L’homme est un loup pour l’homme ! Depuis six mois, la formule fait le bonheur du théâtre Hébertot grâce aux deux pièces les plus excitantes du moment, Pauvre Bitos ou le Dîner de têtes de Jean Anouilh et Le Repas des fauves de Vahé Katcha. Avec le premier spectacle, donné à 19 heures, Maxime d’Aboville marche dans les pas de son mentor, le regretté Michel Bouquet, qui avait créé le rôle de Bitos en 1953 sous la houlette de Jean Anouilh, que « la noirceur faisait marrer ». Dans cette comédie grinçante sur l’Épuration, Maxime d’Aboville incarne Bitos, un procureur aussi froid qu’une guillotine tranchant le cou d’un condamné.
Une fois le rideau tombé sur ce dîner de cons virant au jeu de massacre, il est temps d’enchaîner avec la seconde représentation à 21 heures, qui ne vous réconciliera pas plus avec les hommes et vous laissera même entrevoir les tréfonds peu reluisants de l’âme. met en scène huit Parisiens sous l’Occupation, qui doivent décider qui, parmi eux, seront livrés à un officier SS pour venger deux Allemands abattus au pied de leur immeuble.