“Nous étions face à une classe sociale au sens marxiste du terme”
En novembre 2020, l’actualité a jeté une ombre sur les travaux des Pinçon-Charlot quand Monique Pinçon-Charlot est intervenue dans le documentaire complotiste Hold-up sur la crise du Covid-19. Aussitôt, elle s’est désolidarisée de cette production qui, selon elle, “détourne ses propos”, tenus sur le dérèglement climatique et non sur la crise sanitaire. Elle a également présenté ses excuses “très sincères” pour y avoir déclaré qu’“un holocauste [perpétré par les plus riches] va éliminer certainement la partie la plus pauvre de l’humanité”. Un an après, elle est à nouveau revenue sur cette erreur sémantique “énorme”, commise à un moment où elle était dans une situation . , reconnaît-elle. Fallait-il pour autant bannir Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot de nos colonnes? À la rédaction des hors-séries de nous avons préféré poser ce contexte en préambule, sans priver nos lecteurs d’une expertise précieuse. … Car en France, nul mieux que ce couple de sociologues – directeurs de recherche au CNRS jusqu’à leur retraite, en 2007 – n’a documenté le monde de la grande bourgeoisie. Depuis 1989 et leur premier ouvrage, , leur travail a éclairé le débat public – certains de leurs livres atteignant des chiffres de diffusion considérables : 150 000 exemplaires pour , paru en 2010. À l’occasion de la sortie de leur dernier opus, , Monique Pinçon-Charlot a accepté de revenir sur cette aventure sociologique unique en son genre.
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