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Riba: L'Islamic Banking en question
Riba: L'Islamic Banking en question
Riba: L'Islamic Banking en question
Livre électronique283 pages3 heures

Riba: L'Islamic Banking en question

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À propos de ce livre électronique

Institué au milieu des années 1970, l’Islamic Banking est un ensemble d’instruments sensés ne pas faire appel à l’intérêt et ce, par référence à la proscription du Riba dans la Loi musulmane. Le monde musulman n’a pas une lecture définitive consensuelle du Riba : intérêt nominal, intérêt réel ou intérêt usuraire. Le label donné à certains instruments dans l’Islamic Banking n’est pas mérité au regard de la doctrine retenue basée sur l’interdiction de tout intérêt. L’analyse de leur contenu économique montre qu’au mieux, c’est de la cosmétique ; au pire, c’est de la mystification.

L’auteur ne verse pas dans le rigorisme ; le monde musulman dont une partie non négligeable s’accommode de l’intérêt ne doit pas être abusé. Les agents économiques doivent pouvoir choisir en connaissance de cause.


À PROPOS DE L'AUTEUR

Economiste, l’auteur a partagé sa carrière entre la banque, en Algérie et à l’étranger, la haute administration des finances et le Consulting.

LangueFrançais
ÉditeurChihab
Date de sortie12 oct. 2022
ISBN9789947395356
Riba: L'Islamic Banking en question

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    Aperçu du livre

    Riba - Mustapha Baba Ahmed

    Riba,_l'Islamic_Banking_en_question.jpg

    Riba

    L’Islamic Banking en question

    Mustapha Baba Ahmed

    Riba

    L’Islamic Banking en question

    CHIHAB EDITIONS

    DU MÊME AUTEUR

    L’Algérie entre splendeurs et pesanteurs, Éditions Marinoor,Alger, 1997.

    L’Algérie : diagnostic d’un non développement, Éditions L’Harmattan, Paris, 1999.

    Le néomonétarisme, stade suprême du capitalisme-Impasses et désordres, Éditions L’Harmattan, 2012.

    La fin de l’âge d’or du dollar ?, Éditions L’Harmattan, 2012.

    Hymne à l’intérêt dévastateur, Éditions L’Harmattan, 2014.

    Algérie : L’heure de vérité pour la gouvernance, Editions L’Harmattan, 2015.

    © Editions Chihab, 2016.

    ISBN : 978-9947-39-206-5

    Dépôt légal : 2e semestre 2016.

    Préface

    Ecrire sur l’interprétation de la parole de Dieu expose à des risques d’une grande gravité. Dieu met en garde expressément l’homme contre les tentations de se prononcer sur des choses qu’il ne maîtrise pas. Le verset 36 de sourate Al-Isrâ est explicite à ce sujet : « Ô toi l’homme, ne te laisse pas séduire par les paroles ou les actes que tu ignores ; il ne faut pas dire : « j’ai entendu » alors que tu n’as pas entendu ; ou « j’ai su » alors que tu n’as pas su. Le Jour du Jugement Dernier, chacun aura à rendre compte de ce qu’il a fait des bienfaits de l’ouïe, de la vue et du cœur ».

    C’est un dilemme devant lequel se trouve l’auteur : convaincu que la banque dite islamique n’est pas conforme aux préceptes de l’Islam, comme il l’a signalé dans son livre « Hymne à l’intérêt dévastateur »¹, il n’a que le choix entre montrer que l’intérêt reste le référent de la banque islamique telle que pratiquée jusqu’ici, ou se taire devant l’épouvantable mystification dont est victime le monde musulman depuis l’officialisation au milieu des années 1970 de l’« Islamic Banking » ; et il devient complice de celle-ci.

    Pourtant, dira-t-on, la question a déjà été traitée et réglée par la communauté musulmane dans le cadre de l’OCI (Organisation de la Communauté Islamique). Certes, mais elle a été édulcorée. Les réponses apportées ne sont pas tout à fait appropriées : des instruments utilisés demeurent sous le coup de la transgression. Aussi, m’est-il apparu indispensable de le faire savoir.

