Guerre hybride: Stratégies innovantes dans la science militaire moderne

Par Fouad Sabry

Qu'est-ce que la guerre hybride

La guerre hybride est une théorie de la stratégie militaire, proposée pour la première fois par Frank Hoffman, qui utilise la guerre politique et mélange la guerre conventionnelle, la guerre irrégulière et la cyberguerre. avec d’autres méthodes d’influence, telles que les fausses nouvelles, la diplomatie, le droit, le changement de régime et l’intervention électorale étrangère. En combinant des opérations cinétiques avec des efforts subversifs, l’agresseur entend éviter toute attribution ou représailles. Le concept de guerre hybride a été critiqué par un certain nombre d'universitaires et de praticiens en raison de son prétendu flou, de ses éléments constitutifs controversés et de ses prétendues distorsions historiques.

Comment vous en bénéficierez

(I) Informations et validations sur les sujets suivants :

Chapitre 1 : Guerre hybride

Chapitre 2 : Guérilla

Chapitre 3 : Pas de première utilisation

Chapitre 4 : Guerre asymétrique

Chapitre 5 : Stratégie militaire

Chapitre 6 : Doctrine militaire

Chapitre 7 : Guerre non conventionnelle

Chapitre 8 : Guerre par procuration

Chapitre 9 : Théorie de la dissuasion

Chapitre 10 : Guerre de quatrième génération

( II) Répondre aux principales questions du public sur la guerre hybride.

À qui s'adresse ce livre

Professionnels, étudiants de premier cycle et des cycles supérieurs, passionnés, amateurs et ceux qui souhaitent aller au-delà des connaissances ou des informations de base pour tout type de guerre hybride.

 

• Langue: Français
• Éditeur: Un Milliard De Personnes Informées [French]
• Date de sortie: 29 mai 2024

Aperçu du livre

Guerre hybride

**Guerre hybride** **Stratégies innovantes dans la science militaire moderne**

Fouad Sabry est l'ancien responsable régional du développement commercial pour les applications chez Hewlett Packard pour l'Europe du Sud, le Moyen-Orient et l'Afrique. Fouad est titulaire d'un baccalauréat ès sciences des systèmes informatiques et du contrôle automatique, d'une double maîtrise, d'une maîtrise en administration des affaires et d'une maîtrise en gestion des technologies de l'information de l'Université de Melbourne en Australie. Fouad a plus de 25 ans d'expérience dans les technologies de l'information et de la communication, travaillant dans des entreprises locales, régionales et internationales, telles que Vodafone et des machines commerciales internationales. Actuellement, Fouad est un entrepreneur, auteur, futuriste, axé sur les technologies émergentes et les solutions industrielles, et fondateur de l'initiative One billion knowledge.

Un milliard de connaissances

Guerre hybride

**Guerre hybride** **Stratégies innovantes dans la science militaire moderne**

Fouad Sabry

Copyright

Guerre hybride © 2024 par Fouad Sabry. Tous droits réservés.

Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit ou par quelque moyen électronique ou mécanique que ce soit, y compris les systèmes de stockage et de récupération d'informations, sans l'autorisation écrite de l'auteur. La seule exception est celle d'un critique, qui peut citer de courts extraits dans une critique.

Couverture conçue par Fouad Sabry.

Bien que toutes les précautions aient été prises dans la préparation de ce livre, les auteurs et les éditeurs n'assument aucune responsabilité pour les erreurs ou omissions, ou pour les dommages résultant de l'utilisation des informations contenues dans ce livre.

Table des matières

Chapitre 1 : La guerre hybride

Chapitre 2 : Guérilla

Chapitre 3 : Pas de première utilisation

Chapitre 4 : La guerre asymétrique

Chapitre 5 : Stratégie militaire

Chapitre 6 : Doctrine militaire

Chapitre 7 : Guerre non conventionnelle

Chapitre 8 : Guerre par procuration

Chapitre 9 : Théorie de la dissuasion

Chapitre 10 : La guerre de quatrième génération

Appendice

À propos de l'auteur

Chapitre 1 : La guerre hybride

Frank Hoffman a introduit le concept de guerre hybride comme stratégie militaire, chaque époque a sa propre forme de conflit, ses propres contraintes et ses propres idées préconçues.

