Diego Hidalgo Schnur
The Good Life : On vous présente souvent comme le plus grand philanthrope d’Espagne. Il semble que vous préfériez qu’on dise entrepreneur social ?
Diego Hidalgo Schnur : Quand on parle de philanthrope, on s’imagine tout de suite que je suis multimillionnaire. J’ai été très riche à deux moments dans ma vie. Mais chaque fois, j’ai investi 95 % de cet argent dans des causes que je considérais comme justes et j’ai eu un train de vie très modeste. En revanche, j’ai vécu dans le monde entier, étudié à Harvard, travaillé à la Banque mondiale… J’ai toujours pensé que je pourrais concilier mon éducation, mes contacts, mon enthousiasme, ce que j’ai appris de mes parents, et utiliser l’argent – le mien et celui d’autres – pour créer des institutions et améliorer la situation du monde. Entrepreneur social est un terme qui me convient mieux.
TGL : Quel a été le déclic de votre vocation à aider les plus démunis ?
Au décès de ma mère, en 1969, Fund for Research and Investment for the Development of Africa une banque de développement permettant de monter des projets d’artisanat dans des secteurs où le rôle de la main-d’àuvre était central. Et j’ai consacré 95 % de mon capital à cette organisation. Cela a été mon premier grand acte philanthropique. Je suis alors presque redevenu pauvre. Toutefois, j’avais aussi placé une partie de mon argent dans des projets qui se sont révélés très rentables…
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