    Seule la crainte de Dieu me préoccupe: c’est elle qui guide ma démarche. Sans doute, des réactions humaines seront vives. Je ne les appréhende pas. Je me suis efforcé d’apporter à l’écriture du présent ouvrage plus de croyance et de foi que de connaissances ; parce que celles-ci ont pour siège le cerveau, alors que celles-là sont dans le cœur. Je suis, de plus, armé de la célèbre sentence de l’Imam Al-Chafiî : « Mon avis est juste mais il peut être entaché d’erreur ; et l’avis de mon contradicteur est, par construction, faux mais il peut receler sa part de vérité ». Au moins, le livre ouvrira-t-il le débat pour dépasser un « acquis » contestable.

    Introduction

    Au début 2015, le monde occidental est préoccupé par la crise ukrainienne : la Fédération de Russie ne se contente pas d’avoir annexé la Crimée qui « lui appartient comme l’Alsace-Lorraine appartient à la France » selon Roland Dumas² ; elle nargue les pays de l’Alliance atlantique et poursuit, avec l’aide des russophones, l’occupation d’autres territoires afin d’éviter un étranglement géostratégique par cette alliance. L’Europe crie au loup au motif qu’elle serait menacée par ces visées-là.

    Comme en Ukraine, c’est bien par l’Occident que les guerres civiles ont été fomentées en Libye et en Syrie après l’invasion foudroyante de l’Irak sous le prétexte outrageusement fallacieux – ardemment contesté par certains pays comme la France – que ce pays détenait des armes de destruction massive. Qu’avaient en commun ces trois pays arabes ? Leurs responsables n’étaient pas circonvenus par les puissances occidentales. Saddam Hussein et Kadhafi étaient des dictateurs sanguinaires. Même Bachar El-Assad s’est avéré être du même acabit en dépit de sa formation et de son mode de vie. Roland Dumas raconte comment, en octobre 2010 à Londres où il était en déplacement en qualité d’avocat, il a refusé de prendre part à une rencontre pour préparer la chute de Bachar El-Assad et son remplacement par un général en retraite.

    Sous la conduite des Etats-Unis, l’Occident a réussi l’exploit ignominieux de détruire toutes traces de la civilisation arabe. Il a fait, au mépris des conventions internationales, ce que l’Espagne n’a pas fait du temps de la Reconquista : chassant Musulmans et Juifs mais conservant les traces de la civilisation arabe. Les trois pays arabes susvisés ont été désintégrés ; ils ne pourront jamais être réhabilités. Le monde reste sans voix face au carnage censé « établir la démocratie dans les pays arabes » – objectif prétendu de Georges W. Bush. Des larmes de crocodile sont versées sur la Lybie par ceux qui ont assassiné Kadhafi pour des raisons restant à élucider. Le monde arabe divisé est tétanisé ; l’UNESCO peut se lamenter de la destruction par Daeche (l’Organisation de l’Etat islamique) des statuettes du musée de Bagdad.

    Cette organisation a été créée, selon les aveux d’anciennes personnalités, dans les laboratoires de l’Intelligence américaine, laquelle a bien sûr partagé les motivations avec d’autres services (occidentaux et israéliens) ; gageons que la volonté de dévaster des (les) pays arabes n’était pas absente de leurs tablettes.

    A cette Intelligence, les esprits faibles ne peuvent opposer que la stupidité pour justifier, aux yeux du monde, les agissements dévastateurs des forces du mal. Le prophète de l’Islam (QSSL) a-t-il besoin d’actes de désespoir engagés par des illuminés pour le venger ? Les adeptes de la religion, dont il a été le messager, seraient mieux inspirés de se poser les véritables questions qui doivent interpeller la raison.

