Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

La Plaine Jackass: Riding Cowboy Flats, #1
La Plaine Jackass: Riding Cowboy Flats, #1
La Plaine Jackass: Riding Cowboy Flats, #1
Livre électronique159 pages2 heures

La Plaine Jackass: Riding Cowboy Flats, #1

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Un militaire amené à bouger et un cowboy routinier peuvent-ils trouver un moyen de s'accorder ?

Tate a l'impression que la meilleure partie de sa vie est probablement derrière lui, c'est pourquoi ce cowboy de plus de trente ans fréquente les bars tous les soirs. Toutefois, quand il rencontre Dave, un jeune soldat d'une base militaire voisine, Tate pense que les choses vont s'arranger. Dave et lui ont un début difficile, pourtant Tate juge bientôt qu'ils ont assez en commun pour rendre les choses intéressantes.

Dave ne se préoccupe pas vraiment de la consigne « ne demande pas, ne dis rien », alors il ne se donne pas la peine de cacher sa relation avec Tate à ses amis. Lorsqu'il se rend compte qu'il aurait dû être plus prudent, il est peut-être trop tard. Mais Dave est prêt à se battre pour Tate, même si cela implique de quitter l'armée.

LangueFrançais
Date de sortie17 juil. 2021
ISBN9781951532819
La Plaine Jackass: Riding Cowboy Flats, #1

Auteurs associés

Lié à La Plaine Jackass

Titres dans cette série (6)

Voir plus

Livres électroniques liés

Romance LGBTQIA+ pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur La Plaine Jackass

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    La Plaine Jackass - Julia Talbot

    Chapitre 1

    2008

    Organ, Nouveau-Mexique


    Tate enfonça son chapeau sur sa tête et s’éloigna du Lulu, maudissant le satané vent et la foutue neige. Pourquoi un imbécile avait-il construit un bar à près de deux mille quatre cents mètres d’altitude d’un col se trouvant à trois mille mètres derrière lui ? Pourquoi un homme grimperait tout ce chemin avec sa voiture juste pour une bière était une question encore plus stupide.

    Le pire au sujet du Lulu était que le parking se trouvait sur la route. La route qui était la seule voie à travers le col d’Organ Mountain entre Las Cruces et White Sands. Dans une tempête de neige comme celle-ci, un homme pourrait se faire renverser en traversant cette maudite route. Ou pire. Bon sang, le vieux Neelan était tombé dans un arroyo deux ans plus tôt et avait fini congelé.

    Ce n’était pas un exemple à suivre.

    Tout ce que Tate avait à faire, c’était de monter dans sa putain de vieille Dodge et de retourner dans sa petite maison aux abords de la plaine Jackass. Oh, tous ces gens raffinés, ceux qui construisaient des maisons, l’appelaient désormais la plaine Tortilla. Seigneur, ils avaient du carrelage Saltillo, des sols en béton teintés, des appareils électroménagers en inox et des rideaux fleuris.

    Ce n’était pas son truc. Tate n’avait jamais eu ce genre de vie, et il était très peu probable qu’il l’obtienne un jour. Il était peut-être le seul cowboy qui restait dans son coin au sud du Nouveau-Mexique.

    — Holà, l’ancien.

    Une sacrée grande paire de mains atterrit sur ses épaules, un corps puissant et solide manquant le faire tomber quand il heurta le sien.

    — Je ne suis pas vieux, gronda Tate, la bière le désinhibant assez pour qu’il envisage de se battre. Pas vieux à ce point, en tout cas.

    — Désolé, mec. Vous avez cette allure de vieux cowboy, c’est tout.

    Tate se débarrassa de la neige sur ses cils en clignant des yeux.

    — Et vous êtes un bidasse. Fort Bliss ou White Sands ?

    — Heu ? Oh ! White Sands. Vous avez besoin d’aide pour trouver votre voiture ?

    Ce qu’il pouvait voir du gamin était tout simplement grand, partout. Grande veste sans âge, grandes épaules, et des yeux brillant légèrement sous la lumière de l’unique réverbère à l’extérieur du bar.

    — Je vais bien, répondit Tate en reculant.

    Il trébucha rapidement sur quelque chose. Nom de Dieu.

    — Ouais, ouais. Allez, mon pote. Je suis beaucoup plus solide contre le vent. Tu es un peu maigre.

    En fait, c’était la manière la plus sympa qu’on ait jamais utilisée pour lui dire qu’il avait un cul mince.

