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L’islam en Occident : un divorce avant le mariage ?: Essai
L’islam en Occident : un divorce avant le mariage ?: Essai
L’islam en Occident : un divorce avant le mariage ?: Essai
Livre électronique91 pages1 heure

L’islam en Occident : un divorce avant le mariage ?: Essai

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À propos de ce livre électronique

L’islam est-il une religion de paix ou de violence ?
Comment l’islam voit-il la femme, les juifs, les chrétiens,
la laïcité, l’homosexualité et les libertés individuelles ?
Pourquoi autant de polémique sur le voile ?
Combien y a-t-il de versions de l’Islam ?
Que veulent les musulmans de l’Occident ?
Les musulmans de l’Occident et les Occidentaux
peuvent-ils vivre ensemble ?

Un immigré Maghrébin en France propose des réponses à ces interrogations.
LangueFrançais
Date de sortie30 avr. 2021
ISBN9791037722010
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    Aperçu du livre

    L’islam en Occident - Malik Elfiafi

    Les musulmans issus de l’immigration, aux yeux du monde occidental

    L’image des musulmans dans les pays qui n’ont pas connu une immigration musulmane de masse

    En visitant des amis en Pologne, nous étions réunis autour de la table du déjeuner familial. Une chaîne polonaise diffusait à la télé une émission sur des terroristes en Afrique. Personne autour de la table ne faisait attention à la télé. Ils avaient l’habitude de voir ce genre de documentaire. Je me suis donc renseigné sur l’image des musulmans dans ce pays et j’ai constaté qu’elle est loin d’être positive. Un nombre non négligeable de Polonais n’aiment pas les musulmans, et ont même peur d’eux, alors qu’ils croisent rarement des musulmans, voire jamais. Cette image est montée par les médias et vient dans le sens de la terreur qu’a laissée l’Empire ottoman dans l’Europe de l’Est. Statistiquement, les musulmans en Pologne constituent 0,1 % de la population. Moins on a de musulmans dans un pays, plus leur image est construite de toutes pièces par les médias qui trouvent, dans l’islam et sa relation avec la violence et le terrorisme, une matière première pour attirer les téléspectateurs. Là est la question qui se pose : est-ce que l’islam est une religion de paix ou de violence ?

    Je réponds en détails à cette question dans le chapitre 2.

    L’image des musulmans dans les pays qui ont connu une immigration musulmane de masse

    En France, j’avais entendu une fois quelqu’un dire : « On a arrêté les Arabes à moitié ! (Poitiers) ». Par abus de langage en France, les musulmans sont appelés des Arabes, même s’ils ne le sont pas, et le mot moitié remplace le mot Poitiers pour la blague. Cela fait référence à une ville près de laquelle une bataille s’est déroulée en 732 après J.C entre les musulmans dirigés par Abde El Rahman, gouverneur de l’Andalus, et les Francs et les Burgondes, dirigés par Charles Martel. La conquête islamique des musulmans de l’Andalus a échoué, Abde El Rahman été tué et les musulmans ont été repoussés vers le sud.

    Depuis ce jour, les peuples de ces régions sont fiers d’avoir gagné cette bataille et d’avoir anéanti la conquête islamique. L’expression « On a arrêté les Arabes à moitié » fait référence à l’immigration de masse qu’a connue la France dans le 20e siècle, principalement d’anciennes colonies des pays du nord de l’Afrique. Cette immigration a commencé après la Première Guerre mondiale. Cette première vague avait comme objectif de combler le manque de main d’œuvre dans l’industrie, notamment militaire. Les immigrés ont contribué au développement de l’industrie française et ils ont combattu pour la France. Ils ont été envoyés dans les colonies pour combattre les ennemis de la France. Ils ont participé à la libération de la France de l’occupation allemande. Ils étaient souvent en premières lignes des batailles. Ils étaient les premiers à mourir. Entre 1939 et 1945, plus que 239 000 Nord-Africains ont combattu pour l’armée française. Après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les troupes coloniales formaient l’essentiel du corps expéditionnaire en Indochine.

    Une deuxième vague d’immigration des pays du nord de l’Afrique s’est produite après la fin de la Deuxième Guerre mondiale pour reconstruire la France détruite. Après la guerre, les immigrés maghrébins se sont installés dans les cités dédiées aux ouvriers. Ils étaient contents d’avoir quelque confort dans leurs appartements comme des toilettes. En 1976, le regroupement familial est rendu légal. Les familles du Maghreb ont pu rejoindre leurs proches en France (souvent leur mère et leur père). Ils ont pu vivre ensemble en France. Les enfants y ont grandi en famille, mais isolés du reste de la population française. En France, mais isolés de la culture française. Personne ne s’est intéressé à cette société au sein de la société. La différence culturelle n’était pas le sujet. C’était la reconstruction et l’économie de la France qui importait. On a oublié d’étudier leur intégration dans la société. Ce n’était pas la priorité. Et cette intégration ne pouvait pas se faire naturellement. Rapidement, le choc des deux cultures s’est accentué, ce qui a alimenté le racisme et la haine. La population qui a immigré à partir de la première vague venait de régions oubliées, des régions pauvres principalement rurales. Ils manquaient d’éducation, n’avaient rien avec eux, et surtout pas la moindre idée des droits dont ils auraient pu jouir. Felip Mora, un officier de l’armée française cantonné dans le Sud-Est du Maroc, a ramené 66 000 jeunes Marocains entre 1956 et 1970 en France pour travailler dans les mines. Comme beaucoup de ces Marocains n’avaient pas de papiers d’identité, on raconte qu’ils étaient tamponnés sur le dos, et ce tampon restait environ 3 mois sur la peau.

    La France, ce pays exemple de la civilisation, a séparé l’État de l’Église, ce pays à l’histoire glorieuse, avec les philosophes et intellectuels les plus connus. Le jour où elle a pris conscience de son manque de main-d’œuvre, elle est allée tout simplement la chercher dans ses anciennes colonies d’Afrique du Nord, ces régions les plus pauvres où la population apte au travail était prête à quitter la famille et le pays, pour se retrouver à exécuter les pires tâches du labeur quotidien. Ils étaient tous musulmans. Les enfants des immigrés (appelés la deuxième génération) sont nés en France mais n’étaient pas considérés comme Français. Ils se sont retrouvés coincés dans un pays qui les rejetait. Administrativement, ils étaient français, mais à chaque contact avec les Français de souche, on

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