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Soumise à l'ennemi: Qui dressera l'autre
Soumise à l'ennemi: Qui dressera l'autre
Soumise à l'ennemi: Qui dressera l'autre
Livre électronique196 pages2 heures

Soumise à l'ennemi: Qui dressera l'autre

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À propos de ce livre électronique

 Dans les milieux sombres de la criminalité, Morgan est une créature inquiétante, ténébreuse et sadique. Doté d’une beauté aussi dangereuse que lui, il collectionne les femmes, les voitures et les crimes. Un soir, il fait la rencontre de Manuela, fille d’un criminel cubain. Eméchée, la jeune femme s’offre à lui…

Le lendemain, lorsque Manuela se refuse au criminel, il s’en amuse. Pense-t-elle peut-être être capable de lui résister ? Qu’elle le veuille ou non, elle sera à lui…


À PROPOS DE L'AUTRICE


Amélie Moigne n'a pas d'âge, elle est une plume libre, écrivant les plaisirs qui traversent ses pensées. Ces romans sont les scénarios indécents qu'elle partage avec gourmandise avec ses lecteurs...Elle fait partie aujourd'hui des plus grands auteurs français dans le domaine de l'érotisme grace à des best sellers comme "Soumise à l'assistant de mon mari"
LangueFrançais
ÉditeurÔ Plaisir
Date de sortie11 mars 2024
ISBN9782385723248
Soumise à l'ennemi: Qui dressera l'autre

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    Aperçu du livre

    Soumise à l'ennemi - Amélie Moigne

    Amélie Moigne

    SOUMISE À

    L’ENNEMIE

    Qui dressera l’autre ?

    Prologue

    Morgan

    Quand je vois toutes ces gueules de cons, en train de se sourire, de se faire des ronds de jambe et se lécher le cul, je me demande qui fera un coup de pute à qui.

    Rien ne change jamais ici-bas, c’est toujours la même histoire. Plus encore dans ce milieu-là. C’est de l’esbroufe, des faux semblants, des réunions de merde pour poser ses couilles sur la table et dévoiler que non seulement on a les plus grosses, mais qu’en plus du reste, elles sont recouvertes d’or.

    Je côtoie cet univers pourri depuis que je suis né. En 35 ans, plus rien ne me surprend, rien ne me charme, rien ne me donne envie. Les femmes sont des putes quand elles sont aux bras masculins. Et si elles ne se courbent pas vers ça, ce sont des salopes sans âme. Comme Oxana, la créature avec moi.

    C’est une putain de conasse sans cœur, qui qui se fout que je la regarde et qui ne s’émoustille si je le fais. Elle ne s'intéresse pas à moi, elle n’attend pas que je l’observe, que je lui parle. Probablement parce que nous chassons le même genre de gibier et qu’elle n’a pour mon genre aucun attachement.

    C’est pour ces raisons qu’elle est ma meilleure amie. Si on peut avoir une telle relation dans mon milieu. La Russe gère des trafics qui me concernent et qui me servent. Je lui permets d’officier comme il le faut. Tous les deux, nous sommes des raclures et cela nous convient.

    Un jour, si je dois la trahir, je le ferais, et la réciproque est vraie. Nous savons seulement que si ce type d’affaires s’accomplissaient, c’est qu’aucun autre choix n’a pu être envisagé. L’important restant, toujours, nos entreprises.

    Elle est à la tête d’un trafic de jolies poupées d’Europe de l’Est, fournissant les grands cadors de ce monde en esclaves sexuels de toutes sortes. Moi, je suis un proxénète. Des bordels ou des maisons closes dont on ne parle que sous le manteau, vers lesquels on s’oriente pour des choses qu’on ne trouve pas ailleurs et pour lesquelles on y met le prix. J’en ai à travers toute la société occidentale et je suis maître du continent. L’héritage vient de mon père et du sien avant.

    J’en ai vu des perversions, des horreurs, des trucs que j’ai accepté de fournir. Ma parano n’est que justifiée, parce que je peux vous dire qui aime quoi dans les personnalités publiques et mes dossiers sur ces enfoirés font de moi une entité à ne pas emmerder.

