«ON S’EST TOUT DE SUITE BIEN ENTENDUS»
Ils chahutent comme deux gamins. « Quel privilège de faire attendre un milliardaire ! », rigole Jamel Debbouze en débarquant dans la salle du Théâtre Marigny, l’un de la trentaine d’établissements de l’empire Fimalac de Marc Ladreit de Lacharrière. À 81 ans, cette figure atypique du capitalisme français est aujourd’hui un mécène incontournable de l’industrie culturelle. Le philanthrope a aussi cédé 10 % de sa fortune, estimée à près de 5 milliards d’euros, à une fondation au service des « moins chanceux ». Ce jour-là, il sourit en accueillant l’humoriste (47 ans depuis hier), qui met ses pieds sur un fauteuil pour la photo : « Ne te gêne pas, on est chez nous ! » Vendredi, c’est sous les ors prestigieux de la Comédie-Française qu’ils seront réunis pour la finale de la douzième édition du Trophée d’impro Culture & Diversité. Leur bébé.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Jamel Debbouze : Il y a une douzaine d’années, Marc m’a suivi dans la rue jusque chez moi. Il est resté caché pendant des jours à guetter ma sortie. Et puis il a pris son courage à deux mains et m’a sauté dessus : « Viens, j’ai un truc très intéressant à te montrer ! » Et je me suis retrouvé avec lui dans un théâtre. C’était lequel déjà ?
Marc Ladreit de Lacharrière : Le Théâtre du Rond-Point, chez Jean-Michel Ribes.
Voilà ! Là, il me dit : Je meJe me retrouve donc au Rond-Point, où une moitié de la salle était remplie par des gamins du 93 et du 78, l’autre par des patrons du CAC 40, et au milieu se trouvait Jacques Chirac ! Je me suis demandé :
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