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Le Souffle du pouvoir - Le temps du crépuscule, Livre 3
Le Souffle du pouvoir - Le temps du crépuscule, Livre 3
Le Souffle du pouvoir - Le temps du crépuscule, Livre 3
Livre électronique223 pages3 heures

Le Souffle du pouvoir - Le temps du crépuscule, Livre 3

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À propos de ce livre électronique

Skoppum, Norvège, 1855
Bregan a empêché le mariage de Rakel et Syver, provoquant un tumulte grandissant à Vestfold. D'autant plus que les raisons de son action ne plaisent pas à tout le monde, en particulier M. Disen... Cela pousse Rakel à s'interroger : que fait le shérif à Vestford, et pourquoi ne la laisse-t-il donc pas tranquille ?
Et alors qu'elle s'efforce de mieux comprendre ses capacités hors du commun, une course-poursuite vire au désastre et laisse sa meilleure amie entre la vie et la mort. Pour Bregan, il n'y a qu'une solution : Rakel doit utiliser ses pouvoirs. Le problème ? Elle ne sait toujours pas comment ils fonctionnent...
Le nouveau chapitre passionnant de la série « Le Temps du crépuscule » : une histoire d'amour et de trahison au souffle fantastique.
LangueFrançais
ÉditeurSAGA Egmont
Date de sortie1 avr. 2024
ISBN9788728453513
Le Souffle du pouvoir - Le temps du crépuscule, Livre 3

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    Aperçu du livre

    Le Souffle du pouvoir - Le temps du crépuscule, Livre 3 - Elisabeth Hammer

    Elisabeth Hammer

    Le Souffle du pouvoir - Le temps du crépuscule, Livre 3

    Traduit par Aline Chauvier

    Saga

    Le Souffle du pouvoir - Le temps du crépuscule, Livre 3

    Traduit par Aline Chauvier

    Titre Original Stormskyer

    Langue Originale : Norvégien

    Cover image : Shutterstock

    Copyright ©2017, 2024 Elisabeth Hammer et SAGA Egmont

    Tous droits réservés

    ISBN : 9788728453513

    1ère edition ebook

    Format : EPUB 3.0

    Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée/archivée dans un système de récupération, ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, sans l'accord écrit préalable de l'éditeur, ni être autrement diffusée sous une forme de reliure ou de couverture autre que dans laquelle il est publié et sans qu'une condition similaire ne soit imposée à l'acheteur ultérieur.

    www.sagaegmont.com

    Saga est une filiale d'Egmont. Egmont est la plus grande entreprise médiatique du Danemark et appartient exclusivement à la Fondation Egmont, qui fait un don annuel de près de 13,4 millions d'euros aux enfants en difficulté.

    Personnages :

    Rakel Ovreid - personnage principal de la série

    Hanna Ovreid - mère adoptive de Rakel

    Halvor Ovreid - père adoptif de Rakel

    Gunda Ovreid - mère d’Halvor et mère du père adoptif de Rakel

    Esther Rønning - tante adoptive de Rakel, sœur d’Halvor

    Peder Rønning - mari d’Esther

    Jenny Hoem - amie de Rakel

    Syver Svartangen - voisin d’Ovreid et assistant du shérif de Borre

    Ingvald Svartangen- père de Syver et propriétaire de la ferme de Svartangen

    Ask Bergan - nouvel assistant du shérif de Skoppum

    Lars Disen - nouveau professeur de l’école de Bjerke

    Inga - cuisinière de la ferme d’Ovreid

    Eilert Holm - jeune voisin

    Le livre précédent s’est terminé de la manière suivante :

    Le moment était venu. Le clocher ouvrit grand la porte et leur fit un signe. Puis ils entendirent la musique de l’orgue et son père avança son bras pour Rakel.

    — Tu es belle aujourd’hui, te l’ai-je dit ?

    — Oui, père, répondit-elle avec un sourire vide. Mais je t’en remercie encore une fois.

