Terrorisme islamique: Comprendre la menace stratégique

Par Fouad Sabry

Qu'est-ce que le terrorisme islamique

Le terrorisme islamique fait référence aux actes terroristes à motivation religieuse perpétrés par des militants islamistes fondamentalistes et des extrémistes islamiques.

Comment vous en bénéficierez

(I) Informations et validations sur les sujets suivants :

Chapitre 1 : Terrorisme islamique

Chapitre 2 : Al -Qaïda

Chapitre 3 : Jama'at al-Tawhid wal-Jihad

Chapitre 4 : Takfiri

Chapitre 5 : Terrorisme en Arabie Saoudite

Chapitre 6 : Harkat-ul-Jihad al-Islami

Chapitre 7 : Djihadisme

Chapitre 8 : Extrémisme islamique

Chapitre 9 : Terrorisme en Égypte

Chapitre 10 : État islamique

(II) Répondre aux principales questions du public sur le terrorisme islamique.

À qui s'adresse ce livre

Professionnels, étudiants de premier cycle et des cycles supérieurs, passionnés, amateurs et ceux qui souhaitent aller au-delà des connaissances ou des informations de base pour tout type de terrorisme islamique.

 

• Langue: Français
• Éditeur: Un Milliard De Personnes Informées [French]
• Date de sortie: 27 mai 2024

Aperçu du livre

Terrorisme islamique

Terrorisme islamique : comprendre la menace stratégique

Fouad Sabry est l'ancien responsable régional du développement commercial pour les applications chez Hewlett Packard pour l'Europe du Sud, le Moyen-Orient et l'Afrique. Fouad est titulaire d'un baccalauréat ès sciences des systèmes informatiques et du contrôle automatique, d'une double maîtrise, d'une maîtrise en administration des affaires et d'une maîtrise en gestion des technologies de l'information de l'Université de Melbourne en Australie. Fouad a plus de 25 ans d'expérience dans les technologies de l'information et de la communication, travaillant dans des entreprises locales, régionales et internationales, telles que Vodafone et des machines commerciales internationales. Actuellement, Fouad est un entrepreneur, auteur, futuriste, axé sur les technologies émergentes et les solutions industrielles, et fondateur de l'initiative One billion knowledge.

Un milliard de connaissances

Terrorisme islamique

Terrorisme islamique : comprendre la menace stratégique

Fouad Sabry

Copyright

Terrorisme © islamique 2024 par Fouad Sabry. Tous droits réservés.

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Couverture conçue par Fouad Sabry.

Bien que toutes les précautions aient été prises dans la préparation de ce livre, les auteurs et les éditeurs n'assument aucune responsabilité pour les erreurs ou omissions, ou pour les dommages résultant de l'utilisation des informations contenues dans ce livre.

Table des matières

Chapitre 1 : Terrorisme islamique

Chapitre 2 : Al-Qaïda

Chapitre 3 : Jama'at al-Tawhid wal-Jihad

Chapitre 4 : Takfiri

Chapitre 5 : Le terrorisme en Arabie saoudite

Chapitre 6 : Harkat-ul-Jihad al-Islami

Chapitre 7 : Le djihadisme

Chapitre 8 : L'extrémisme islamique

Chapitre 9 : Le terrorisme en Égypte

Chapitre 10 : État islamique

Appendice

À propos de l'auteur

Chapitre 1 : Terrorisme islamique

Le terrorisme islamique (également connu sous le nom de terrorisme islamiste ou terrorisme islamique radical) fait référence aux attaques terroristes à motivation religieuse perpétrées par des militants islamistes fondamentalistes et des extrémistes islamiques. Les journalistes ont également été la cible du terrorisme islamique, notamment en raison de la représentation du prophète islamique Mahomet ; la tuerie de Charlie Hebdo a été dénoncée par des millions de citoyens français.

Les groupes extrémistes islamiques fondent leurs justifications pour les attaques contre les civils sur leurs interprétations du Coran, George W. Bush et Tony Blair, qui étaient respectivement président et premier ministre des États-Unis et du Royaume-Uni, au moment des attentats du 11 septembre, ont souligné à plusieurs reprises que la guerre contre le terrorisme n'a rien à voir avec l'islam. Barack Obama, ancien président des États-Unis, a expliqué pourquoi il avait utilisé le terme « terrorisme » au lieu de « terrorisme islamique » lors d'une réunion publique en 2016, déclarant : « Il n'y a aucun doute,... des organisations terroristes comme Al-Qaïda ou l'EIIL – Ils ont perverti et déformé et essayé de revendiquer le manteau de l'islam comme excuse pour la barbarie et la mort... Tout au long de la description de ces préoccupations, cependant, j'ai pris soin de ne pas confondre ces tueurs avec le milliard de musulmans dans le monde « qui a commencé par

Les mots sont essentiels. Le langage utilisé par les hauts fonctionnaires du gouvernement doit décrire de manière appropriée la nature des difficultés auxquelles notre génération est confrontée. [...] De plus, la terminologie devrait être intelligente, en évitant d'aider les terroristes en exagérant les fondements religieux et l'attrait éblouissant de leur idéologie.

