurs migrants

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À propos de ce livre électronique

Lorsque Victoria, belle infirmière espagnole dans la trentainre, s´offrit comme volontaire pour travailler avec les déplacés dans le Maghreb africain, elle ne s´était jamais attendue à ce que sa vie prenne un virage si inespéré.

Emue jusqu´à la moelle par la tragédie d´autrui, elle verra cependant comment cette dernière  s´acharne sur elle en étant objet d´un attentat terroriste. Abandonnée dans le désert pour mourir, elle sera secourue par un clan touareg mené par un métisse brun, Usem

Obligée par les circonstances à coexister avec la tribu durant des mois, elle verra croître en elle la passion et le désir envers son sauveur.

Cela se transformera en amour correspondu et consommé, mais son désir de retourner en Europe et les obligations de lui envers son père les sépareront, imposant entre eux le mur du temps et de la distance.

Séparés par des miliers de kilomètres ils referont leurs vies avec la ferme conviction que ces dernières seraient à peine des ombres de ce qui aurait pu être.

Usem aura la pire partie, affrontant un destin qui le provoque et l´oblige à vivre la douleur du déracinement, le fanatisme, la mort et l´exil. Responsable pour la chance de son clan, il verra cependant se briser son unité aux mains de son demi-frère Badis, qui le hait. La protection de sa famille l´obligera à un exode de centaines de kilomètes à la recherche d´une vie nouvelle et sûre, laquelle naufragera inévitablement.

Le désespoir le précipitera dans les eaux de la Mediterrannée avec leurs  conséquentes déboires et tragédies.

La vie trouvera les amants plusieurs années après dans des circonstances différentes.

Pourront ils refaire leur vie et changer le destin?

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie29 déc. 2017
ISBN9781507198865
Cœurs migrants
Auteur

Isabella Abad

Soy madre, esposa, mujer latinoamericana en mis treinta y pico.Trabajo como docente hace más de quince años, con adolescentes y jóvenes. Desde niña la lectura ha sido una actividad de disfrute y relajación. Todo tipo de ella: novelas, cuentos, revistas, etc. Fui y soy una voraz consumidora de novelas románticas, thrillers, ciencia ficción, entre otros. Mi primer recuerdo de esto: ir con varios libros rumbo a la biblioteca de la ciudad y cambiarlos para tener el tesoro que significaba la lectura fresca para la tarde. Los libros digitales se han agregado a mi vida e Internet se ha convertido en una maravillosa biblioteca, disponible a toda hora. Escribo desde que tengo memoria, mas no lo había hecho público hasta ahora, donde encuentro un espacio amplio que me permite conectarme con un público variado y ecléctico. Las novelas románticas me pueden: nos llevan a un mundo de ensueño donde todo es posible y donde la principal emoción de los humanos, el AMOR, reina. Pero todas las pasiones se entrelazan y las variedades y posibilidades son infinitas.  ¿Me acompañas en mi camino?

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    Cœurs migrants - Isabella Abad

    Cœurs migrants

    Isabella Abad

    ––––––––

    Traduit par Gwenaëlle Taffin 

    Cœurs migrants

    Écrit Par Isabella Abad

    Copyright © 2017 Isabella Abad

    Tous droits réservés

    Distribué par Babelcube, Inc.

    www.babelcube.com

    Traduit par Gwenaëlle Taffin

    Babelcube Books et Babelcube sont des marques déposées de Babelcube Inc.

    Cœurs migrants  

    Isabella Abad

    ––––––––

    Traduit par Gwenaëlle Taffin 

    Cœurs migrants  

    Écrit Par Isabella Abad

    Copyright © 2017 Isabella Abad

    Tous droits réservés

    Distribué par Babelcube, Inc.

    www.babelcube.com

    Traduit par Gwenaëlle Taffin

    Babelcube Books et Babelcube sont des marques déposées de Babelcube Inc.

    Cœurs migrants

    Le temps d´ Usem et Victoria

    ©Tous droits réservés . Isabella Abad, 2016.

    A ma mère qui m´inculqua la merveilleuse habitude de lire car un foyer où on lit garantit à ses habitants des heures et des

    heures de plaisir, de connaissance et voyages imaginaires. Et pour mes  enfants, pour  que je puisse faire de même pour eux

    Un.

    Victoria fit les derniers mètres sous le soleil brûlant  d´un crépuscule africain et s´écroula presque sans forces sur le lit de camp de la tente principale. Elle était épuisée après presque dix heures de travail ininterrompu, tant qu´elle pouvait à peine penser. Son corps meurtri réclamait repos, mais son esprit continuait à être bombardé d´images d´horreur.