    Le monde arabe et tout le monde musulman sont absents de la mire de toute l’évolution de l’humanité depuis longtemps : leur dernière contribution a été celle de Ibn-Khaldoun. Celui-ci a mis le doigt sur la plaie : la ʿasabiyya (esprit de tribu) qui prévalait dans le monde arabe bloque encore la société. C’est précisément le déclin du monde arabe qui l’a incité à chercher l’explication des évènements et à dégager « les mécanismes de l’histoire ». En perçant le sens de l’histoire, l’auteur des « Prolégomènes » a, en quelque sorte, anticipé celle du monde arabe. Celui-ci n’a, depuis lors, d’existence que par le vide dans lequel il s’est installé face à l’évolution de presque toute l’humanité. Pour n’avoir pas perçu le changement du cours de l’histoire avec le Haut moyen-âge, qui commençait déjà à dérouler son devenir, le monde arabe, après avoir servi de trait d’union avec la philosophie grecque, a cessé d’en être un acteur : l’accélération exponentielle de l’évolution humaine par les révolutions industrielles qui se sont succédé dans le monde occidental a fini par faire du monde arabe un ensemble d’enclaves moribondes qui n’existent que par les « autres ».

    Les Juifs jouent un rôle majeur dans cette évolution, dominant le monde au moyen de l’argent et de l’intelligence. Peut-on taxer d’antisémites Bush père et François Mitterrand ? En juillet 1991, le premier qui avait dirigé la Central Intelligence Agency a dit, à la préparation de la première conférence sur « Les territoires contre la paix au Moyen-Orient » : « Je me heurterai au poids des protestations et de l’argent… L’argent juif coule des deux côtés chez les démocrates comme chez les républicains. J’ai l’air de faire là une observation cynique mais c’est la vérité ».

    Roland Dumas, qui rapporte ces propos, fait dire par François Mitterrand à Jean d’Ormesson, à propos de l’affaire Bousquet : « Vous constatez l’influence puissante et nocive du lobby juif en France »³.

    Si les Arabes ne sont plus que des sous-hommes au regard de toutes les évolutions humaines auxquelles ils n’ont pas participé, les Juifs sont à la pointe de nombre d’entre elles : grâce à un des leurs, les Etats-Unis (reconnaissants) se sont dotés de l’arme nucléaire, qui leur a conféré le moyen suprême de la puissance.

    Le monde arabe est, de longue date, mauvais consommateur de technologies développées ailleurs : les pays dans lesquels il vit ont été délimités par d’autres nations ; les Etats-nations qu’il constituait n’existent que par la volonté de ces autres. Les Etats arabes ne sont pas une construction procédant du génie de leurs peuples ; ils résultent de la « magnanimité » fort intéressée des puissances qui se sont résolues, pour des raisons diverses et aux conditions qu’elles ont fixées, à conférer aux territoires délimités des autorités locales. Celles-ci n’existai(en)t que par la volonté de ces suzerains, et les changements apportés à leur composition sont le fait de ces derniers. Le présent n’est que le prolongement du passé pour une communauté qui n’existe en tant que telle ni en tant que Oumma ni en tant que collectivités auto-organisées.

    Aussi, ne faut-il pas accabler outre mesure les « autres » : les despotes locaux ne laissent place à aucun modèle de construction politique et sociale par le génie des peuples ; ils empêchent toute prise en mains par ces derniers de leur destin. A qui imputer la violence en Tunisie après l’espoir ? La rente pétrolière participe à la désintégration des pays arabes. Les monarques et Cheikhs du Moyen-Orient considèrent que c’est à eux personnellement que cette rente appartient, pour ce qui concerne leurs pays respectifs ; s’érigeant en supplétifs de grandes puissances, ils n’hésitent pas à utiliser alors une partie de la rente à des fins de déstabilisation d’autres pays de la Oumma. Dans les Etats dits républicains, les dirigeants recourent à des voies détournées pour se l’approprier. La mauvaise gouvernance fait que la rente n’y est pas exploitée avec davantage de bonheur pour le progrès social.