L'agence « a consulté certains des éminents universitaires et commentateurs de l'islam basés aux États-Unis pour choisir la formulation la plus appropriée pour décrire la menace terroriste ». Parmi les spécialistes qu'ils ont consultés, il y avait un consensus sur le fait que le gouvernement américain devrait éviter de dépeindre par inadvertance les terroristes, qui n'ont pas de légitimité morale et religieuse, comme des combattants courageux, des soldats légitimes ou des représentants de musulmans ordinaires. Par conséquent, les experts ont mis en garde contre l'utilisation de descripteurs grandioses tels que « djihadiste », « terroriste islamique », « islamiste » et « guerrier saint ».

On peut se demander si le terrorisme islamique est un phénomène récent. Certains prétendent qu'il n'y avait pas de terrorisme islamique avant la fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle.

D'autres, comme Ibn Warraq, affirment que des « mouvements violents » tels que les kharijites existent depuis le début de l'islam, après des tentatives infructueuses de formation d'un État et la création d'Israël à l'ère postcoloniale, des mouvements marxistes et anti-occidentaux ont balayé les pays arabes et islamiques. Ces mouvements étaient révolutionnaires et nationalistes, mais ils n'étaient pas islamiques. Cependant, leur conviction que le terrorisme pouvait être un moyen efficace d'atteindre leurs objectifs politiques a donné naissance à la phase initiale du terrorisme international contemporain. À la fin des années 1960, des mouvements palestiniens laïcs tels qu'Al Fatah et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) ont commencé à cibler les civils en dehors de la zone de combat immédiate. Après le triomphe d'Israël sur les armées arabes en 1967, les dirigeants palestiniens ont réalisé que la communauté arabe ne pouvait pas vaincre Israël sur le champ de bataille. Simultanément, les leçons tirées de la lutte juive contre les Britanniques en Palestine et les mouvements révolutionnaires à travers l'Amérique latine, l'Afrique du Nord et l'Asie du Sud-Est ont inspiré les Palestiniens à abandonner la guérilla en faveur du terrorisme urbain. Ces mouvements étaient essentiellement laïcs, mais leur portée mondiale a servi à répandre des techniques terroristes à travers le monde.

Le conflit soviéto-afghan et la guerre des moudjahidines antisoviétiques qui a suivi, qui a duré de 1979 à 1989, ont été les catalyseurs de l'émergence et de l'expansion des organisations terroristes. Depuis sa création en 1994, la force talibane soutenue par le Pakistan en Afghanistan a acquis certaines caractéristiques généralement associées aux États qui parrainent le terrorisme, notamment la fourniture d'un soutien logistique, de documents de voyage et d'installations d'entraînement. La propension croissante des extrémistes religieux à frapper des cibles en dehors de leur pays ou de leur région immédiate après 1989 démontre la dimension mondiale du terrorisme actuel. Cette tendance est illustrée par l'attentat à la bombe du World Trade Center en 1993 et les attaques du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center et le Pentagone.

Selon les recherches menées par le quotidien allemand Welt am Sonntag, entre le 11 septembre 2001 et le 21 avril 2019, au moins 146 811 personnes ont été tuées dans 31 221 incidents terroristes islamistes. La plupart des victimes étaient des musulmans, y compris la majorité des personnes tuées dans des assauts de 12 morts ou plus.

Selon l'indice mondial du terrorisme, les décès liés au terrorisme ont atteint un pic en 2014 et ont diminué chaque année depuis lors jusqu'en 2019 (l'année la plus récente pour laquelle des données étaient disponibles), ce qui a entraîné une réduction de plus de la moitié (59 % ou 13 826 décès) par rapport à leur sommet. L'Afghanistan, l'Irak, le Nigeria, la Syrie et la Somalie continuent d'être les cinq pays les plus durement touchés par le terrorisme.