—Carl von Clausewitz

Il n'y a pas de définition communément reconnue de la guerre hybride, et d'autres remettent en question l'utilité de l'expression. Certains pensent que l'expression est trop vague et qu'il s'agit simplement du terme le plus récent pour désigner des moyens non conventionnels de contrer une armée conventionnellement supérieure. En raison de la nature abstraite du terme, il est fréquemment utilisé pour désigner toutes les menaces non linéaires.

La guerre hybride est une forme de guerre qui combine certains, une partie ou l'ensemble des éléments suivants :

Un ennemi non standard, complexe et fluide. Un ennemi hybride peut être un acteur étatique ou non étatique. Par exemple, les principaux ennemis de la guerre Israël-Hezbollah de 2006 et de la guerre civile syrienne étaient des acteurs non étatiques opérant au sein de la structure étatique. Les acteurs non étatiques peuvent agir comme des mandataires pour les nations, mais ils poursuivent également leurs propres objectifs. L'Iran, par exemple, est un bailleur de fonds du Hezbollah, mais c'est le but du Hezbollah, et non celui de l'Iran, qui a conduit à l'enlèvement des forces israéliennes et à la guerre Israël-Hezbollah qui a suivi. En revanche, l'engagement russe en Ukraine (avant 2022) peut être caractérisé comme un acteur étatique classique menant une guerre hybride (en plus d'employer un mandataire hybride local), malgré le déni de la Russie de son implication dans le conflit ukrainien de 2014.

Combinaison de procédures traditionnelles et non conventionnelles. Les méthodes et les tactiques peuvent consister en des capacités conventionnelles, des tactiques irrégulières, des formations irrégulières, de la diplomatie, de la politique, des actes terroristes, de la violence aveugle et des activités criminelles. Un adversaire hybride peut également utiliser des actions secrètes pour échapper à l'identification ou aux représailles. Une stratégie unifiée utilise les approches simultanément dans tout le spectre des conflits. Les ambitions internationales de l'État islamique, ses tactiques intégrées, ses formations structurées et son utilisation impitoyable du terrorisme dans le cadre de son arsenal en sont des exemples contemporains.

Réponse rapide et adaptable. Par exemple, en réaction à la campagne aérienne américaine, l'État islamique a rapidement réduit l'utilisation des points de contrôle, des grands convois et des smartphones. Les militants étaient également dispersés dans la population civile. Les dommages collatéraux civils causés par les frappes aériennes peuvent être une puissante tactique de recrutement.

Utilisation d'armes de pointe et de technologies de rupture. Ces armes peuvent désormais être achetées à prix réduit.

Utilisation des médias à des fins de propagande. L'expansion des réseaux de communication de masse fournit de puissants instruments de propagande et de recrutement.

Trois champs de bataille distincts. Il se compose du champ de bataille conventionnel, de la population autochtone de la zone de conflit et de la communauté internationale.

Le chef d'état-major de l'armée américaine a classé une menace hybride comme un adversaire avec « des mélanges variés et dynamiques de capacités conventionnelles, irrégulières, terroristes et criminelles ».

Les conflits et la guerre en zone grise sont distincts de la guerre hybride, il est difficile pour les armées traditionnelles de répondre à la guerre hybride car il est difficile de déterminer l'origine du conflit. L'article « Qu'est-ce que la guerre hybride ? » publié dans Global Security Review relie la guerre hybride à l'idée russe de guerre « non linéaire », qu'il définit comme l'utilisation de « forces armées conventionnelles et irrégulières en conjonction avec des attaques psychologiques, économiques, politiques et cybernétiques ». L'article attribuait une partie des difficultés à la taxonomie militaire « rigide » ou statique de l'OTAN, qui définit le concept fondamental de la guerre.

