Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Le Cauchemar du Président: 2022 : Une bombe explose en Antarctique
Le Cauchemar du Président: 2022 : Une bombe explose en Antarctique
Le Cauchemar du Président: 2022 : Une bombe explose en Antarctique
Livre électronique213 pages2 heures

Le Cauchemar du Président: 2022 : Une bombe explose en Antarctique

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Et si le futur proche n'était pas un long fleuve tranquille ?

Et si les admirables initiatives de Demain n'étaient pas suffisantes ?
Né en 1963, Charles Chabrolles est élu Président de la République française en 2022. Une explosion nucléaire en Antarctique place les hommes politiques et les consommateurs devant leurs responsabilités. Le Président Chabrolles est confronté à des troubles climatiques, sécuritaires et économiques. En 2027, l’Elysée est brièvement pris d’assaut.
Depuis sa retraite à Banon dans les Alpes de Haute-Provence, le Président Chabrolles observe la vie de ses contemporains de 2027 à 2046 : politique, éducation, économie, loisirs, violence, migrants…
Sous sa plume alerte, parfois cynique ou désabusée, le Président Chabrolles décrit les dérives d’un monde en quête d’équilibre.
Ses dernières paroles, en 2047, furent « Honte à ma génération ».

À travers l’autobiographie d’un ancien Président de la République écrite en 2046, cette fiction romancée nous donne une vision sans concession, parfois terrifiante, de nos trois prochaines décennies. Non pas par sensationnalisme mais pour faire prendre conscience que, si rien ne bouge réellement, notre avenir pourrait être surprenant. Chacun de nous peut agir aujourd’hui pour que cette histoire ne devienne pas la nôtre demain. Le débat est lancé. Y participer s’apparente à un devoir civique.

Un roman de science-fiction interpellant qui imagine la dérive de l'humanité au cours des prochaines années. À lire absolument !

EXTRAIT

Je m’appelle Charles Chabrolles et je suis né en 1963. A 83 ans, je vis retiré du monde dans une bergerie près de Banon dans les Alpes de Haute-Provence.
Si j’ai décidé aujourd’hui d’écrire ces quelques pages, ce n’est pas pour tuer le temps, par esprit de lucre ou par pur plaisir littéraire. C’est pour laisser un témoignage aux générations futures, ne pouvant hélas le faire aux générations qui m’ont précédé.
N’y voyez pas un recueil de doléances, de critiques ou de conseils. Ayant été le témoin privilégié de tant d’erreurs de jugement, de mauvaise foi et de manque de courage, je veux simplement rembobiner le film de ces 50 dernières années et tenter de comprendre.
Ai-je moi aussi failli ?
J’ai été Président de la République pendant cinq ans de 2022 à 2027 et je n’ai pu inverser le cours des événements. 

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Surconsommation, gaspillage, destruction de la nature, éducation... mais aussi lobbying et spéculation... Autant de défis qui s'imposent à tous. L'auteur nous interpelle afin que chacun en prenne conscience et agisse pour que cette histoire ne devienne pas la nôtre. - Argali, Babelio

Histoire passionnante, très bien écrite avec des phrases percutantes et qui nous oblige, nous les hommes, à une prise de conscience de nos actions par rapport à la planète. - Shabanou, Babelio

Une façon originale d'évoquer la question environnementale. La plume est très agréable et souvent cynique : Denis Ralet nous fait prendre conscience qu'il est déjà tard mais que l'on peut encore changer des choses. - Nathavh, Babelio

À PROPOS DE L'AUTEUR

Créateur passionné, Denis Ralet baigne dans le monde de l’édition depuis de nombreuses années. Il a notamment lancé les magazines Media Marketing et le Moniteur de l’Environnement devenu Nature & Loisirs, le jeu de société Dalton City qui a obtenu le prix du meilleur jeu belge de l’année 1999, le guide de restaurants Belga Planet
Diplômé de l’Ichec et homme de communication, Denis Ralet a dans ses cartons plusieurs projets d’édition. Avec Le Cauchemar du Président, il entame avec brio sa carrière d’auteur.
LangueFrançais
Date de sortie23 janv. 2017
ISBN9782930400082
Le Cauchemar du Président: 2022 : Une bombe explose en Antarctique

Auteurs associés

Lié à Le Cauchemar du Président

Livres électroniques liés

Dystopie pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Le Cauchemar du Président

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Le Cauchemar du Président - Denis Ralet

    nôtre.

