Du crépitement sous les néons: Thriller
Par Rémy Lasource
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À propos de ce livre électronique
Rêver à la tour Eiffel pour ne pas oublier sa promesse de quitter la banlieue. Comme dans un conte de fée. Mais cette fois, le prince charmant est un délinquant, et sa princesse, une prostituée qu'il arrache à son réseau. Alors ils vont fuir pour leur salut, partir pour trouver un ailleurs. S'installer dans un monde en paix où vivre caché et se faire oublier. Comme dans un conte de fée. Mais naître à la liberté a un prix.
Comment deux adolescents courent pour leur indépendance, avec la violence comme moyen d'émancipation, pour briser leurs déterminismes sociaux et leurs mauvais choix. Mais une nuit qu'on entend crépiter les néons, il faut pouvoir en payer le prix. Comme dans un conte de fée, oui, mais alors, dans un univers sombre, et qui se lit comme on boit un alcool fort.
Découvrez comment deux adolescents courent pour leur indépendance, avec la violence comme moyen d'émancipation, pour briser leurs déterminismes sociaux et leurs mauvais choix.
EXTRAIT
Quand t’es immigré dans la cité tu peux vraiment te la jouer « moi j’ai des origines, une culture authentique », et pas cette ville de merde pour racines, faut comprendre. Quand t’es blanc, tu nais pas dans la cité ou alors c’est que t’es un looser, un pur beauf, quand t’es immigré t’avais pas le choix à l’époque puisqu’on les mettait dans des ghettos, c’est pas ta faute quand t’es black ou beur, c’est que t’es discriminé. Alors, un mec blanc comme moi ça doit être à la hauteur. Et puis avec les emmerdes de ma mère et mes vols à la portière je me suis taillé une réput' de bandit solitaire, et ça me vaut du respect. C’est tout ce que je veux. N’empêche que j’aurais préféré naître black.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Après avoir fait des études de droit, Rémy Lasource est devenu fonctionnaire. Il a travaillé quelques années en banlieue nord de Paris au contact des policiers et des magistrats. Il vit aujourd'hui en limousin. Du crépitement sous les néons est son second roman chez Ex Aequo après avoir publié début 2017 Des veines dans le granite, tome 1 du cycle de Clément, un thriller fantastique.
En savoir plus sur Rémy Lasource
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Avis sur Du crépitement sous les néons
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Aperçu du livre
Du crépitement sous les néons - Rémy Lasource
Table des matières
Résumé
I Des fleurs sur le béton
II La nuit, c’est plus beau, c’est pour les fées
III Naître à la liberté
IV La couleur de l’aube
V Paradise
VI fin de la course
Dans la même collection
Résumé
Rêver à la tour Eiffel pour ne pas oublier sa promesse de quitter la banlieue. Comme dans un conte de fée. Mais cette fois, le prince charmant est un délinquant, et sa princesse, une prostituée qu'il arrache à son réseau.
Alors ils vont fuir pour leur salut, partir pour trouver un ailleurs. S'installer dans un monde en paix où vivre caché et se faire oublier. Comme dans un conte de fée. Mais naître à la liberté a un prix.
Comment deux adolescents courent pour leur indépendance, avec la violence comme moyen d'émancipation, pour briser leurs déterminismes sociaux et leurs mauvais choix.
Mais une nuit qu'on entend crépiter les néons, il faut pouvoir en payer le prix.
Comme dans un conte de fée, oui, mais alors, dans un univers sombre, et qui se lit comme on boit un alcool fort.
Après avoir fait des études de droit, Rémy Lasource est devenu fonctionnaire. Il a travaillé quelques années en banlieue nord de Paris au contact des policiers et des magistrats. Il vit aujourd'hui en limousin. Du crépitement sous les néons est son second roman chez Ex Aequo après avoir publié début 2017 « Des veines dans le granite, tome 1 du cycle de Clément » un thriller fantastique.
Rémy Lasource
Du crépitement sous les néons
Thriller
ISBN : 978-2-35962-930-9
Collection Rouge : 2108-6273
Dépôt légal Avril 2017
© couverture Ex Aequo
© 2017 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de
traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays.
Toute modification interdite.
