La trilogie des couleurs de Krzysztof Kieślowski

Par Simone Malacrida

La Trilogie des couleurs, composée de films inspirés des idéaux des Lumières et du drapeau français (Bleu, Blanc et Rouge), est de loin l'œuvre la plus connue et appréciée de Krzysztof Kieślowski, ainsi que son dernier témoignage artistique.
Au-delà de la première apparition, il recèle des significations cachées et des correspondances évidentes avec ce qui a déjà été mis en scène dans les films précédents et qui sera source d'inspiration et de comparaison pour le public et les acteurs du milieu cinématographique.
Dans ce livre nous analyserons en détail les liens et les significations, le sens et le style de chacun des trois films et tirerons une vision d'ensemble commune par rapport à l'ensemble de la production du réalisateur polonais.

• Langue: Français
• Éditeur: Simone Malacrida
• Date de sortie: 31 oct. 2023
• ISBN: 9798223775805

Simone Malacrida

Simone Malacrida (1977) Ha lavorato nel settore della ricerca (ottica e nanotecnologie) e, in seguito, in quello industriale-impiantistico, in particolare nel Power, nell'Oil&Gas e nelle infrastrutture. E' interessato a problematiche finanziarie ed energetiche. Ha pubblicato un primo ciclo di 21 libri principali (10 divulgativi e didattici e 11 romanzi) + 91 manuali didattici derivati. Un secondo ciclo, sempre di 21 libri, è in corso di elaborazione e sviluppo.

Aperçu du livre

SIMONE MALACRIDA

" La trilogie des couleurs de Krzysztof Kieślowski »

Simone Malacrida (1977)

Ingénieur et écrivain, il a traité de la recherche, de la finance, des politiques énergétiques et des installations industrielles.

INDICE ANALYTIQUE

INTRODUCTION

CHAPITRE 1 - FICHES TECHNIQUES DES FILMS

CHAPITRE 2 – L'IDÉE ET LA STRUCTURE

CHAPITRE 3 – THÈMES ET SIGNIFICATIONS

CHAPITRE 4 – CORRESPONDANCES

CHAPITRE 5 – CONSTATS ET ÉVOLUTIONS ULTÉRIEURES

CONCLUSIONS

BIBLIOGRAPHIE

NOTE DE L'AUTEUR:

Les opinions et réflexions présentes dans ce livre représentent les idées personnelles de l'auteur et sont le résultat de multiples visionnages de tous les films de la Trilogie des Couleurs (et des autres œuvres du réalisateur Krzysztof Kieślowski).

Tout cela a été intégré à ce qui est présent dans la section « Bibliographie », en tirant des idées valables d'entretiens et d'analyses passées.

La Trilogie des couleurs, composée de films inspirés des idéaux des Lumières et du drapeau français (Bleu, Blanc et Rouge), est de loin l'œuvre la plus connue et appréciée de Krzysztof Kieślowski, ainsi que son dernier témoignage artistique.

Au-delà de la première apparition, il recèle des significations cachées et des correspondances évidentes avec ce qui a déjà été mis en scène dans les films précédents et qui sera source d'inspiration et de comparaison pour le public et les acteurs du milieu cinématographique.

Dans ce livre nous analyserons en détail les liens et les significations, le sens et le style de chacun des trois films et tirerons une vision d'ensemble commune par rapport à l'ensemble de la production du réalisateur polonais.

« Pourquoi ne pas essayer de voir quel sens ont aujourd’hui les mots liberté, égalité et fraternité sur un plan très humain, intime et personnel et non sur un plan philosophique, encore moins politique ou social ? "

Interview de Krzysztof Kieślowski donnée à Danusia Stok et présente dans le livre « Kieślowski raconte Kieślowski »

INTRODUCTION

Parmi la filmographie du réalisateur polonais Krzysztof Kieślowski, son œuvre la plus célèbre et la plus marquante est certainement ce qu'on appelle La Trilogie des Couleurs, c'est-à-dire trois films (trilogie) consacrés aux couleurs du drapeau français (bleu, blanc et rouge). et, en retour, aux concepts qui sous-tendent la Révolution française et les Lumières (liberté, égalité et fraternité).

Ce sont les films les plus primés et les plus distribués à l'international, ainsi que les derniers produits du réalisateur.

Il y a eu des études et des idées intéressantes à leur sujet, mais tout autant de tentatives de simplification.

Ce livre est né de la nécessité de faire une remarque, de ne rien omettre de ces œuvres, allant bien au-delà de la pure critique cinématographique qui, en elle-même, devrait être aussi concise qu'un article de journal.

Cependant, aucune biographie du réalisateur ne sera exposée, suivant son évolution artistique et le chemin qui l'a amené à concevoir et créer la Trilogie.

Il y aura également de la place pour cela, comme l'une des pièces fondamentales, mais le but du livre est de se concentrer sur tous les aspects de la trilogie, des significations à l'intrigue, des commentaires du public aux innombrables connexions.

Le public cible sera donc à la fois ceux qui connaissent déjà, au moins brièvement, la production de Kieślowski et ceux qui ne la connaissent pas et souhaitent aborder le visionnage des films de manière non superficielle.

Disons tout de suite que chacune des œuvres de Kieślowski peut être vue, lue et interprétée à différents niveaux et cela dépend de la volonté et de la sensibilité du spectateur de comprendre jusqu'où l'on veut sonder les significations et les symboles.

Un premier niveau est le visionnage pur et simple d'un ou de plusieurs films.