    I 1963 – 2022

    Jeunesse et engagement politique

    1963 – Naissance à Nantes

    Edouard et Marie-Thérèse, mes parents, ont déjà eu quatre enfants avant ma naissance. En bons catholiques, ils perpétuent avec conviction la tradition des familles nombreuses.

    Ils se sont rencontrés à l’occasion d’un cours de danse organisé par quelques mères frustrées de la haute bourgeoisie de Nantes. Marie-Thérèse de Beaulieu est issue d’une famille désargentée de la petite noblesse provinciale. Edouard Chabrolles est ce qu’on appelle un beau parti : sa famille dispose de biens immobiliers et ce trentenaire est voué à reprendre prochainement l’étude notariale de son père.

    Après une demande en mariage conforme à la tradition, gants blancs et baisemains aux futurs beaux-parents, mon père et ma mère vivent quelques années à Nantes. A la mort de mon grand-père paternel, ils s’installent dans le manoir familial La Rosière situé près de Sainte-Pazanne, joli village situé entre Nantes et la côte atlantique.

    Mon père est un homme austère, passionné par son métier. Chez les Chabrolles, on est notaire de père en fils depuis des générations. Travailler est un devoir, gagner de l’argent une nécessité et le dépenser un acte culpabilisant et médiocre.

    En ce 25 juin 1963, Edouard Chabrolles est légèrement anxieux. L’horloge de l’étude indique 13 heures. Il attend des nouvelles de son épouse Marie-Thérèse qui doit mettre au monde son cinquième enfant dans les heures qui viennent.

    Il parcourt rapidement son journal. Les journalistes commentent l’ouverture du premier hyper-marché de France, quelle hérésie se dit-il, et le concert du 22 juin à la place de la Nation à Paris, quelle honte s’insurge-t-il.

    Sans aucune promotion, ce concert gratuit organisé pour fêter le premier anniversaire du magazine Salut les Copains avait attiré 150.000 jeunes venus écouter l’idole des jeunes, un certain Johnny Halliday, un jeune hystérique dont chaque apparition provoque des bagarres et des destructions de matériel.

    Dans quel monde vivons-nous, soupire lourdement Edouard. Et dire qu’il est question de réduire le service militaire à seulement 16 mois …

    Edouard Chabrolles voue au Général de Gaulle une admiration sans bornes. Quand le Président avait rejeté au début de cette année 1963 la candidature du Royaume-Uni au Marché Commun, il avait applaudi des deux mains. Pourquoi changer un monde qui va bien pour une alternative hasardeuse ? La productivité augmente de 6% par an et les comptes du pays présentent un excédent budgétaire. Et puis ces Anglais sont si différents, ils roulent à gauche et boivent du thé toute la journée. Pour lui, le changement, s’il doit avoir lieu, doit être mesuré et progressif. Au rythme d’un notaire de province.

    Sa secrétaire frappe à la porte de son bureau.

    - Maître, Monsieur Pinot est arrivé.

    - Merci Bernadette, faites-le patienter dans le salon vert.

    Le salon vert est en réalité une pièce sans fenêtre, aux murs recouverts de boiseries sombres et d’une bibliothèque alignant de vieux codes civils. Au-dessus de la fausse cheminée, le tableau d’un ancêtre peu amène surveille le visiteur. Il y flotte une odeur âcre de renfermé, provenant de l’épaisse moquette, jadis verte. Cette antichambre conditionne le visiteur de l’étude : rigueur et lustre de la fonction, pérennité des lieux, savoir et statut du notaire.