    Les portes furent complètement ouvertes et elle se laissa guider en avant. Elle ne parvint pas à regarder les invités qui étaient assis sur les rangées de bancs. Elle regarda droit devant elle et se concentra pour placer une jambe devant l’autre. En effet, chaque pas qu’elle effectuait provoquait en elle une résistance toujours plus grande, comme si quelque chose la retenait en arrière. Mais elle continua cependant à avancer.

    L’église était remplie de gens, d’amis et de voisins qui étaient venus les voir se marier. La plupart d’entre eux étaient venus leur rendre visite à Ovreid une fois durant le weekend et leur avaient souhaité beaucoup de bonheur. Elle ne voyait que des personnages indistincts avec un visage familier de temps à autre.

    Lorsqu’ils arrivèrent presque au niveau de l’autel, Rakel aperçut sa mère. Les larmes coulaient le long de ses joues, mais celles-ci semblaient des larmes de joie. Sa grand-mère était assise à côté d’elle et rayonnait véritablement ce jour-là. Il était inhabituel de la voir à ce point heureuse. Elle était à peine reconnaissable. Rakel parvint à penser qu’elle était totalement incapable de comprendre cette vieille femme, mais elle remarqua Syver à côté de l’autel et oublia tout.

    Il était bien habillé avec un costume de mariage et ses cheveux noirs étaient tirés vers l’arrière. Sa barbe était fraîchement rasée et lavée et il n’avait rien de l’homme saoul qu’elle avait vu quelques jours auparavant.

    Elle croisa son regard, qui était aussi grave que le sien. Il n’était donc pas si impassible par rapport à la situation. Étrangement, cela était assez rassurant.

    L’anxiété l’envahit lorsque son père la laissa partir pour la confier à Syver. Son anxiété s’amplifia au moment où la musique s’arrêta et que le prêtre entama la cérémonie de mariage. Elle eut envie de s’asseoir et sentit la transpiration froide couler le long de son dos.

    Le prêtre se racla la gorge et demanda avec une grosse voix si Syver désirait la prendre comme épouse.

    — Oui.

    La voix de Syver était claire et précise.

    — Vas-tu l’aimer, l’honorer et lui être fidèle pour le meilleur et pour le pire jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

    — Oui, répondit Syver, une fois de plus.

    — De même, je te demande, Rakel Ovreid : désires-tu avoir Syver Svartangen, qui se trouve à tes côtés, comme époux ?

    Elle jeta un regard au prêtre. Son visage était flegmatique. Il attendait. De même que Syver et le reste de l’église. Elle sentit le poids de leur silence peser sur sa nuque, tel un reproche étouffé. Elle semblait sur le point de s’évanouir. Cependant, elle devait le faire, elle n’avait pas d’autre choix.

    Elle ouvrit la bouche pour répondre lorsque quelqu’un se racla la gorge bruyamment du milieu de la nef. Un murmure confus se fit entendre parmi les invités.

    — Elle répond « non », dit une voix sombre et claire derrière son dos. Le mariage est annulé.

    Chapitre 1

    Borre, 29 juillet 1855

    Rakel se disait qu’elle n’avait pas bien compris. Cette voix qui avait interrompu le mariage, était-ce dans son esprit ? Mais elle vit l’assemblée le souffle coupé et comprit que telle était bien la réalité. Quelqu’un était venu la sauver. Elle se retourna pour voir à qui appartenait cette voix et vit à son grand étonnement que c’était celle d’Ask Bergan.

    — Nous devons discuter ensemble, monsieur Ovreid, continua-t-il. Avant que votre fille ne donne son consentement.

    Le shérif s’adressa au père, mais garda son regard fixé sur Rakel.

    — Qu’est-ce que c’est que cette aberration ? Ingvald Svartangen se leva du banc. Comment osez-vous interrompre la cérémonie de cette manière ?

    Ne lui prêtant aucune attention, le shérif lui tourna le dos et s’approcha de Rakel.