En examinant les travaux des philosophes qui ont traité de la propagande et du gouvernement au cours des trois mille dernières années, il est évident que la guerre hybride n'est pas un concept nouveau, comme le supposent aujourd'hui de nombreux anthropologues sociaux.

Les deux camps ont déployé des stratégies de guerre hybride tout au long de la guerre du Vietnam, les États-Unis utilisant la CIA pour financer les partis de la guerre civile au Laos et la guerre civile cambodgienne, ainsi que des groupes ethniques au Vietnam, pour leur cause, et l'Union soviétique soutenant la milice Viet Cong.

La fin de la guerre froide a inauguré une société unipolaire dominée par la puissance militaire américaine. Même si cela a réduit la fréquence des conflits traditionnels, les conflits régionaux et les menaces qui exploitent les limites des organisations militaires conventionnelles sont en augmentation.

La confrontation entre Israël et le Hezbollah en 2006 est l'un des exemples les plus fréquemment cités de guerre hybride. L'Iran finance un acteur non étatique sophistiqué connu sous le nom de Hezbollah. Bien que le groupe fonctionne souvent comme mandataire de l'Iran, il a son propre objectif. C'est la politique du Hezbollah, et non celle de l'Iran, qui a conduit à l'enlèvement de soldats israéliens, qui a déclenché le conflit.

L'EIIL est une force non étatique qui utilise des stratégies hybrides contre l'armée irakienne conventionnelle. L'EIIL souhaite une transformation et utilise des techniques irrégulières et régulières ainsi que le terrorisme.

En 2018, des universitaires ont identifié l'utilisation intensive par la Russie de sous-traitants militaires privés tels que le groupe Wagner dans la guerre civile syrienne et la guerre russo-ukrainienne comme un élément important de sa stratégie de guerre hybride pour atteindre ses objectifs tout en dissimulant son implication et son influence.

Pendant les révolutions de couleur, Moscou a accusé Washington de mener une guerre hybride contre la Russie. Le soulèvement de Maïdan en Ukraine en 2014 a contribué au sentiment de la Russie d'être en guerre ou en conflit constant avec les États-Unis et leurs alliés.

En novembre 2014, s'adressant au Club de discussion Valdaï, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré :

C'est un mot intrigant, mais je l'appliquerais surtout aux États-Unis et à leur stratégie de guerre, qui est véritablement une guerre hybride visant non pas tant à détruire physiquement l'adversaire qu'à changer les régimes des États dont Washington désapprouve les politiques. Il utilise des pressions financières et économiques, des attaques contre l'information, l'utilisation d'individus à la frontière d'un État cible comme mandataires et, bien sûr, des pressions idéologiques et d'information par le biais d'organisations non gouvernementales soutenues par des sources extérieures. N'est-ce pas un processus hybride et non une guerre ?

L'Iran est accusé de pratiquer la guerre hybride.

Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, a accusé les États-Unis en 2019 de pratiquer une guerre hybride contre l'Iran et d'autres pays.

L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont accusés de s'être engagés dans une guerre hybride contre le Qatar.

La Chine est accusée de s'engager dans une guerre hybride contre Taïwan.

La Pologne et les pays baltes ont accusé la Biélorussie de mener une guerre hybride contre l'Union européenne en orchestrant le franchissement illégal de la frontière entre la Lettonie, la Lituanie et la Pologne dans le but de déstabiliser le bloc des 27 nations.

{Fin du chapitre 1}

Chapitre 2 : Guérilla

La guérilla est un type de guerre irrégulière dans lequel de petits groupes de combattants, tels que des membres paramilitaires, des civils armés ou des irréguliers, emploient des techniques militaires telles que les embuscades, le sabotage, les raids, la petite guerre, les tactiques de délit de fuite et la mobilité pour combattre une armée traditionnelle plus puissante et immobile.

Bien que l'expression « guérilla » ait été utilisée pour la première fois en relation avec la guerre d'Espagne au 19e siècle, les stratégies tactiques sont utilisées depuis très longtemps. Sun Tzu a suggéré l'emploi de tactiques de guérilla