Carré argent

Par Brûlé Michel

Carré rouge ou carré vert?? D’un côté, des étudiants qui contestent une augmentation injuste des frais de scolarité, de l’autre, des étudiants qui veulent finir leurs études coûte que coûte. Ces derniers sont-ils égoïstes? Peut-être, mais tous ne sont pas contre le mouvement social qu’a engendré la grève étudiante. La majorité des Québécois pensent que la société est malade, voire gangrénée. Le credo de John James Charest est «?diviser pour régner?» et il laissera sa trace comme l’un des pires premiers ministres de l’histoire. Pour ceux à qui le Québec tient à cœur, il ne fait aucun doute que la solidarité est essentielle à notre avenir. Le Québec est trop petit pour se diviser et la division ne fait que profiter à ceux qui usent de trafic d’influences pour abuser du système et s’en mettre impunément plein les poches. Cet ouvrage propose qu’on s’unisse derrière le carré argent qui assurera la prospérité à tous. Adepte de la doctrine saint-simonienne, l’auteur Michel Brûlé y préconise un enrichissement collectif et solidaire qui permettra à tout le monde de s’épanouir sans nécessairement faire fortune. Il s’adresse aux jeunes et aux moins jeunes qui veulent se libérer d’une société qui les encourage plus à devenir des moutons que des meneurs.

• Langue: Français
• Éditeur: Michel Brûlé
• Date de sortie: 3 juil. 2014
• ISBN: 9782894856697

Aperçu du livre

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Mise en pages : Virginie Goussu

Caricatures : Fleg

Révision : Sylvie Martin, Nicolas Therrien

Correction : Élaine Parisien

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©Michel Brûlé, Les éditions Michel Brûlé, 2012

Dépôt légal — 2012

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Bibliothèque nationale du Canada

ISBN : 978-2-89485-603-1

Carré argent

Du même auteur :

• Le Manifeste des Intouchables, essai, Éditions des Intouchables, Montréal, 1993.

• Ail, aïe !, roman, Éditions des Intouchables, Montréal, 1993.

• Fond de semaine, roman, Éditions des Intouchables, Montréal, 1994.

• Les Cœurs de pierre lapidés, nouvelles, Éditions des Intouchables, Montréal, 1995.

• L’Esquisse d’une mémoire, biographie, Éditions des Intouchables, Montréal, 1996.

• PQ-de-sac, essai, Éditions des Intouchables, Montréal, 1997.

• La Religion cathodique, roman, Éditions des Intouchables,

Montréal, 1998.

• L’Implacable destin, roman, Éditions des Intouchables,

Montréal, 2000.

• L’Enfant qui voulait dormir, roman, Éditions Grasset, Paris, 2005.

• Anglaid, essai, les éditions Michel Brûlé, Montréal, 2009.

• La grammaire en chansons pour tous, cahier d’exercices,

Éditions des Intouchables, Montréal, 2009.

• Les bouctouche à Star Épidémie, bande dessinée,

Éditions des Intouchables, Montréal, 2009.

• Les bouctouche à Montréal, bande dessinée,

Éditions des Intouchables, Montréal, 2009.

• Les bouctouche au café de la place royale, bande dessinée,

Éditions des Intouchables, Montréal, 2009.

• 65 mesures pour améliorer le Québec, essai,

les éditions Michel Brûlé, Montréal, 2011.

• Michaël se met les pieds dans les plats, roman jeunesse,

les éditions Cornac, 2011.

Qu’est-ce que la richesse ?

Au Québec, les pourris sont aux premières loges. Ils participent à des bals et à des soirées de bienfaisance hypocrites et fréquentent le bateau de Tony et le château de Jackie. Tony Accurso incarne ce qu’on pourrait appeler l’industrie de la corruption. John James Charest a fait ce lapsus en voulant exprimer le mot « construction ». En fait, les deux mots font très bon ménage au Québec, et bon nombre de mafieux se sont recyclés comme entrepreneurs en construction. Chez nous, il est facile de s’enrichir rapidement en faisant du trafic d’influence et en obtenant des contrats gouvernementaux qui rapportent des profits odieusement élevés.

À Montréal, huit entreprises se partagent la plupart des contrats municipaux¹. Autrement dit, quand un contrat gouvernemental devrait coûter un montant X, il coûte toujours dix fois plus. Qui en profite ? Des gens sans scrupules qui ont des bateaux immenses, des hélicoptères et des châteaux et qui sont souvent adulés. Malgré leurs fortunes colossales, ces individus ne sont pas riches selon la doctrine saint-simonienne. En fait, ce sont des escrocs et ils devraient faire face à la justice.

Jackie, c’est la femme de Paul Desmarais, le PDG de Power Corporation, l’homme le plus puissant au Québec. Avez-vous vu leur château à Sagard² ? Ma logique est simple : si on se construit un château, c’est parce qu’on se prend pour un roi. Les Desmarais invitent les grands de ce monde dans leur palais. Évidemment, le jet-set ne va pas à Sagard que pour chasser le faisan, jouer au golf et manger des crevettes de Matane. Il est de notoriété publique que Desmarais aurait aidé Sarkozy quand il était à son plus bas. Aider ne veut pas dire qu’il allait sortir son chien le soir. Desmarais a apporté son soutien financier à l’ex-président de la République française. S’il est possible d’acheter un président français, il est encore plus facile d’acheter des premiers ministres québécois. Selon la rumeur, Desmarais appelait Bourassa presque tous les jours. Daniel Johnson fils, qui lui a succédé, a été vice-président de Power Corporation, et il semblerait que John James Charest se comporte comme un petit chien-chien en sa présence. Que dire de Lucien Bouchard, ex-chef du Bloc et du PQ et premier ministre du Québec, qui a permis à ce magouilleur d’acheter Le Soleil, Le Droit et Le Quotidien à Conrad Black et qui est devenu depuis un habitué de Sagard ? Ou encore de Gilles Loiselle, ex-ministre fédéral, qui a été le secrétaire particulier de celui qui se prend pour le roi du Québec ? Décidément, si ce dernier a toute l’élite politique du Québec dans sa poche, il y a de quoi s’inquiéter ! ! !

Nos médias devraient cesser d’aboyer contre la Russie de Poutine et sa « fausse » démocratie. Quant à moi, la Russie est assez démocratique, puisque Poutine est très populaire auprès des Russes. Ses opposants sont commandités par des intérêts états-uniens. Cela dit, c’est vrai que la Russie est une oligarchie, mais on pourrait aussi qualifier les États-Unis de ploutocratie. Au Québec, on est très loin de la démocratie : on vit plutôt