Voir et être témoin de la mise en scène fictive d'une histoire.

Un deuxième niveau est la compréhension de l’œuvre unique, en effleurant la surface et l’image apparente.

Ce niveau nécessite une plus grande réflexion et un premier saut dans l'enchevêtrement complexe du réalisateur polonais, qui, loin de vouloir être considéré comme commercial et produit en série, parsème chacune de ses créations de références infinies.

Le troisième niveau concerne le classement de chaque film de la Trilogie dans le contexte du cycle.

En fait, même si chaque film est complet et complet en soi, vu du point de vue du cycle, il y a un nouveau bond en avant et nous plongeons encore plus loin dans l'abîme qui s'ouvre devant nous.

Il faut dire que, dans ce cas, il vaudrait mieux visionner les films dans l'ordre de présentation et de réalisation, soit d'abord « Trois couleurs : bleu », puis « Trois couleurs : blanc » et enfin « Trois couleurs : rouge ». , sinon ils perdront les liens et les connexions qui rendent ce travail unique en son genre.

Un dernier niveau, certainement plus difficile à atteindre, est lié à l'ensemble du parcours de Kieślowski, celui de placer la Trilogie comme le point final d'un chemin commencé plusieurs années auparavant.

En ce sens, la lecture minimale comprend le « Décalogue », dix moyens métrages produits pour la télévision polonaise en 1988, et « La double vie de Véronique », un film sorti en 1991.

Si l'on veut remonter encore plus loin, on peut citer Senza fine de 1985 et Destino blind de 1981, premiers longs métrages qui témoignent du détachement progressif de Kieślowski de ses travaux antérieurs de documentariste.

Chaque niveau évoqué nécessite une réflexion plus approfondie et une étude approfondie des thèmes de la Trilogie.

De ces quelques mots, on comprend comment ces derniers films (et non par la volonté du réalisateur, mais à cause de sa mort subite) sont le résultat d'un long voyage et d'une profonde réflexion introspective qui a conduit à l'explosion de la production au cours de la dernière période. par Kieślowski.

Si je peux ajouter une note personnelle sur la Trilogie, ce livre complète un autre triptyque, cette fois entièrement le mien et non celui de Kieślowski.

Le livre, en fait, est le troisième d'une trilogie qui part de l'analyse du Décalogue et se poursuit avec La double vie de Véronique.

Même dans ce cas, la compréhension du livre peut se faire à plusieurs niveaux.

En arrivant à la fin de ce manuscrit, vous aurez toutes les informations principales pour la compréhension (presque) définitive de la Trilogie, étant entendu que tout a été filtré par la sensibilité de l'auteur et que chacun a ses mécanismes propres et différents . angles, mais, à l'instar de Kieślowski, si l'on veut tout appréhender à un niveau supérieur, on ne peut pas isoler la Trilogie du reste de la production.

En fait, une œuvre d’art n’existe pas en soi.

Il existe par rapport à un public et tire en effet sa propre vie du public, se détachant complètement des souhaits de l'auteur lui-même.

Et c'est le public qui a déterminé le rôle central de la Trilogie, ce même public qui, après trente ans, face aux événements racontés, n'a aucune difficulté à s'identifier, même si la manière d'écrire du scénario a maintenant complètement changé, avec beaucoup plus de rythme et l’action, au détriment de la réflexion et de l’introspection.

C'est le véritable secret de Kieślowski.

L’enquête porte sur l’homme et elle le fait de manière profonde, comme seul un ancien documentariste l’a appris.

Il ne laisse rien de côté, il n’édulcore rien, il ne propose pas de fausses fins heureuses ou de solutions définitives aussi cathartiques qu’illusoires.

Il ne fait aucune concession à l'existence humaine, en montrant tous les défauts, lacunes et erreurs, mais sans jamais juger.

Il ne s'érige pas en détenteur de la Vérité et de la Moralité, mais tente plutôt de mettre à mal les certitudes de chaque spectateur.

C'est une façon de procéder lente mais régulière.

Une longue marche qui marque les distances et coule inexorablement, comme le fait la vie elle-même.

Dans un tel contexte, les acteurs évoluent dans des interprétations intenses, avec un rôle dédié aux femmes de première importance, aux côtés de deux énormes piliers du cinéma de Kieślowski.

D'un côté la musique, à travers les bandes sonores du fidèle et brillant Zbigniew Preisner, de l'autre les couleurs, rappelées dès les titres.

De cette expérience indissociable de sons et d'images, de dialogues et de silences, d'actions et de pensées, l'intrigue se déroule sur des plans spatiaux et temporels qui reviennent à eux-mêmes, comme un Cosmos sphérique infini, mais avec l'évolution fondamentale des personnages, appelés à passer d'un thèse initiale à une synthèse finale, après un parcours extérieur à l'image de celui intérieur.

Celui-ci contient tous les concepts chers à Kieślowski et déjà présents dans des œuvres antérieures, ainsi que l'entrelacement du hasard et de la nécessité, du choix et de la volonté.

Le message final est complexe et complexe, tout comme la Vie et l'homme, le point final de l'enquête, le même à partir duquel nous sommes partis au début.

CHAPITRE 1 - FICHES TECHNIQUES DES FILMS

TROIS COULEURS – BLEU

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Parcelle

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Le film s'ouvre sur un plan d'une roue de voiture, suivi d'images de la route, des lumières et autres moyens de transport déformés et réfléchis par la lunette arrière et qui attirent l'attention d'une