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Au pas, camarade: (Branded)
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Au pas, camarade: (Branded)
Livre électronique81 pages1 heure

Au pas, camarade: (Branded)

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À propos de ce livre électronique

Lorsque le directeur de l'école annonce une nouvelle politique relative aux uniformes, les amis d'Ian font pression sur lui pour qu'il s'y oppose. Sa meilleure amie Julia l'incite fortement à protester, mais le directeur est également déterminé à convaincre Ian que les uniformes sont une bonne chose. Ian ne veut pas s'en mêler—pour commencer. Puis il fait une découverte qui l'oblige à prendre position—peu importe le prix à payer.

The principal announces that the school is implementing uniforms, and Ian finds himself caught in a conflict. His friend Julia wants him to devise a plan to fight the decision, and the principal is determined to convince Ian the uniforms are a good idea. Ian wants nothing to do with the issue. While doing research for a social justice class, he learns that the manufacturer of the uniforms is on the top-ten list for human-rights violations. When he tells the principal this, all he gets is a reminder that the penalty for refusing to wear the uniforms is suspension, and Ian finds himself caught in a whole new conflict—one with himself.
LangueFrançais
Date de sortie1 oct. 2011
ISBN9781459800052
Au pas, camarade: (Branded)
Auteur

Eric Walters

Membre de l’Ordre du Canada, Eric Walters a écrit plus de 125 livres qui ont remporté une centaine de prix, dont un prix littéraire du Gouverneur général pour The King of Jam Sandwiches. Eric, un ancien enseignant, s’est lancé en littérature jeunesse pour intéresser ses élèves de cinquième année à la lecture et à l’écriture. Chaque année, il fait des présentations devant plus de mille cent jeunes aux quatre coins du pays. Il habite à Guelph, en Ontario.

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    Aperçu du livre

    Au pas, camarade - Eric Walters

    Chapitre un

    — « Il y a des causes pour lesquelles je suis prêt à mourir, mais aucune pour laquelle je serais prêt à tuer », dit M. Roberts. Qui est l’auteur de cette citation?

    — Vous, M. Roberts, dit Oswald.

    Quelques élèves rient. M. Roberts les fait taire d’un regard.

    — Je vous ai souvent dit que je suis plus attentif que j’en ai l’air, dit Oswald. Même quand j’ai les yeux fermés, mon esprit…

    M. Roberts tourne les yeux vers Oswald et le fixe intensément, ce qui lui coupe le sifflet.

    Julia lève la main.

    — C’est Gandhi, dit-elle, homme politique indien qui a obtenu l’indépendance pour son pays.

    — Très bien, Julia, dit M. Roberts, mais je n’en attendais pas moins de ta part.

    — Merci, dit-elle.

    Julia et M. Roberts ont des rapports « polis ». Étant donné le point de départ de leur relation, on peut dire que c’est un grand pas en avant.

    M. Roberts est directeur de l’école depuis quelques mois seulement. Il veut introduire de nombreux changements et Julia, présidente du conseil étudiant, croit que c’est son rôle de s’y opposer. Elle a tenté d’organiser une grève générale des élèves et l’a traité d’« abruti qui abuse de son autorité » sur Facebook. Il l’a exclue de l’école pendant cinq jours.

    Même lorsqu’ils se parlent poliment ― très poliment ―, j’ai l’impression que Julia cherche un prétexte pour l’attaquer. Julia a une mémoire d’éléphant : elle n’oublie jamais, surtout une exclusion. Avant M. Roberts, elle n’avait même jamais écopé d’une retenue.

    — Quelqu’un d’autre a quelque chose à dire au sujet de Gandhi? demande M. Roberts.

    Je lève la main et M. Roberts me fait signe.

    — Ian, dit-il.

    — Gandhi a triomphé des Anglais, qui gouvernaient l’Inde, par la résistance passive.

    — C’est quoi, ça? demande Oswald.

    — Il a persuadé les Indiens de ne pas combattre la violence par la violence. Ses partisans devaient recevoir les coups et ne pas les rendre, dis-je.

    — C’est plus difficile qu’il n’y paraît, dit M. Roberts. Beaucoup de gens pensent qu’il faut être brave pour se battre, mais il faut être encore plus brave pour ne pas se battre.

    Oswald lève la main.

    — Oui, Oswald?

    — Je ne vous suis pas, dit-il.

    — Ce n’est pas nouveau, dit M. Roberts.

    Tous les élèves rient, y compris Oswald. Oswald et M. Roberts ont de curieux rapports. Pas particulièrement polis, mais chacun semble y trouver du plaisir.

    — Désolé, dit M. Roberts. Je ne voulais pas t’offenser.

    — Hé, vous en faites pas. Si je ne vous suis pas, c’est parce que vous semblez dire qu’aucune cause ne justifie de tuer. Vous avez pourtant été officier de marine… N’étiez-vous pas formés à rendre les coups et à tuer si possible?

    M. Roberts laisse échapper un petit rire.

    — Nous étions préparés à défendre notre pays.

    — Et si vous aviez dû tuer quelqu’un? demande Oswald.

    — J’aurais fait mon devoir.

    J’imagine M. Roberts tuant quelqu’un. Il n’aurait probablement même pas besoin d’une arme. C’est un ex-marine, mais il a encore l’air d’un soldat : grand, forte carrure, cheveux coupés en brosse. Je ne voudrais pas le contrarier ― en tout cas, pas une seconde fois.

    Nous avons eu un affrontement au début mais, chose étrange, je pense qu’il a fini par m’admirer pour m’être opposé à une de ses politiques.

    — J’admire beaucoup Gandhi, continue M. Roberts, mais je crois qu’il y a des causes pour lesquelles on doit être prêt à se battre, à mourir et oui, à tuer.

    — Quelles sortes de causes? demande Oswald.

    — Nous devons combattre l’oppre­s­sion et le terrorisme. Nous devons nous battre lorsque notre mode de vie est menacé. Pour défendre la démocratie…

    — Est-ce que Gandhi n’a pas contribué à créer la plus grande démocratie au monde en refusant de se battre? dis-je sans lui laisser le temps de finir.

    — Oui, c’est vrai. Tu sembles en savoir long au sujet de Gandhi, dit M. Roberts.

    — J’ai lu un tas de choses, dis-je.

    Le cours de justice sociale de M. Roberts m’a incité à lire plus que les titres obligatoires.

    — Certaines personnes croient qu’il faut se battre pour la justice, même s’il faut enfreindre la loi, dit M. Roberts.

    — On a le devoir moral de désobéir à une loi injuste, dis-je.

    — Ah, maintenant tu évoques Martin Luther King, dit M. Roberts. On pourrait dire que le pasteur King a adopté les principes et les pratiques de Gandhi.

    Voilà la discussion lancée. D’autres élèves y vont de leurs opinions, citations et arguments. Ce cours dépasse souvent les thèmes prescrits, mais ça ne le rend que plus intéressant.

    Comme M. Roberts dirige l’école, personne ne va lui reprocher de s’éloigner du plan de cours. En fait, c’est lui qui a élaboré ce cours et insisté pour l’enseigner. Il croit fermement que tous les directeurs devraient enseigner au moins un cours pour garder le contact avec les élèves.

    Et M. Roberts est en

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