    Par exemple, ce soir, nous évoluons à l’anniversaire de Pamela Robens, une soixantenaire beaucoup trop friande des jeunes hommes. Les escortes que je lui livre ont à peine vingt ans et ces gigolos doivent adorer être étrangés quand ils la baisent. Elle m’en a tué un une fois, cette vieille pouffiasse décolorée et plastifiée.

    Cela a été problématique, il a fallu faire tout disparaitre et compenser la perte d’un très bon garçon dans son domaine. Elle a raqué, sans rechigner, bien consciente que sans moi, elle ne pourrait pas se faire ramoner son antique chatte comme elle le voudrait. Enfin, il doit bien y avoir des petits cons avides de son fric, mais elle est lucide, elle ne désire entretenir personne. Son argent, de ses bouquins, n’est qu’à elle et cette vieille rombière sur le déclin n’escompte pas sacrifier sa thune pour mettre bien un conard. La clairvoyance de cette chère Pam’ est ce qui me plait chez elle, pas au point de me la faire certes, je ne mange pas de ce pain-là.

    Je les aime de mon âge ou environnant, généralement peu perspicaces. Ma parano me prémunit des femmes avec du répondant, plus encore de celles qui n’en ont pas. Je sais que j’aurais dû asseoir mon patrimoine avec une descendance et je l’ai fait. Or je n’ai pas pris l’option épouse.

    J’ai été vacciné de la trahison de ma mère et de la fin de mon père. Créature volage, elle voulait une liberté qu’elle n’aurait jamais pu obtenir. Alors l’idée de tuer lentement mon paternel lui est venue. Elle a fait dans le cachet donné à son insu, au point de lui péter le cœur. Et quand les médecins m’ont fait comprendre le blème, je l’ai retrouvé. Elle et son amant ont enfin pu se foutre au vert, dans une belle tombe commune sous un tas de merde quelque part loin d’ici.

    Je n’ai pas fait dans la dentelle, étrangement j’affectionnais mon paternel. Pour tout ce qu’il m’avait transmis. Et elle… je la supportais sous prétexte d’une affinité qui aurait dû être innée. Or je ne ressentais rien pour cette mythomane.

    Je suppose que le fait d’avoir été promise à un être qu’elle ne chérissait pas pour assurer une union entre deux familles rivales a eu raison de ses épanchements maternels dès mon installation dans son bas ventre. En soi, je suis assez lucide pour ne pas lui reprocher plus que ça le passé. Tout cela a fini comme il se devait.

    Comme je le disais, je ne les aime pas de ce genre. Je préfère les escorts, les putes que je vends et autres pour mes plaisirs. J’ai laissé de côté les femelles, la seule qui est souvent présente est celle qui m’a donné mon fils : Oxana. Elle l’éduque de son côté et je lui voue de l’affection. Un jour, il sera mon successeur et le sien. Le concevoir a été facile : une éprouvette. Jamais je n’aurais pu foutre ma queue en elle ! Oxana, bien que gaulée comme un avion de chasse, me fait autant envie qu’une grand-mère à la moule restée trop longtemps à marée basse.

    — Tiens, il y a la gamine de Kennedy…

    — Où ?

    Je ne lui ai pas fait remarquer la présence de la fille du sénateur pour rien. Oxana fantasme littéralement sur l’Américaine, c’est sa proie, une de celle qu’elle mettra dans son lit coûte que coûte. Elle a révélé plus de lesbiennes en ce bas monde, ou dû moins de bisexuelles que Weistein n’a abusé d’actrices.

    — Vas-y, lui conseillais-je.

    — Je ne voulais pas te lâcher ce soir, cela m’ennuie.

    — Tu as peur que je me fasse embêter par mes petits camarades ? ricanais-je en portant mon verre de whisky à ma bouche. Je serais sage, je te le promets. 

    — Sàa est parmi les invités entre autres, comme Saint Clair ou bien Landry…

    — Je te signale qu’ils cherchent toujours la merde en premier.