    Au moment où Edouard Chabrolles s’apprête à rejoindre son visiteur, son téléphone privé roucoule : la clinique lui apprend que son épouse est sur le point d’accoucher. Il quitte précipitamment l’étude, prend le volant de sa DS 19 noire et file rejoindre Marie-Thérèse à la clinique.

    Je vois le jour ce 25 juin 1963 à la maternité de Nantes et je deviendrai Président de la République près de 60 ans plus tard, en mai 2022.

    Fin juillet, toute la famille Chabrolles est réunie à La Rosière à l’occasion de mon baptême, une fête familiale de la plus haute importance.

    Mes trois frères sont habillés à l’identique, culotte courte bleu marine et chemise blanche, et ma grande sœur Léa porte une robe à fleurs dont les motifs ressemblent étrangement aux tentures de la salle à manger.

    Les peintures extérieures ont été remises à neuf et l’argenterie a été astiquée par Léontine, notre gouvernante. Albert, le mari de Léontine, à la fois chauffeur, jardinier et concierge, a fait des merveilles dans le parc centenaire.

    Mon baptême est célébré dans l’imposante église Notre-Dame de Sainte-Pazanne, fierté du village. Tous les dimanches, ma famille au grand complet y assiste à une messe interminable. Entre deux jésusflexions, le prêtre récite phonétiquement par cœur une langue morte, le latin, et invoque le Messie, le Seigneur, le Christ, le Sauveur, Dieu le Père et autre Saint Esprit.

    « Si vous oubliez vos prières, vous irez en enfer » semble clamer le prêtre du haut de la chaire.

    Pour échapper à cet enfer rougeoyant jonché de pêcheurs agonisants, il est de bon ton de se confesser, agenouillé dans la pénombre du confessionnal, au curé le Père Decoux que les mauvaises langues du village appellent le Père Decouilles.

    Ma mère, véritable grenouille de bénitier, se plie bien volontiers à cet exercice humiliant, d’autant plus qu’elle n’a pas grand-chose à se reprocher. Mon père, lui, est plus réticent. Trop de péchés inavouables ? En tout cas, il semble regretter le temps béni des indulgences, commerce très rentable pour l’église qui permettait aux plus fortunés de racheter leurs péchés.

    L’année 1963 s’achève avec une autre naissance, celle du magazine Lui, magazine de charme qui suggère que les filles exhibées soient nues mais qui, hypocrisie du système, doit pouvoir prouver qu’elles ne le sont en réalité pas.

    1963, c’est également l’année de naissance de Stéphane Bern, Laurent Ruquier et Brad Pitt.

    1964 / 2002 – Jeunesse insouciante

    Durant ces années 60, période bénie de croissance, le mot « chômage » est un gros mot. Le chômage frappe un pourcentage minime de la population, principalement le monde ouvrier. Une femme de notable ne travaille pas mais ne chôme pas.

    La consommation bat son plein, on assiste à une frénésie d’achats. Chaque ménage veut acquérir son réfrigérateur, sa machine à laver et bien sûr sa voiture et sa maison. Personne n’imagine polluer en conduisant. Fumer est valorisé par des publicités. On ne parle pas de réchauffement climatique ou de couche d’ozone.

    Ma prime enfance baigne dans un cocon insouciant, imperméable au monde extérieur. La télévision fait son apparition chez les Chabrolles en 1965 sous la pression de mes frères aînés. Pour mon père, la télé est une intrusion dans la sphère privée et une remise en cause du savoir et du pouvoir de l’autorité parentale. C’est l’abrutissement des masses, hypnotisées par cette lucarne tapageuse qui charrie inlassablement son lot d’incongruités.

    Mon frère Quentin, de 12 ans mon aîné, m’a souvent parlé de ces fameuses « golden sixties ».

    En France, quelques précurseurs osent braver les tabous d’une société conservatrice : Johnny, Eddy, Antoine …

    En 1965, Courrèges lance la mini-jupe mais en 1972 Michel Polnareff sera condamné à une amende de 60.000 francs pour avoir montré ses fesses sur une affiche. Cherchez l’erreur.