    — Je ne serais pas contre un coup de main pour traverser la route.

    Putain, il n’était pas à l’abri d’admettre que le vent paraissait féroce.

    — Pas de problème, viens.

    Prenant son bras, le jeune militaire entraîna sa prise à travers le vent… et l’asphalte enneigée, l’aidant à rester beaucoup plus stable qu’il n’en aurait été capable seul. Ils évitèrent de justesse un grand SUV qui passait, crachant une vague de neige fondue dans son sillage.

    — Eh bien, nous y sommes, dit-il en désignant son pick-up. Merci, fiston.

    L’homme le regarda avec attention, tendant le cou pour voir sous son chapeau.

    — Tu as raison, mec. Tu n’es pas si vieux. Dis, ça va aller pour rentrer chez toi ?

    La bière et le froid le rendaient stupide. C’était la seule excuse de Tate. Il chercha ses clés à tâtons, ses vieux doigts grinçants faisant un mal de chien. Il laissa tomber les maudites clés, ressemblant un peu plus à un idiot.

    — Merde. Je ne sais pas, gamin. Je devrais peut-être simplement dormir dans mon camion.

    — Tu vas mourir gelé.

    Il pouvait presque voir les rouages tourner dans la tête du gamin, avant qu’un petit téléphone portable n’apparaisse dans sa main.

    — Hé, Ram. Peux-tu venir me chercher… ? Où tu vis, mec ?

    — Sur la plaine Jackass. Je suis après le dernier ensemble immobilier, près de la source.

    — Merde, mec, c’est au milieu de nulle part. C’est paumé. Non, Ram, je ne te parlais pas. Bon, tu connais la route de ce ranch avant d’aller à Organ ? Récupère-moi là, tu veux ? Non, je ramène quelqu’un chez lui. Merci.

    — Tu n’es pas obligé de me reconduire à la maison, affirma Tate.

    Il se demanda quand il avait perdu le contrôle de sa journée. Probablement quand il avait décidé d’aller prendre une bière.

    — Je me sentirais mieux, déclara le militaire.

    Ils se fixèrent un instant, mais Tate remit finalement ses clés, avançant difficilement vers le côté passager. Ils entrèrent dans la cabine et le silence devint gênant. Bizarre.

    — Tu as un nom ? questionna Tate, se décidant à le rompre.

    — Dave. Alors en avant vers le bas de la montagne, hein ?

    — Ouais. Je suis Tate.

    Le grand pick-up rugit en démarrant, progressant sans à-coups, même dans la neige. Le gamin était tout en muscle, pourtant le camion avait une souplesse surprenante entre ses mains. Ou peut-être que c’était l’inverse. Les lumières du tableau de bord chatoyaient, créant des ombres étranges sur le visage du gars, Tate se demanda soudain s’il venait d’être enlevé par un extra-terrestre. Dans son camion.

    Il ricana, émettant un vieux son rouillé.

    — Quoi ? interrogea Dave.

    Il lui jeta un coup d’œil, ce qui donna encore plus l’impression qu’il n’avait pas de cou.

    — Ce n’est pas Roswell, tu sais. Même si c’est le Nouveau-Mexique.

    — Oui, oui. Je suis capable de lire une carte. Bon sang, je peux même lire une topo et te dire où tu es à moins de cinq centimètres près. Je pense donc que j’ai intégré ça.

    — Du calme, pas besoin de grogner, fiston. Je me demandais juste si tu étais un extra-terrestre.

    Il obtint un long coup d’œil, le pick-up dérivant un peu.

    — Non, monsieur. Je suis juste un vrai militaire qui te ramène à la maison. Tu bois toujours autant, ou juste durant les tempêtes de neige ?

    — Merde.

    La chaleur le rendait somnolent et, si c’était possible, beaucoup plus stupide.

    — J’aime juste oublier un peu mes soucis. Ce n’est pas un crime.

    — Non, mais si tu fais ça souvent, tu pourrais envisager d’être plus gentil avec les gens qui te mettent au lit.

    Ils atteignirent le virage qui descendait de la montagne, celui que vous preniez pour découvrir soudain l’ensemble de la vallée de Doña Ana qui s’étalait, avant d’admirer une mer de lumières, rendant Cruces plus grand qu’il ne l’était. Le pick-up dérapa un peu et Tate se redressa.

    — Il n’y a pas d’antipatinage, mec. Pompe un peu.

