eut-on hériter d’un traumatisme subi par nos parents ? Ressentir les affres d’un passé douloureux que l’on n’a pas soi-même vécu ? Ces questions de « postmémoire » sont au cœur de l’ouvrage de Verónica Estay Stange, . Son père et sa mère sont des survivants de la dictature de Pinochet, dont le coup d’État a eu lieu il y a un demi-siècle. Séquestrés, torturés, ils ont réussi à fuir le Chili en 1976, en passant par l’Argentine, puis l’Équateur avant de s’arrêter au Mexique, où naîtra leur fille en 1980. Un secret, tout au moins une ombre silencieuse, plane sur la petite famille d’exilés politiques. Le frère du père est devenu l’un des tortionnaires les plus tristement illustres du régime. , ce que fait précisément Verónica ce jour de septembre, lors de la présentation de son livre à la Maison de l’Amérique latine, à, la lente et éprouvante voie vers la libération d’une parole et l’affirmation d’une identité.
VERÓNICA ESTAY STANGE D’AUTRES VIES QUE LA SIENNE
Jan 08, 2024
5 minutes
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