Trois ans après la mort de Samuel Paty, un professeur a été tué aux cris d’« Allah Akbar » dans un lycée d’Arras, ce 13 octobre. Deux autres personnes ont été blessées. Pourquoi les enseignants sont-ils une cible privilégiée des islamistes ?
Le Hamas a décrété ce vendredi 13 comme un « jour de colère ». L’Occident est une cible et n’a cessé de l’être depuis le 11 septembre 2001. La mort de Dominique Bernard, le professeur de français au lycée d’Arras qui s’est interposé pour protéger ses élèves, s’ajoute à une liste déjà trop longue. Comme vous le soulignez, cette attaque terroriste intervient trois jours avant le sinistre anniversaire de la mort de Samuel Paty. Le terroriste voulait précisément tuer un professeur d’histoire, comme le racontent les témoins, pour répéter le crime, rappelant ainsi à ses soutiens que les jihadistes sont toujours présents, actifs, organisés.
Tuer un professeur, toucher à l’école, c’est s’en prendre à la République ; vouloir tuer un professeur d’histoire, c’est signifier que l’on refuse de s’approprier le récit collectif, que l’on a une autre histoire à raconter. Les islamistes désirent faire table rase du passé, affirmer que l’histoire commence avec eux. Comme tout mouvement totalitaire, les islamistes veulent l’effacement