    L’absence de liberté et de dignité enferme alors l’homme – affublé du titre de citoyen – arabe dans un état de « péonage » de type médiéval : la tyrannie se double de l’exclusion de la grande majorité de la population, à laquelle il ne reste que le choix entre l’incivisme larvé et la rébellion déclarée. La religion ou ce qui en fait office,selon les prêches salafistes, constitue alors un refuge quasiment naturel qui prend la forme de vocation pour les faibles d’esprit. Ce n’est, en définitive, qu’un faux retour aux sources : le glaive avait été, avec la poésie et la traduction de philosophes grecs, la principale manifestation des Arabes du temps de leur gloire. Pour avoir sombré dans le tribalisme, les Arabes ont été enfermés dans une cage à double tour : l’intelligence extérieure et la surdité maléfique de leurs dirigeants.

    Le problème palestinien vient cristalliser toutes les rancœurs du monde arabo-musulman contre l’Etat juif d’Israël qui nargue la communauté internationale. Assuré de l’impunité totale par ses soutiens occidentaux, Israël n’hésite devant aucun dépassement, avec, comme arme : retourner contre les Palestiniens l’argument du terrorisme auquel il recourt lui-même en tant qu’Etat bafouant toutes les règles internationales. L’Occident est vassalisé par des voies insondables. « L’affaire » Charlie Hebdo est arrivée à point nommé en France, en janvier 2015, pour justifier une nouvelle vague de victimisation de l’Etat hébreux et du monde occidental.

    La charge de la preuve que l’Islam est religion de paix pèse sur les Musulmans, lesquels doivent montrer patte blanche pour échapper à la stigmatisation et à la suspicion. C’est cela le lot du faible : le fort est conforté derrière la menace d’antisémitisme ; l’islamophobie est justiciable de la liberté d’expression. Il n’y a plus de ministre pour dire comme Roland Dumas : « … Nous ne sommes pas Israéliens … La France doit conserver sa capacité de dialoguer… ». En 1988, la France avait encore une politique étrangère gaullienne, indépendante ; peut-on reprocher à Sarkozy qui défend ses propres racines d’avoir infléchi cette politique ? Les déchirements insensés autour des clivages sunnites/chiites et islamistes/modernes ajoutent aux guerres dirigeants/oppositions.

    Embourbé dans le fracas des armes, le monde musulman est, aujourd’hui, moins disponible que jamais pour prêter attention à d’autres questions qui le concernent au plus haut point. Le Riba, associé, dans le Coran, aux prêts en est une d’importance.

    Même si elle reste sourde, la question interpelle tout le monde musulman : à une question véritable autant que redoutable, il a apporté au nom de toute la communauté musulmane une réponse approximative. Il a, ainsi, montré ses limites dans un domaine où il reste maître de la décision. Mais, l’est-il réellement ?

    Un problème correctement posé est à moitié résolu. Posons les questions et développons les arguments techniques autorisés par la raison, même si les conclusions peuvent être difficiles à articuler au regard des risques de se tromper et de prolonger les erreurs des exégètes qui ont institué « l’Islamic Banking ». Le débat ne peut être clos au seul motif que des Ouléma, docteurs en Sharia, ont donné l’onction à ce système, parrainé et pratiqué par la Banque islamique de développement (BID).

    Peut-on apporter la preuve que ce système ne respecte pas les prescriptions de notre religion ? Il faudra essayer d’identifier la signification de celles-ci et s’efforcer, par la suite, de pénétrer le contenu des types d’opérations bancaires islamiques consacrées à l’aulne du dispositif édicté. La principale difficulté de l’exercice tient au fait que les concepts et instruments d’analyse utilisables sont, les uns et les autres, des produits de conception humaine ; ils doivent éviter de caricaturer, voire, de dénaturer le contenu de la Sharia, laquelle est d’essence divine.