    — C’est important, et cela ne prendra pas longtemps, continua-t-il, décidé.

    — Eh bien, répondit son père, puis il se leva. Je vous présente mes excuses, prêtre Førland, mais cela ne prendra qu’un instant. Je vous demande d’attendre pour procéder à la suite du mariage civil jusqu’à mon retour.

    Un murmure se fit entendre au sein de l’assemblée alors qu’il sortait de la nef et suivait le shérif en dehors de l’église.

    — Voilà qui est dit franchement !

    Telle une tempête, Svartangen se dirigea vers l’autel.

    — Voyons, reprenons le mariage à présent. Il fit un pas vers le prêtre. Continuez ! Maintenant, tout de suite !

    — Mais je, bégaya le prêtre. Eh bien, euh… où en étais-je ? Oui, mademoiselle Ovreid, voulez-vous…

    — Non, interrompit Rakel. Non, je ne le souhaite pas.

    Puis, elle leva sa jupe et courut pour descendre l’allée centrale.

    À l’extérieur des escaliers de l’église, elle s’arrêta et regarda autour d’elle. Son père et le shérif se tenaient à proximité. Elle s’approcha d’eux.

    — Pour que l’acte soit valable, il doit être inscrit dans les livres des biens mis en gage, entendit-elle dire de la part du shérif. Il leva les yeux lorsqu’elle sortit, vit-elle, mais il continua sans s’arrêter : Cela m’a pris du temps pour trouver les livres des biens les plus vieux mis en gage, mais j’ai finalement mis la main dessus. Et ils ne contiennent aucune inscription d’un acte qui donne à Svartangen le droit de prendre possession de la moitié de la ferme d’Ovreid.

    — Dites-vous que l’acte n’est pas valable ? demanda son père.

    Rakel se trouvait là, dans un silence complet. Derrière elle, la porte de l’église s’ouvrit et elle jeta un regard au-dessus des épaules pour voir qui arrivait. Étonnée, elle vit que c’était monsieur Disen. Elle n’avait pas remarqué qu’il était à l’église, mais elle avait d’autres choses en tête en descendant l’allée.

    Il esquissa un sourire prudent en sa direction et se mit à côté d’elle.

    — Oui, dit le shérif, et Rakel se concentra à nouveau sur la discussion entre lui et son père. J’ai rendu visite à l’avocat de Svartangen, et après maintes discussions, il m’a permis de voir l’acte.

    Il tendit à son père le document qu'il avait dans les mains.

    — Tel que cela se présente, cet acte contient de grandes lacunes. Outre le fait qu’il ne soit pas inscrit dans le livre des biens mis en gage, il ne mentionne aucun témoin. En d’autres mots, les exigences concernant la forme ne sont pas remplies, l’acte n’est donc pas valable.

    Père attrapa le document et l’examina de manière exhaustive.

    — Il s’avère que vous avez raison, dit-il d’un air pensif. L’avocat est-il conscient que cet acte n’était pas valable ?

    — Oui, répondit le shérif. Tant lui que Svartangen en sont conscients. L’avocat a également prévenu Svartangen qu’il allait perdre s’il décidait d’intenter un procès.

    — Donc, a-t-il tenté de me tromper ?

    — Il semble que ce soit le cas, répondit le shérif tout en regardant Rakel. Mademoiselle Ovreid n’a nul besoin de se marier avec Syver Svartangen afin de garder la ferme.

    Son père ne répondit pas. Il sembla profondément pensif.

    — Ils m’ont demandé de trouver une solution afin de pouvoir éviter de conclure un accord avec Svartangen, continua le shérif. C’est ce que j’ai fait, même si cela a pris plus de temps que prévu pour obtenir la vérité de la part de l’avocat.

    Rakel avait des doutes quant à la manière dont il était arrivé à ses fins. Il avait probablement usé de violence, de menaces et peut-être même de pression, devina-t-elle. Mais elle ne pouvait cette fois reprocher au shérif ses méthodes.