    — J’avais compris. Merci.

    Le gamin rectifia parfaitement la trajectoire, continuant sur leur lancée en les gardant entre les lignes avec une habileté surprenante.

    — D’où tu viens pour savoir conduire sur la neige comme ça ? questionna Tate.

    Il essuya sa bouche d’un revers de main. Il n’avait pas voulu que ses mots sortent de cette façon, pas le moins du monde.

    — Du Colorado. Pas trop loin d’ici, hein ?

    — Dans quel coin ?

    Tate était allé pêcher à Grand Mesa quelques fois, il s’était même rendu au salon agricole de Denver une fois.

    — Dans les parages de Greeley, en fait.

    — Vraiment ? J’ai entendu dire que ça puait là-bas. Avec les parcs d’engraissement.

    — Tu t’y habitues. C’est là qu’on tourne ?

    Merde, ça avait été rapide. Tate devait généralement se déplacer lentement depuis chez Lulu et cela semblait prendre des heures, bien que ce soit un trajet court en voiture.

    — Non, la prochaine. Celle-là est une impasse.

    — Compris.

    Ils y tournèrent tranquillement et facilement, la voiture glissant juste un tout petit peu. Tate nota mentalement de crier après sa vieille saloperie quand il n’y aurait plus personne autour pour l’entendre. Elle n’avait jamais ronronné aussi doucement avec lui.

    — Jusqu’où vais-je devoir marcher pour revenir, mec ?

    — Oh, merde ! Arrête-toi. Nous pouvons attendre ton pote ici, il me suffira de conduire jusqu’à la maison. Je suis le seul à passer par là, alors si je percute quelque chose, ce ne sera pas quelqu’un.

    Voilà. Il était un gentleman, pas vrai ?

    — OK. Je suppose que tu le feras.

    Quelqu’un ne voulait pas faire de la randonnée dans la neige. Dave s’écarta un peu du croisement et gara la Dodge. La lumière du plafonnier s’enclencha, faisant crier Tate tandis qu’il fermait les yeux, la soudaine clarté étant plus qu’il ne pouvait supporter.

    — Seigneur, gamin.

    — Nan. Dave. Regarde-moi, Tate. C’est Tate, n’est-ce pas ?

    — Ouais, ouais.

    Ouvrir les yeux semblait plus difficile que cela n’aurait dû, mais pas à cause du sommeil. Plus des vertiges. Il le fit quand même, tombant dans les yeux verts brillants, de la couleur exacte d’un putain de crayon.

    — Merde. Tu es complètement parti. Bon, nous pouvons attendre Ram ici et il pourra me suivre jusqu’à chez toi avant de me ramener au bar.

    Tate cligna des yeux. Le grognement du gamin semblait sortir de nulle part, sans aucune provocation.

    — Oh ! Fait chier, dit-il, poussant la porte du camion et sortant dans la neige. Je vais rentrer en marchant. Tu laisses ma fille ici et je reviendrai la chercher dans la matinée.

    — Es-tu fou ?

    La porte côté conducteur s’ouvrit d’un coup et Dave apparut devant lui, la neige couvrant rapidement sa veste, le faisant ressembler au bonhomme Michelin.

    — Écoute, je suis désolé d’avoir grogné, d’accord ? Allez, viens t’asseoir dans le pick-up. Vu la façon dont conduit Ram, il sera là dans cinq minutes, maximum, et ensuite je ne serai plus dans tes pattes.

    En fait… il faisait terriblement froid. Tate hocha la tête, retourna au camion puis monta à l’intérieur. Ils s’installèrent tous les deux, le chauffage repoussant le froid. Tate lui accorda un nouveau regard.

    Grand et raide, d’une couleur brune indéterminée. De jolis yeux verts. Une mâchoire forte et des épaules imposantes avec un trop petit cou pour être visible au-dessus du manteau. Bâti comme une armoire à glace…

    — Est-ce que Ram est ton petit ami ? demanda-t-il, sans même songer que ce pouvait être une mauvaise question.

    — Quoi ? Non ! Non. Seigneur. C’est juste un pote.

    — Oh, commenta Tate en acquiesçant sagement. Un copain.

    Les yeux de Dave se rétrécirent, le choc se transformant en regard noir.

    — Tu ne me crois pas ? Il est marié, il a trois enfants. Il a juste été un bon mentor pour moi depuis que je suis arrivé ici.

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1