    Les réfugiés ne cessaient d´arriver au campement installé par l´organisation humanitaire de laquelle elle faisait partie en tant que volontaire. Certains seuls, mais la majorité avec sa famille à sa charge, du moins celle qui lui restait après le massacre barbare dont ils avaient été l´objet.

    Exténués, grièvement blessés, certains avec presque plus de vie, les autres avec l´esprit brisé. Des ombres de ceux qu´ils avaient été il y avait une semaine, lorsqu´ils furent attaqués par le fanatisme et devinrent otages des haines et luttes intestines qui dévastaient tout le pays africain.

    Ce n´était pas si différent de ce qu´elle avait vécu dans d´autres parties du Maghreb africain, mais cela ne l´affectait pas moins pour autant. Le pire était les enfants. Oubliés de leur condition comme tels, ils étaient témoins et victimes directes et silencieuses de l´ampleur du désastre en lequel s´était converti leur terre.

    Affamés, orphelins, blessés physiquement et émotionnellement à vie, le temps que celle-ci durerait. Dans ces terres hostiles et de lutte constante pour quoi que ce soit (pouvoir, argent, ressources, le dieu du moment), l´espoir d´arriver à l´âge adulte était limité.

    Elle soupira bruyamment et tenta de se relever pour se laver et manger quelque chose. Elle put à peine bouger tant elle était épuisée. Son estomac gargouillait, elle ne se souvenait pas depuis combien de temps elle n´avait pas avalé d´aliments mais cela faisait plusieurs heures. Elle était sale et en sueur, les cheveux collés au visage et les tissus qui l´enveloppaient ensanglantés. Il n´était pas possible d´évaluer le nombre de blessés dont elle s´était occupé avec ses collègues et beaucoup d´entre eux étaient morts. Ils étaient en première ligne de feu et l´action armée s´était amplifiée ces derniers jours, raison pour laquelle sa labeur avait augmenté en proportion directe. La douleur était qu´ils recevaient les victimes d´une guerre interne, de plus ceux qui arrivaient n´étaient pas des militaires.

    C´était des innocents au milieu du conflit, butin de guerre pour n´importe quel groupe.

    Elle se leva après un bon moment et marcha à tâtons dans l´obscurité. La nuit était déjà tombée sur la région désertique. Elle atteignit la tente où se gardaient les vivres et se prépara un repas léger, s´obligeant à le manger. Elle avait besoin d´énergies pour continuer à surmonter la dure tâche. Ensuite elle se lava avec plaisir dans le lavabo improvisé.

    Comme une bonne douche lui manquait! Elle changea de tenue, qui n´était autre qu´un ensemble de tissus savamment enveloppés autour de son corps. Cela faisait longtemps qu´elle avait choisi de s´habiller comme ses patients vu que la température torride de l´endroit ne donnait pas de trêve aux vêtements occidentaux qu´elle avait apporté en arrivant, des mois auparavant.

    Il semblait cependant que des années s´étaient écoulées. Tant de destruction et mort en si peu de temps! Lorsqu´elle décida de s'enrôler dans les missions humanitaires, il y avait déjà quelques années, elle avait une vision beaucoup plus romantique de la situation. Elle n´était pas ignorante en matière de questions internationales, mais la réalité n´avait pas de comparaison avec ce que les quotidiens et chaines internationales montraient. Ceci était à peine une patine de ce que les habitants de ces lieux subissaient tous les jours.

    Elle avait toujours été une passionnée de voyages et de connaître divers territoires et cultures. Ceci lié à son exceptionnel maniement de plusieurs langues et son attitude solidaire et humanitaire l´avaient poussé à se présenter comme volontaire lorsqu´une campagne, cherchant des courageux qui désireraient sauver une partie du monde s´était réalisée. Quelle utopiste!, le salut était loin! Ceci était un enfer.

    Elle s´intégra à l´organisation en apportant ses connaissances d´infirmière, carrière qu´elle avait étudié dans son Espagne natale. La médecine l´avait fasciné depuis toujours, mais la carrière de médecin était trop longue à son goût. Elle pensait de plus, que l´infirmerie impliquait un contact quotidien plus direct, social et humain avec le patient.