    En 1968, le groupe Pink Floyd donne un concert en France et croise Maurice Chevalier qui fait ses adieux à son public au théâtre des Champs-Elysées à Paris.

    Deux mondes s’entrecroisent durant ces années 60, deux générations qui ne se comprennent plus.

    Le monde des années noir et blanc d’après-guerre, dicté par l’autorité incontestable des parents et des professeurs. C’est l’éducation à sens unique : on reproduit le modèle sans accepter la moindre remise en question sous peine de punition ou de châtiment corporel.

    Et le monde des années couleurs, revendiqué par une jeunesse contestatrice qui veut se libérer du joug aveugle de l’autorité. Cette jeunesse n’a pas connu la guerre et ses privations. Elle veut s’éclater, faire des excès, désobéir, jouir de la vie !

    En mai 68, j’ai cinq ans et peu de souvenirs. Mes frères écoutent en cachette la radio qui relate les événements minute par minute. C’est la révolution ! Même des fils de notaires peuvent rêver de pavés et de barricades. Et crier, mais pas trop fort, le slogan iconoclaste bien connu Il est interdit d’interdire.

    Fin 1968, la famille Chabrolles s’agrandit. Non pas par une sixième naissance, mais par l’adoption d’une petite Suzanna âgée de trois mois. Son histoire est édifiante.

    La maman de Suzanna, une jolie suissesse de 17 ans dénommée Eva, tombe enceinte après une banale histoire d’amour. Mais en Suisse à cette époque, on ne badine pas avec la morale : dans cette société parfaite, une fille-mère est considérée comme une pestiférée que l’on doit punir, briser et enfermer.

    Enceinte de trois mois, Eva est arrêtée par la police et internée le jour-même au pénitencier de Hindelbank en tant que « internée administrative » sans condamnation par un juge. Dans cette prison, se côtoient d’autres filles-mères et des détenues condamnées pour crimes. L’adolescente enceinte vit près de six mois dans une cellule de 8 m², méprisée par les détenues de droit commun et contrainte d’exécuter des corvées ménagères.

    Juste après son accouchement, les médecins lui arrachent sa petite fille Suzanna, sans même la lui montrer. Eva n’aura jamais vu son bébé. Elle sera stérilisée comme une bête malfaisante et terminera sa vie dans une clinique psychiatrique. Toujours sans aucun jugement.

    Au nom de la morale, pour le respect des valeurs de la société, pour le bien de cette jeune fille et pour qu’elle retrouve le droit chemin, des médecins ont décidé en toute impunité de la mettre au ban de la société.

    Que faire du bébé, fruit immonde d’un acte honteux ?

    Un placement discret dans une famille d’accueil bien-pensante, loin du lieu du forfait, est la solution idéale.

    C’est ainsi que ma famille accueille la petite Suzanna, quelques jours avant Noël 1968.

    *

    Les années 70 s’écoulent paisiblement pour l’enfant que je suis, loin de la musique psychédélique modulée par la pédale wah-wah, des blondinettes en minishorts usés portant un t-shirt moulant « Faites l’amour, pas la guerre » et des hippies se ressourçant à Katmandou dans des effluves hallucinogènes.

    Pour moi, le Flower power se limitera aux parterres de roses du parc et aux confitures de framboises de Léontine, ma nounou. Mon enfance est rythmée par la petite école de Sainte-Pazanne, les parties de cache-cache dans le manoir, les puzzles et les vacances à Noirmoutier où ma famille possède depuis le début du siècle une maison dans le Bois de la Chaise.

    Et aussi par l’intarissable amitié de mon frère de lait, Jacques, dit Jacky, le fils de Léontine et Albert. De trois ans mon aîné, déluré et ne craignant rien ni personne, Jacky est mon compagnon de jeu, mon icône, mon Maître ès Bêtises.

