Brésil LA CIT DES FEMMES

Elles portent les bêches… et la culotte. Depuis vingt-cinq ans, ce village situé dans l’Etat du Minas Gerais expérimente une autre façon de faire société. A l’ère du capitalisme roi, ses habitantes font plus confiance à la main de la femme qu’à celle du marché. Dans un pays où 7 % de la population touche moins de 1,90 dollar par jour, leur pari est gagnant. Mise en commun de la terre et des ressources, partage des profits et vie collective : leur paradis a des allures de kibboutz version tropicale… A la différence que, ici, ni dogmes ni hommes n’imposent quoi que ce soit. Féministes, les filles de Noiva do Cordeiro ? Non, juste autonomes. Dans ce gynécée, on ne se prive pas de ces messieurs, mais on limite leur fréquentation aux week-ends. Le secret, peut-être, des foyers en paix.

Chacune est libre, l’essentiel est de participer. Si les travaux des champs font partie des tâches incontournables, les autres responsabilités sont réparties équitablement : Karollaine enseigne, Simone s’occupe des bêtes, certaines