Éditions Ex Aequo
6 rue des Sybilles
88370 Plombières les bains
www.editions-exaequo.fr
« La liberté exactement dans le sens où j’entends ce mot : comme quelque chose que à la fois on a et on n’a pas, que l’on veut, que l’on conquiert… »
« Le crépuscule des idoles » F.Nietzsche
« Je t'aimerai de toute la folie de mon âme
Un jour, bébé, je ne sais quand, nous irons rejoindre cet endroit
Où convergent tous nos désirs
Et nous marcherons sous le soleil
Mais jusque-là, les vagabonds comme nous
Bébé, sont nés pour courir. »
« Born to run » B.Springsteen
On la prend et on la met à genoux près de moi. Ses yeux n’expriment plus que la peur. La détonation crache derrière son crâne des débris d’os dans un jet rouge noir sur le gravier. Je reçois des gouttelettes de son sang sur le visage; elle est tombée immédiatement sans bruit; comme un pantin. C’est bizarre de se dire que tout est fini. Tout se sera passé comme dans un mauvais rêve. Ma main m’envoie des arcs électriques douloureux où il me manque des doigts, comme si mes nerfs envoyaient des signaux de vie vers le vide où se trouvaient autrefois mes membres, mais qu’ensuite ces messages revenaient transformés, chargés d’une souffrance brûlante. Le gravier me fait mal à la peau juste derrière ma tête. Le sang n’a pas bon goût dans ma bouche. C’est poisseux et tiède, nauséeux. Je regarde l’enseigne du perroquet iriser la nuit sans étoiles d’un halo bleu électrique, rouge kitsch et jaune pétant, ce qui sera mes dernières lumières dans le monde. C’est déjà le printemps, des insectes de nuit s’affolent autour des lumières, attirés et jouant avec leur vie pour risquer au plus près de toucher l’idéal. C’est maladroit de leur part, mais cette vision me rassure. Je n’ai plus de force, j’ai froid et mal, mais bientôt je sens couler en moi une grande fatigue, et si je ne bouge plus je souffre un peu moins. Les types sont partis et ma fée n’est plus là, du coup je suis seul, tout seul pour mourir. L’enseigne bourdonne dans le silence, et le mot « Paradise » sous le perroquet semble une blague, ou une porte avant la nuit noire sans fond qui s’ouvre derrière, comme un gouffre béant, mais sans lumière. Y a juste ces insectes qui s’agitent et ce grésillement des filaments électriques au-dessus de moi. La lumière m’inonde complètement. Je ne vois plus que ça, ce halo multicolore, et je ne ressens plus grand-chose en restant immobile, je n’ai plus que ma tête, mon corps est froid, est ce que je respire ? Je n’entends plus mon cœur et mes yeux se figent. Y a plus rien maintenant, juste du crépitement sous les néons.
I
Des fleurs sur le béton
Dans la cité, il faut être black ou beur, mais pas blanc. Blanc ça fait pauvre con. Moi j’aurais voulu être black et puis j’ai leur carrure, j’ai des épaules de videur et à 18 ans je pousse 105 kilos au développé couché. C’est déjà balaise. Alors il ne me manque que les abdos. Et je me débrouille à la boxe poings pieds.
Quand t’es immigré dans la cité tu peux vraiment te la jouer « moi j’ai des origines, une culture authentique », et pas cette ville de merde pour racines, faut comprendre. Quand t’es blanc, tu nais pas dans la cité ou alors c’est que t’es un looser, un pur beauf, quand t’es immigré t’avais pas le choix à l’époque puisqu’on les mettait dans des ghettos, c’est pas ta faute quand t’es black ou beur, c’est que t’es discriminé. Alors, un mec blanc comme moi ça doit être à la hauteur. Et puis avec les emmerdes de ma mère et mes vols à la portière je me suis taillé une réput' de bandit solitaire, et ça me vaut du respect. C’est tout ce que je veux. N’empêche que j’aurais préféré naître black.
Moussa et Saïd c’est quand même deux mecs bien. Pas trop déjantés par la colle ni trop enfoncés comme d’autres dans le business, et qui sont devenus de vrais cons. Non, eux comme moi, ils vivotent de petits coups.
— Ce soir, j’ai comme un truc à fêter. Bonne chasse, je vous paie le coup au MCM café.
Ils s’emmerdaient et voilà comme une lueur de fête dans cette nuit d’ennui. Moussa me file une bourrade dans l’épaule et Saïd nous demande de l’attendre, il part chercher des cachetons dans sa piaule.
***
RER D.
Long défilé de gares éclairées d’un blanc éclatant, d’une auréole électrique qui cherche à maculer de pureté ces décharges où on nous entasse. Derrière on aperçoit l’ombre des tours aux fenêtres légèrement orangées, et qui dorment imposantes comme des montagnes recluses dans la nuit.
Saïd est excité par le récit de mes exploits, pourtant je ne fanfaronne pas, je suis plutôt du genre à débriefer sans en rajouter, parce que je cherche des coéquipiers pour l’avenir. Et Saïd je sais ne s’en sent pas les couilles pour l’instant, mais faudrait juste lui apprendre patiemment, le former. Moussa et Saïd sont deux mecs honnêtes comme moi, je veux dire qu’ils sont moraux, c’est des types bien, avec du cœur, c’est pas des tarés, des frimeurs, des finis au krach. Ils veulent juste s’en sortir. Et bandit c’est un travail sérieux avec une éthique. Voilà ce que je leur dis. D’ailleurs, j’ajoute que la différence entre l’éthique et la morale, c’est que l’éthique vient du cœur, qu’elle vient d’un code de conduite que l’on s’impose à soi-même vis-à-vis des autres, alors que la morale c’est le fruit des règles que vous imposent un groupe humain. J’ai lu ça avant mon bac, dans une interview de