    — Je vous suis reconnaissant pour le travail que vous avez accompli, répondit son père. Et c’est tentant de mettre un terme à tout le mariage, mais nous avons prévu une grande fête. Tout le village va y assister, et annuler la fête serait un scandale. Cela serait difficile pour Rakel.

    — Je crois que ce serait bien pire pour Rakel de se marier avec Syver, répondit le shérif, froidement.

    — Peut-être, dit son père, mais cela ne concerne plus uniquement Rakel. Lorsque la ferme d’Ovreid sera réunie avec celle de Svartangen, nous aurons une grande entreprise presque sans égale dans la région. Je ne pense pas pouvoir laisser passer une telle possibilité.

    Rakel se mit en colère et fut profondément blessée. Tout se passait donc comme elle le pensait. Une grande ferme était bien plus importante pour son père que son destin. Elle allait s’avancer et lui en parler, mais elle hésita lorsqu’elle sentit se poser sur elle le regard empreint de colère du shérif.

    — Et si je vous expliquais que vous pouvez avoir votre grande ferme, continua le shérif, sans que mademoiselle Ovreid soit obligée de se marier avec Syver et sans que vous deviez partager la ferme avec Svartangen ?

    Rakel vit son père se lever. Elle retint son souffle tout en attendant qu’il continue.

    — Que voulez-vous dire ? demanda son père.

    — Le dernier acte n’est pas le seul à ne pas figurer dans le livre des biens mis en gage, continua le shérif.

    — Le premier acte, dans lequel la ferme de Svartangen a été séparée d’Ovreid et transférée à Svartangen, n’a pas non plus été inscrit dans le livre des biens mis en gage.

    — Êtes-vous en train de dire que… ?

    — Oui, répondit le shérif. Il n’y a aucune preuve qui atteste du fait que votre arrière-arrière-grand-père a cédé la ferme de Svartangen.

    — Voulez-vous dire que la ferme appartient toujours à Ovreid ?

    — Oui, dit-il sur un ton grave. Vous pouvez reprendre les deux fermes et jeter Svartangen à la porte si vous le désirez.

    Père pourrait-il prendre la ferme de Svartangen ? Rakel pensait juste à ce qu’elle venait d’entendre et se dirigea vers les deux hommes.

    — Tu ne peux pas les chasser de leur maison, Père ! dit-elle. Ils seraient furieux si tu agissais de la sorte, et Syver est dangereux. Il peut vouloir se venger.

    — C’est ridicule, répondit son père. Syver est l’assistant du shérif de Borre ! Il ne ferait pas de bêtises.

    — Père, sois gentil, écoute-moi ! Je connais Syver, et il…

    — Veux-tu annuler ce mariage ou pas ? Son père fronça un sourcil et la regarda d’un air étonné.

    — Oui, mais… Elle ne savait pas ce qu’elle pouvait dire de plus. À la place, elle regarda le shérif d’un air accusateur. Il savait combien Syver pouvait être capricieux. Pourquoi ne disait-il rien ?

    À ce moment-là, la foule sortit de l’église derrière le dos de Rakel. Ils devaient en avoir assez d’attendre et comprenaient qu’un drame était en train de se produire à l’extérieur. Ils voulaient seulement savoir ce qui s’était passé, pensa-t-elle sombrement. Car elle comprenait déjà que son père ne laisserait pas passer une telle chance.

    — Comment vais-je faire ? demanda son père, tout en la survolant du regard pour observer le shérif, excité.

    — Ils doivent contacter un avocat, répondit le shérif.

    — Veuillez vous assurer que tous les aspects formels sont en ordre avant que Svartangen ne prenne connaissance de vos projets.

    Monsieur Disen s’était tu jusqu’à présent, mais il toussotait désormais. Il finit par s’avancer.