Les motivations des terroristes islamiques ont été remises en question. Certains (dont Maajid Nawaz, Graeme Wood et Ibn Warraq) l'attribuent à des interprétations extrémistes islamistes ; Dans leur livre The Age of Sacred Terror, Daniel Benjamin et Steven Simon croient que les attaques terroristes islamiques sont inspirées par la passion religieuse. Ils sont considérés comme « un sacrement... conçu pour restaurer dans l'univers un ordre moral que les ennemis de l'Islam avaient ruiné ». Leurs attaques ne sont ni politiques ni stratégiques ; il s'agit plutôt d'un « acte de rédemption » destiné à « humilier et massacrer ceux qui s'opposent à l'autorité de Dieu ».

Deux enquêtes européennes sur les antécédents de terroristes musulmans - l'une du Royaume-Uni et l'autre de France - ont révélé une corrélation minimale entre les activités terroristes commises au nom de l'islam et la ferveur religieuse des auteurs. Une analyse britannique « limitée » de 2008 de centaines d'études de cas par l'agence de contre-espionnage nationale MI5 a conclu qu'il n'y a pas de « profil type » pour un terroriste et qu'il n'y a pas de « profil typique » pour un terroriste.

Plutôt que d'être des extrémistes religieux, la majorité des terroristes ne pratiquent pas systématiquement leur foi. Beaucoup sont en fait des novices religieux en raison de leur manque d'alphabétisation religieuse. Il y a une proportion plus élevée que la moyenne de convertis, et très peu d'individus ont été élevés dans des foyers fortement religieux. Certains sont impliqués dans la consommation de drogues, la consommation d'alcool et la prostitution. Le MI5 affirme qu'il existe des preuves qu'une forte identité religieuse offre une protection contre l'extrémisme violent.

Bien que les motivations des individus participant directement aux actes terroristes ne soient pas nécessairement religieuses et puissent provenir d'autres sources, les organisations et les gouvernements religieux sont souvent à l'origine de ces attaques. Les organisations fondamentalistes et les gouvernements encouragent, financent, aident, incitent ou récompensent fréquemment les actions d'individus qu'ils reconnaissent comme susceptibles d'être contraints de commettre des attaques terroristes, employant ainsi des individus qui ne sont pas toujours motivés par la religion pour atteindre des objectifs religieux. Le Hamas, par exemple, est connu pour payer les familles des terroristes en prison et les kamikazes. La République islamique d'Iran prévoit de fournir chaque année des milliards de dollars aux milices et aux terroristes, Roy soutient que le terrorisme/radicalisme est « exprimé en termes religieux » parce qu'il est « exprimé en termes religieux ».

La majorité des radicaux sont d'origine musulmane, ce qui les rend vulnérables à la réislamisation (« pratiquement aucun d'entre eux n'était religieux avant de rejoindre le processus de radicalisation ») et à la réislamisation.

Le djihad est « la seule cause disponible sur le marché mondial ». Si vous tuez en silence, le journal local le mentionnera ; si vous tuez en criant « Allahu Akbar », vous êtes certain de faire la une des journaux nationaux. D'autres causes extrêmes, telles que l'ultra-gauchisme et l'écologie radicale, sont considérées comme « trop bourgeoises et intellectuelles » par les radicaux.

La majorité des écoles, sectes, mouvements, confessions et traditions islamiques n'approuvent pas le terrorisme ou ne s'y associent pas. Mir Faizal affirme qu'il n'existe que trois sectes ou mouvements islamiques : les sectes sunnites salafistes, déobandies et barelvi.

En dehors de ces sectes et organisations, l'idéologie religieuse du Qutbisme a eu un impact sur le terrorisme islamique, ainsi que sur des thèmes et des tendances religieuses tels que le takfir, les attentats-suicides et l'idée que les juifs et les chrétiens ne sont pas des gens du Livre mais des infidèles/kafirs menant une « guerre contre l'islam ». (Ces concepts se chevauchent fréquemment et sont interconnectés.)

Qutbism porte le nom de Sayyid Qutb, un théoricien islamiste égyptien qui a produit un manifeste (connu sous le nom de Milestones) pendant son incarcération. Selon Bruce Livesey, Qutb est crédité d'avoir jeté les bases conceptuelles du djihadisme salafiste, qui, avec d'autres « idées islamiques violentes », a évolué vers l'idéologie connue sous le nom de « Qutbisme », qui est le « centre de gravité » d'al-Qaïda et des organisations associées (selon le colonel de l'armée américaine Dale C. Eikmeier). Qutb est considéré comme ayant une influence significative sur les deux chefs d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. Qutb a proclamé :