    Sur ce point, elle ne peut pas me donner tort. Chacun à notre manière, nous trempons dans des activités déplorables qui se frôlent trop. Le problème c’est que nos rivalités, nos égos et nos tempéraments peuvent rapidement mener vers des confrontations. Je fais un signe de redditions.

    — Il n’y a aucun conflit qui justifierait une réaction excessive. Va donc t’amuser.

    Je lui fais signe de se tirer. Elle hésite et part finalement, chaloupant son mètre quatre-vingt et son cul de déesse vers sa petite créature.

    Me voilà seul.

    Parler, sourire, ignorer, boire…

    J’attends que l’heure s’écoule pour me retirer dans ma piaule. Gracieusement invité sur la propriété de Pamela, je loge dans une dépendance sur son terrain et j’apprécie cette attention. La sexagénaire sait traiter comme il se doit les hommes comme moi et me garder dans ses petits papiers.

    Quand enfin je peux me barrer, je le fais. Quittant la demeure principale, un de mes sbires marche un pas derrière moi.

    Lorsque j’arrive où je séjourne, j’entre et vire ce putain de nœud papillon de merde puis défais les premiers boutons de ma chemise. Les costards de pingouins me cassent les couilles, j’ai pour habitude de ne pas m’encombrer de fringues typiques de ma classe sociale, du genre costume ou autre, si je pouvais, je vivrais à poil ou simplement en jean. Malheureusement, il faut de la décence. Comme si j’en avais quelque chose à foutre. Ravi de balancer mes pompes, je réalise une silhouette qui se découpe devant la baie vitrée. Familier des tentatives de meurtres et autre fils de puteries de bas étage, je dégage de ma ceinture mon arme qui ne me quitte jamais et retire la sécurité, visant directement la forme intéressée.

    Elle titube, manque de se vautrer et boit. Mes sourcils se froncent, j’allume la lumière pour découvrir une nénette à la peau d’ambre, le maquillage coulant et les cheveux défaits. L’éclairage la surprend, elle se tourne et me regarde avec un air hébété, digne d’une chèvre en plein mâchage. Du revers de sa main, elle essuie ses lippes, étalant son rouge à lèvres sur sa gueule, avant de l’ouvrir :

    — Ça vous dit de baiser avec moi ?

    Chapitre 1

    Manuela

    Quelques heures plus tôt

    — Manuela… peut-être qu’on pourrait… tu sais…

    En l’observant comme je le fais, j’espère que j’ai l’air ingénue. Qu’il comprend que je ne saisis pas ce qu’il veut dire, alors qu’en vérité, j’ai totalement pigé. Comment je pourrais être si conne ? Tandis qu’il me fait sa voix tendre, en me suppliant tel un teckel pour une caresse. Il adore avoir l’allure d’un gars fort, il vient de m’exhiber toute la soirée en me tenant par la taille, en bombant le torse et en roulant des mécaniques. Il apprécie de me montrer. En même temps, il parait que je suis belle, les hommes font des compliments à mon père à ce sujet, d’autres me regardent avec envie. Quelle importance. J’ai Dario et je chéris Dario. Je déteste pourtant quand il agit comme le dernier des connards. Je l’aime parce qu’il est… lui. Je m’en persuade en tous cas. C’est un petit prétentieux stupide et passablement intéressant. Fils de l’avocat de mon père, nous avons passé du temps ensemble.

    J’en suis tombée amoureuse, je crois. Les gens nous disent oh les amoureux. Donc je suppose que je dois l’être.

    Il a des défauts, beaucoup, moi aussi. Mon père me rappelle toujours que personne n’est parfait. Et il me donne l’exemple de ma mère. Tout le monde sait cette histoire, tout le monde sait que Manuela, la petite dernière est partie avec elle pour vivre bien. Loin de la criminalité paternelle. Hélas, maman est morte et moi, je suis là. Ma sœur aussi nous a quittés. Et pour leur souvenir, je fais en sorte d’avoir des valeurs que mon père admire chez moi.

    Comme garder ma pureté jusqu’au mariage, ce que Dario peine à encaisser. Devant nos parents, il s’en accommode, mais par-derrière, il ne cesse de me tirailler et de tenter de me convaincre. Je ne l’aime pas autant pour parjurer les promesses que j’ai faites à des morts.