    — Peut-être puis-je vous aider, monsieur Ovreid ? dit-il. J’ai une formation de juriste et possède l’expertise requise pour ce type d’affaires.

    Rakel remarqua que le shérif levait les yeux au ciel, mais il ne dit rien.

    — Vous êtes monsieur Disen, n’est-ce pas ? La collègue de ma sœur à Bjerkeskolen ? demanda son père.

    — Oui, répondit monsieur Disen, puis il accepta la main que le père de Rakel lui tendait.

    — Dans ce cas, j’espère que vous m’accompagnerez à Ovreid de manière à pouvoir discuter davantage à ce propos, continua son père et il donna à monsieur Disen une poignée de main ferme.

    — Que se passe-t-il ici dehors ?

    Svartangen sortit violemment de l’église. Ses yeux étaient aussi noirs que la nuit et son regard était rigide. Derrière lui, Syver était dépité, et Rakel reconnut son regard enragé. Il regarda autour de lui et se figea brusquement. Puis il prit de la vitesse et se dirigea en courant vers le shérif.

    — Syver ! Non ! cria-t-elle.

    Ce fut tout ce qu’elle parvint à faire, mais ce fut suffisant. Le shérif entendit et se retourna juste à temps pour éviter le coup que Syver fit mine de lui donner. Mais Syver n’abandonna pas. Il retrouva son équilibre et se lança sur Bergan une fois de plus. Ils se lancèrent bientôt l’un sur l’autre pour se battre sur le sol. La poussière virevolta, et il fut difficile de voir qui avait pris l’avantage.

    — Père ! Fais quelque chose ! cria-t-elle. Arrête-les !

    Mais son père était occupé par l’aîné de la famille Svartangen. Ils se levèrent et se regardèrent droit dans les yeux, en chien de faïence.

    — Monsieur Disen ? Elle le regardait d’un air implorant.

    Il regarda les deux combattants à contrecœur, puis il acquiesça. Il ne parvint pas à faire quoi que ce soit avant que le combat ne se termine. Bergan avait l’ascendant sur Syver, et Syver était couché sur le ventre. Le shérif mit un genou sur sa colonne vertébrale et pressa les mains de Syver derrière son dos.

    — Laisse-moi ! hurla Syver.

    — Pas avant que tu te sois calmé, répondit Bergan, de manière décidée.

    — Je fais ce que je veux ! cria Syver.

    — Dans ce cas, je vous arrête, répondit Bergan.

    Ce n’est qu’alors que Syver abandonna et s’effondra.

    — Eh bien ! cria-t-il. Essaies-tu de me casser les bras ? J’abandonne.

    Bergan attendit un moment avant de lâcher prise et de se lever. Il saignait un peu de la lèvre supérieure, mais ne semblait toutefois pas être blessé.

    Syver était en plus mauvais état. Un de ses yeux était collé, et son sourcil saignait. Il se leva et se tint à côté du shérif. Les deux hommes se regardèrent droit dans les yeux, mais il semblait que Syver luttait pour se retenir. À présent, c’était plutôt les deux pères qui étaient au centre de l’attention. Ils avaient arrêté de se regarder en chien de faïence et se battaient en corps à corps.

    — J’exige une explication, Ovreid ! dit Svartangen et il regarda le père de Rakel en colère. Pourquoi permettez-vous que cet… idiot interrompe le mariage ? Je pensais que nous avions un accord ? Ou désirez-vous que nous intentions un procès ?

    — Le seul idiot ici, c’est vous, Svartangen ! Son père s’écroula. Vous avez essayé de me tromper avec un acte qui n’est pas valide, mais vous allez le regretter !

    Svartangen se moqua de lui.

    — Vos menaces ne me font pas peur, Ovreid. Vous ne m’effrayez pas. Vous êtes un rêveur qui construit des châteaux en Espagne. Sans mon aide, vous allez pousser Ovreid à tomber en ruines, et je serai prêt à en ramasser les morceaux.

    Son père attrapa la chemise d’Ingvald

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