    Il m’apprend tout ce que les professeurs n’enseignent pas, autrement dit l’école de la vie. Grâce à lui, j’apprends à ne pas dire oui à tout, à ne pas prendre pour argent comptant tout ce que l’on m’affirme et à ne pas avoir de préjugés immuables.

    C’est le roi des billes. Bien sûr il triche un peu, mais à ce niveau, c’est de l’art. Pris en flagrant délit, son incroyable culot et son talent de bonimenteur annihilent toutes mes tentatives de me faire justice.

    Je fréquente également les amis de mes frères aînés. Je suis le Petit Gibus de la bande des grands, celui qu’on chasse par la porte et qui revient par la fenêtre. Les enfants veulent toujours se vieillir. Devenus adultes, ils trichent dans l’autre sens.

    Un instituteur a dit de moi « Il est fort ce Chabrolles ! » sans que je ne comprenne le sens de ce compliment. Moitié moqueurs, moitié admiratifs, mes camarades me surnomment Chacha.

    C’est l’époque où les garçons lisent des bandes dessinées et jouent aux petites voitures. Et les filles ? Probablement à la poupée, mais ne l’ai jamais vraiment su.

    En 1975, j’ai 12 ans et je découvre la grande école, le lycée à Nantes. Le terroir et la tradition de mon enfance sont confrontés au choc d’une grande ville moderne et bruyante. C’est le temps des premières cigarettes, vantées par des publicités tabageuses, les premiers baisers volés et l’ivresse des soirées qui durent jusqu’au matin.

    A l’approche de mes études universitaires, d’autres études n’étant pas envisageables, mon père m’encourage à entamer des études de Droit, menant à tout, c’est bien connu. Ou éventuellement des études commerciales, malgré les réticences de ma mère.

    « La consommation est la mamelle de la prospérité » assène mon père pour rassurer son épouse.

    Production et pollution ne riment pas encore.

    Nous sommes en 1981. François Mitterrand devient Président de la République et un vent nouveau souffle sur la France.

    Ne souhaitant ni marcher sur les traces de mon père ni le contrarier, je décide de prendre une année sabbatique pour découvrir le monde et choisir ma voie.

    Pour le convaincre, je lui rappelle que les voyages forment la jeunesse. Grand amateur de dictons et de proverbes, mon père acquiesce, mais avec modération.

    Et pour convaincre ma mère, je lui montre une liste, non exhaustive, d’adresses où son fils de 18 ans sera accueilli à bras ouverts, de New York à Bangkok en passant par Toronto. L’idée de cette liste bidon m’avait été soufflée par Jacky !

    En Inde, j’ai une révélation qui va éclairer ma vie. Confronté à la terrible précarité des enfants de ce vaste pays dont la démographie explose, je décide de devenir médecin pour soigner les enfants.

    Après de longues études à Nantes, je deviens pédiatre en 1990.

    Jeune médecin, je suis sollicité pour une mission sanitaire dans les écoles de la ville. Mon bon sens et mon esprit de décision sont appréciés. Remarqué par les élus locaux du PRB, le Parti du Renouveau et du Bien-être, j’accepte de rejoindre ce parti en 1995. Sans véritable ambition politique, je pense simplement pouvoir agir plus efficacement au niveau médical grâce à ces nouveaux appuis.

    Mon ascension est discrète mais réelle au sein du bureau local de Nantes. Sans m’en rendre compte, je rentre peu à peu dans l’implacable jeu politique du renvoi d’ascenseur. J’ai profité de quelques passe-droits administratifs, j’en paie à présent le prix. Poussé dans le dos, j’accepte de prendre de plus en plus de responsabilités au sein du parti.

    Mon engagement reste un paradoxe.

    Je suis fasciné par cette fonction publique, théâtre permanent se jouant sous le feu des projecteurs. Mais, à titre personnel, j’exècre le parisianisme des ténors politiques qui défient le monde à grands coups d’effets médiatiques, à l’image des toreros bariolés provoquant le taureau dans l’arène. J’aime que les médias apprécient mon action politique mais je ne recherche pas de reconnaissance publique en

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1