    Surtout pas en le faisant dans un endroit où on est invités, tandis qu’il sent l’alcool et que je n’ai pas envie du tout de faire ça. Il me prend la main, pour me la poser sur son érection, je devine les contours de sa queue et l’appendice qui palpite de désir. Pourquoi est-ce que je ne suis pas flattée ? Bonne question.

    Je le trouve grossier et envahissant. Il me dégoute à vouloir toujours qu’on en vienne là. Et comme souvent, je me repousse, je me rajuste. Je me sens… lasse. J’en ai marre de devoir constamment jouer les rabat-joies avec lui. Alors, je ne dis rien et il soupire.

    — Tu fais chier, on est fiancés maintenant bordel !

    Ah ça, il l’a fait uniquement pour pouvoir me foutre dans son pieu. S’il croit que je ne l’ai pas compris ! Pourquoi est-ce que je le déteste quand il fait cela ? La révulsion qui m’habite est tellement palpable que je n’arrive pas à m’en détacher. Pourtant, je suis heureuse, je dois l’être. Papa m’offre tout, et ce mariage ce sera la finalité parfaite à une vie parfaite.

    — Je t’ai déjà expliqué, dis-je sèchement.

    Oui, il sait, alors pourquoi il me fait chier ? Je me contiens comme je peux, je ne dois pas exploser, je dois même être l’enfant idéale. La fille et la future épouse que personne ne penserait voir autrement qu’en créature sans défaut.

    Je tire sur ma robe noire, elle est trop proche de mon corps, révèle trop de formes. Je me sens mal à l’aise maintenant.

    — De toute façon, t’es chiante.

    Je me raidis.

    — Tu veux juste plaire à ton paternel. Jouer à l’image idéale, t’es seulement une putain de gamine qui fait semblant. J’en ai ras le cul Manuela, tu es trop… trop… sage.

    Je ne pensais pas qu’un jour, je pourrais recevoir ce mot comme une insulte. Pourtant, il me frappe en plein dans la gueule, au point d’en vaciller. Mon corps se tend, mon cœur se met à battre à toute vitesse. C’est souvent pareil, quand j’essaye de me contenir. Le rouge sur mes joues déborde rapidement, je serre les poings, j’oublie complètement ma docile apparence. Je tâche encore de ne pas exploser.

    — Qu’est-ce que tu veux dire ?

    — C’est fini, j’arrête.

    — Quoi ?

    Ses yeux sombres me dévisagent, je n’ai jamais vu autant de méchanceté chez lui qu’en cet instant. Son expression est terrible, autant que son humeur. Il est blessé dans son égo de me découvrir me refuser à lui ?

    Dario est loin du beau gosse, riche, fils d’un ponte dans le domaine de la criminalité. En tous cas, quand il fait cette tête, il ressemble à un petit étudiant à la con en fac d’informatique. Là, il a le visage ingrat et l’air mauvais. Derrière ses lunettes de vue, ses yeux noirs me transpercent comme des couteaux. Tout à coup, sa silhouette me parait chétive, j’ai l’impression que le gentil compagnon est devenu un démon maléfique.

    — C’est terminé.

    — Quoi ?

    Il me sidère sur place. Il vient de rompre ? Non, j’ai pas bien entendu, il secoue la tête et se rajuste. Dans une dignité médiocre, le voilà qui se dirige vers la sortie.

    — Je n’ai plus envie de te supporter toi, tes décisions, tout ce que tu fais pour être parfaite, ça me fait chier. Tu m’ennuies !

    Personne ne peut comprendre combien il a bien choisi ses mots. Cela me flanque un mal de chien. La vérité, c’est que j’adorerais être une autre, de me laisser aller sur des chemins moins sages, c’est ce que je veux, mais ce n’est pas ce que j’accomplis. Parce que j’ai fait une promesse et qu’il n’est pas question que je l’envoie péter sous prétexte que c’est ce qui me plairait. Surtout pas pour lui. On ne fait pas toujours ce qu’on souhaite dans la vie, à vrai

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