    Pour éviter cet écueil, il importe avant tout de bien délimiter l’objet de l’interdit : qu’est-ce que Dieu a décidé de rendre illicite pour les adeptes de notre religion ? L’exercice doit faire appel à la formulation divine elle-même et à la Sunna, donc, à la lecture qui en a été faite par le prophète (QSSL). Cette investigation du message gagne à être mise en perspective avec les pratiques qui prévalaient lors de l’avènement de l’Islam et/ou avaient eu cours auparavant. Mais, dira-t-on, le message divin a-t-il besoin d’être confronté à la vie des hommes telle qu’elle se déroulait alors ? Sans conteste, « Dieu fait ce qu’il veut » ; mais, Ses messagers ont été chargés de véhiculer des règles que devaient respecter les communautés auxquelles elles étaient destinées.

    L’éclairage de l’histoire antéislamique sera avantageusement élargi à une question que les anthropologues associent au Riba : l’esclavage ; on ne pourra pas faire l’économie d’évoquer aussi le Djihad puisque celui-ci a également alimenté l’esclavage. Le premier chapitre sera consacré à cet éclairage historique.

    Le deuxième chapitre permettra de recenser les prescriptions du Livre et, accessoirement, les dits du prophète pour le Riba : quel est l’objet de l’interdit ? La suite de notre réflexion sera, évidemment, induite par la réponse qui aura été retenue.

    C’est ensuite à la lumière des prescriptions ainsi identifiées et précisées que sera apprécié le contenu des pratiques connues de l’« Islamic Banking ». L’exercice consistera à essayer de tester la conformité à la Sharia de ces pratiques, lesquelles seront repérées à travers le contenu économique pour chaque type de transaction bancaire consacrée ; il sera aussi fait appel à l’arrière-plan qui en est donné dans le site de la Banque islamique de développement.

    Mais alors, que faire si certaines pratiques ne sont rien d’autre que des formes déguisées de prélèvement du Riba ?

    Notre investigation peut-elle se limiter à établir un constat ? Si l’Islamic banking n’est pas une solution tout à fait conforme, le monde musulman doit-il être maintenu dans un ersatz imaginé par des personnes, fussent-elles doctes en Sharia ?

    Si la non conformité est établie, quelle alternative envisager  ? La moindre amélioration susceptible d’être dégagée gagnerait à être mise en œuvre : le monde musulman ne pourra pas continuer à faire comme si : Dieu punit sévèrement l’hypocrisie. Il ne peut être dupé par les hommes quels que puissent être leur savoir et les procédés auxquels ils recourent.

    Toute proposition doit compter avec les impasses et désordres dans lesquels a fini par se trouver le monde essentiellement par le fait d’avoir succombé aux méfaits des pratiques fondées sur les excès incommensurables liés à l’intérêt dans la finance moderne.

    Celle-ci est en passe de reconfigurer le cadre géostratégique mondial ; mais elle menace jusqu’aux fondements du modèle de l’Etat occidental moderne qui a émergé des différentes étapes de sa construction historique depuis le XVIIIe siècle. Il nous faudra essayer de faire la lumière sur le rôle qu’a pu jouer l’intérêt dans ce qui apparaît aujourd’hui comme la gigantesque perversion de l’ingénierie financière mondiale. Nos investigations gagneront à être élargies aux conséquences de la sacralisation de l’intérêt.

    Pour pouvoir faire la lumière sur le rôle de l’intérêt dans la genèse des différents stades d’évolution de l’économie mondiale, on ne peut faire l’impasse sur aucune phase significative de cette évolution.

    Aussi, convient-il de passer en revue les mécanismes de ce qui est appelé capitalisme industriel, lequel a conduit l’humanité depuis le XVIIIe siècle jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle. Sera ensuite visité le capitalisme financier alimenté et justifié par la théorie néomonétariste, ce qui permettra de mettre la lumière sur les excès nés de la financiarisation de l’économie capitaliste et des dangers qui risquent d’en découler.

    Il conviendra, après cela, d’expliciter toutes les propositions d’adaptation des instruments utilisés par la banque islamique, en distinguant le financement des activités économiques, d’un côté, et les prêts à la consommation, de l’autre. La spécificité de ces derniers est qu’ils ne sont pas éligibles à des mécanismes basés sur le partage des risques, comme les activités économiques.

    Enfin, il

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