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Macron, un populisme en cours de décomposition

AU DÉPART, EN 2017, le populisme d’Emmanuel Macron était une curiosité du point de vue des sciences politiques: il n’était en effet ni de gauche ni de droite, puisque au contraire il se voulait de l’une et de l’autre – il était du centre. Et il venait d’en haut, du pouvoir, et non d’en bas, d’acteurs protestataires.

Comme tout populisme, il s’exprimait sous la forme d’un discours mythique, conciliant de manière imaginaire ce qui ne peut l’être en réalité – le « en même temps » est ici la formulation politicienne du mythe. Et, surtout, il prétendait enjamber les médiations, tout ce qui fait barrière entre son promoteur et le peuple. D’où le mépris, vite constaté, pour, comme on l’a dit, les « corps intermédiaires », à commencer par la CFDT, mais également les pouvoirs locaux. D’où aussi un rapport purement instrumental à la représentation nationale – on l’a vu avec l’article 24 du projet de loi sur la

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