    Sa famille l´avait toujours soutenue. En tant que fille unique, ses parents lui avaient laissé une grande marge, mais lui avaient aussi appris les limites que quiconque doit avoir. Elle se considérait femme de grand sens commun, ce qui, dans ce monde troublé, était une caractéristique très estimable. Ils disent, et ainsi l´avait-elle vérifié à plusieurs reprises, que c´est le moins commun des sens. Et quelle chose plus évidente que ce monde ne se guidait pas par lui, que les massacres sans ton ni son qui tous les jours augmentaient son travail?

    A ses trente ans, elle se sentait très fatiguée et arrivait à la limite de ce qu´elle pouvait supporter. Elle ne se considérait pas femme à abandonner mais en était à un tournant dans sa vie.

    - J´ai besoin de m´éloigner de tout ce désastre, se disait-elle alors qu´elle se recouchait. Ceci m´affecte d´une manière indicible et je n´arrive pas à différencier. Pour chacun que nous sauvons deux meurent ou sont jetés au désespoir de l´exil.

    Les seuls moments de détente étaient lorsque les armées s´éloignaient et les familles revenaient à ce qui restait de leurs villages pour les reconstruire comme ils pouvaient. Dans la majeure partie des cas, cependant, la migration s´imposait. Ni les armées gouvernementales, ni les rebelles ne donnaient de trêve. Le désert se coupait d´énormes caravanes de malheureux qui le traversaient sans cesse, dans un sens ou dans un autre, à la recherche d´aide.

    Elle ne s´était pas  sentie terrorisée en général car le travail d´assistance qu´ils réalisaient était très valorisé. Par contre elle avait vu des regards de désapprobation peut-être en vieillards et hommes très attachés à la tradition musulmane, vu sa condition de femme, dans des tâches qu´ils désapprouvaient. Mais la nécessité dépassait la conviction religieuse. Elle et ses compagnons ne furent jamais agressés et de plus il y avait des Forces Internationales de paix assurant la garde de leur mission et des déplacés qui ne cessaient d´arriver.

    Mais dernièrement la situation de guerre avait tendance à s´aggraver et à s´étendre dans des domaines inusités jusqu´ici. Les fanatiques du Jihad augmentaient et l´anti-occidentalisme aussi. On parlait d´attentats dans d´autres campements plus éloignés de la part de cellules terroristes qui prétendaient expulser tous les porcs occidentaux qui contaminaient les terres musulmanes par leur présence infidèle.

    Face à cette menace l´inquiétude augmentait parmi les bénévoles, mais ils essayaient de se donner des forces mutuellement.

    -  Ils prétendent nous faire peur et laisser des milliers de villageois sansespoir et à leur merci- s´encourageaient ils-. Ils n´y arriveront pas.

    .

    Elle ne mentionnait jamais cela lorsqu´elle parlait avec ses parents car elle savait que c´était les affoler inutilement. Ils s´étaient déjà sentis suffisamment émus par sa décision de partir, quoiqu´ils ne l´exprimaient pas ouvertement. Ils soutenaient toujours ses choix quoiqu´ils ne les partageaient pas; sa mère était dans beaucoup d´occasions, celle qui était chargée de transmettre une faible réprimande ou appel à l´ordre. Mais le respect avait toujours eu le dessus.

    Avec tout cela dans l´esprit elle s´enfonça dans les ténèbres bienfaitrices du sommeil. Au réveil il lui semblait qu´il ne s´était passé que quelques minutes, mais plusieurs heures s´étaient écoulées. Il faisait déjà jour et les compagnons qui avaient couvert la garde nocturne revenaient. Il était temps de se lever.

    -  Debout, ma chérie  - lui dit son amie Morena. Çà a été une nuit agitée. Jesuis moulue

    -  Plus de villageois sont arrivés?

    -  Ils sont en train d´arriver. Ainsi il semble que la menace rôde vers l´est et les gens commencent à fuir, pris de panique.

    .

    Elle soupira et se donna le temps d´un regard dans le miroir improvisé sur le flan de son lit de camp.

    -  Je suis un vrai désastre - murmura-t-elle.

    Ses cheveux châtain clair emmêlés et ses yeux verdâtres encore brumeux de sommeil et cernés, lui donnaient un aspect lamentable.

    -  Courage, mon amie - dit Morena en riant. Tu n´es pas prête pour un bal, mais quiest mieux ici?