La nécessité absolue de mettre en œuvre la charia (« encore plus nécessaire que l'établissement de la croyance islamique », sans laquelle l'islam n'existe pas) ; En plus de prêcher sur la nécessité d'un djihad violent pour restaurer la charia et promouvoir l'islam, un « mouvement » de premier plan emploiera « la force physique et le djihad », les musulmans authentiques ne devraient pas abandonner le djihad agressif (attaquer des terres non musulmanes) en faveur d'un djihad défensif (ce qui « diminue la magnificence du mode de vie islamique »), Un mépris pour « l'Occident » (un « tas d'ordures ... saleté... creux et sans valeur ») ; ... qui sape intentionnellement l'islam (poursuivant un « plan bien pensé » pour « démolir la structure de la société musulmane ») ; ... tout en « sachant » qu'il est inférieur à l'islam (il « sait qu'il ne possède rien qui puisse satisfaire sa propre conscience et justifier son existence », de sorte que lorsqu'il est confronté à la « logique, à la beauté, à l'humanité et au bonheur » de l'islam, « le peuple américain rougit ») ; Avec un préjugé et un mépris des Juifs (« la communauté juive mondiale, dont le but est d'éliminer... les limitations imposées par la foi et la religion, afin que les Juifs puissent pénétrer dans le corps politique du monde entier et être libres de perpétuer leurs desseins maléfiques [comme] l'usure, dont le but est que toutes les richesses de l'humanité finissent entre les mains des institutions financières juives...

Eikmeier décrit les principes qutbistes comme suit :

Un concept selon lequel les musulmans se sont éloignés de l'islam authentique et doivent revenir à « l'islam pur » tel qu'il était pratiqué à l'origine du vivant de Mahomet.

Ce « véritable islam » ne peut être atteint que par une interprétation littérale et stricte du Coran et des hadiths, ainsi que par l'exécution des commandements de Mahomet.

Les musulmans devraient comprendre de manière indépendante les sources originales sans être obligés d'adopter les interprétations des universitaires islamiques.

Toute interprétation historique ou contextuelle du Coran est une perversion, et la grande majorité de l'histoire islamique et de la tradition jurisprudentielle classique ne sont que des sophismes.

Le wahhabisme est un autre mouvement islamique soupçonné d'implication dans le terrorisme. Malgré cela, cette philosophie et ses partisans ont été accusés d'aider le terrorisme.

Indirectement, de la fin des années 1970 jusqu'en 2010, ils ont « créé » un environnement qui « a aidé à la propagation de doctrines extrémistes » ; et directement - par le biais du parrainage accidentel et délibéré d'organisations terroristes, l'Arabie saoudite dépense des milliards pour la dawah wahhabiya, ou la propagation de l'interprétation wahhabite de l'islam, non seulement par le gouvernement saoudien mais aussi par le biais d'organisations islamiques, d'organisations religieuses et de sources privées. Ce financement a encouragé les « écoles, les éditeurs de livres, les magazines, les journaux ou même les gouvernements » musulmans du monde entier à « façonner leur comportement, leur discours et leur pensée de manière à encourir et à bénéficier des largesses saoudiennes » et ainsi propager les doctrines wahhabites ; Le djihad réussi de 1980-1990 contre l'occupation soviétique de l'Afghanistan, qui a motivé les guerriers du djihad non afghan à poursuivre le djihad dans leur pays d'origine ou ailleurs, a bénéficié de milliards de dollars de parrainage saoudien ainsi que d'« armes et de renseignements ».

La « cause fondamentale » du terrorisme musulman, selon le théologien pakistanais Javed Ahmad Ghamidi, est l'idéologie radicale, notamment les enseignements d'al-Qaïda :

« Seuls les musulmans ont l'autorité de gouverner ; les non-musulmans sont destinés à l'assujettissement. Les États-nations modernes sont anti-islamiques et impliquent le kufr » ; Le seul État authentiquement islamique est un califat musulman unifié ; « Lorsque les musulmans atteindront le pouvoir, ils renverseront les gouvernements non musulmans et établiront leur domination » ; « La peine de mort doit être appliquée pour kufr (mécréance) et irtidad (apostasie) ».

D'autres auteurs ont identifié d'autres éléments de la doctrine islamique radicale.

Les attaques terroristes nécessitant la mort de l'attaquant sont généralement appelées attentats-suicides / attentats à la bombe par les médias. Cependant, lorsqu'elles sont perpétrées par des islamistes, de telles attaques sont communément appelées Istishhad (ou « opération martyre »), et l'attentat-suicide shahid (pl. shuhada, littéralement « témoin » et généralement traduit par