    La vérité était que si l´aspect actuel ne la favorisait pas, on pouvait dire que c´était une femme séduisante. Elle n´était pas jolie au sens traditionnel. Son visage était un peu large à son gout et sa bouche trop grande ne lui plaisait pas. Mais quelle femme était-elle cent pour cent contente de son aspect? Ses yeux étaient très expressifs et son corps bien formé avaient attiré les hommes. Ce n´était pas par manque de prétendants qu´elle était partie de son pays. Elle en avait en surnombre quoique aucun ne l´intéressait suffisamment pour se planter et former une famille. Elle avait ses petites aventures et elle n´était pas innocente sur le thème sentimental, mais personne ne l´avait touché sérieusement dans la vie jusqu´ici.

    Sa mère attribuait son manque de compromis à son esprit aventurier et presque de gitane. Chaque conversation entre elles deux finissait par la litanie : tu n´as rencontré personne encore?.

    Cela l´énervait un peu, sa mère semblait croire qu´elle participait à un concours de prétendants. Mais elle préférait qu´elle pense cela et qu´elle ne s´inquiète pas.

    Ce n´est pas que le lieu ne se prête à des relations amoureuses. Il y en avait et beaucoup entre les bénévoles. Dans certains cas jusqu´à comme consolation face à l´horreur qu´ils voyaient tous les jours. Mais jusqu´ici elle n´avait même pas pris en compte les indirectes de deux ou trois collègues qui souvent l´harcelaient.

    Quoique lors des dernières semaines il n´y avait eu de place que pour ce qui était assister, manger et dormir.

    Deux.

    A peine sortie de la tente l´air chaud l´enveloppa. Elle regarda autour d´elle et perçut le mouvement qui se faisait plus perceptible. Des gens qui arrivaient, d´autres qui s´en allaient. Le désespoir gravé sur les visages des uns et des autres.

    A se présenter à la zone principale, ils lui assignèrent la tâche d´assistance du matériel médical de toutes les tentes qui servaient d´infirmerie. Ceci impliquait un va et vient dans un manège épuisant. Mais cela lui permit aussi d´apprécier le mouvement du campement depuis une autre perspective. Son attention fut attirée en particulier par plusieurs hommes avec des tuniques bleues qu´elle vit face à la tente principale du chef des milices de paix.

    Au coucher du soleil se termina sa tâche et elle décida de marcher un peu dans le campement et ses environs.

    En le faisant elle croisa de nouveau les hommes en bleu, qui désormais montés à dromadaires s´éloignaient. Malgré que les visages soient couverts elle ne put éviter de percevoir le regard pénétrant de qui paraissait être à la tête du convoi. D´intenses yeux noirs dans un visage basané. Elle se sentit très exposée avec ses cheveux et son visage découverts.

    Au retour à la zone de repos elle demanda qui étaient les visiteurs et ils lui racontèrent qu´il s´agissait d´une délégation touareg. Mais personne ne savait exactement ce qu´ils voulaient.

    -  C´est bizarre de les voir par ici, ils sont par nature nomades, et même siquelques uns sont établis dans les environs des villes, ils n´ont pas abandonné leurs traditions – raconta  un des médecins.

    -  Ils sont en train de se faire encercler par les mouvements nationalistes quicherchent à les incorporer à leurs rangs comme les gouvernements qui recherchent leur soutien. Comment des nomades peuvent-ils aider les gouvernements? s´interessa-t-elle.

    -  C´est que, n´ayant pas de limites dans leurs allées et venues, les frontières nesont rien pour eux. Ils passent d´un pays à l´autre sans problèmes. Ils connaissent les mouvements politiques des villages et les activistes. Ils connaissent le désert comme personne et par ce fait les zones de possibles cachettes pour les cellules terroristes.

    -  Cela me semble plus un problème qu´une solution. Ils doivent être difficiles àcontrôler ou à convaincre. Ou à intéresser. Après tout ils vivent comme ils veulent, que gagnent-ils à s´impliquer dans des affaires de gouvernements et de rebels?- dit Victoria

    -  Eux aussi se trouvent affectés dans une moindre mesure. Les espaces pour leurstroupeaux et pour le commerce se réduisent chaque fois plus. Ils errent dans des espaces convoités pour leurs ressources naturelles, de plus, il suffit de regarder au Niger le thème de l´uranium- ajouta  Morena qui  adorait approfondir les thèmes géopolitiques.

    -  D´accord, d´accord, vous m´avez convaincue- rit-elle-. Les touaregs sont importants, mais nous ne savons pas ce qu´ils faisaient ici.

    Après cela la discussion dériva vers les thèmes qui, tous les jours,  les concernaient. Morena annonça que le chef des opérations du campement avait convoqué une réunion pour tous les responsables de section et que apparemment des changements s´approchaient. On ne savait pas ce qui se

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