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La tête du professeur Dowell: Récit surprenant
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La tête du professeur Dowell: Récit surprenant
Livre électronique233 pages3 heures

La tête du professeur Dowell: Récit surprenant

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À propos de ce livre électronique

Marie Laurane est recrutée pour veiller sur la tête vivante du professeur Dowell...

Une étudiante en médecine, Marie Laurane, est recrutée par le docteur Kern, pour veiller sur la tête vivante et séparée de son tronc du professeur Dowell... Un roman sur le rapport de l'esprit au corps paru en 1926.

A travers ce récit surprenant, plongez dans un roman qui questionne le rapport de l'esprit au corps.

EXTRAIT

C’était un homme d’expérience. Il retrouva l’adresse du dernier domicile de Briquet et celles de plusieurs de ses anciennes amies dont il fit la connaissance. Chez une de celles-ci, il trouva une photo de Briquet et s’informa des cabarets où elle chantait auparavant. Plusieurs hommes furent envoyés dans ces cabarets à la recherche de la fugitive.
« L’oiseau ne s’envolera pas loin », disait l’enquêteur avec assurance.
Pourtant cette fois-ci il se trompa. Deux jours passèrent sans qu’on retrouve trace de Briquet. Ce fut seulement le troisième jour qu’un habitué d’un cabaret de Montmartre informa un des hommes que Briquet « ressuscitée » s’était montrée là la nuit de sa fuite.
Mais personne ne savait où elle avait disparu par la suite.
Kern s’inquiétait de plus en plus. À présent, il ne craignait pas seulement que Briquet parle de ses secrets. Il craignait de perdre pour toujours un si précieux « échantillon ». Naturellement, il pouvait en fabriquer un deuxième — avec la tête de Thomas — mais cela aurait demandé beaucoup de temps et d’énormes efforts. De plus, la nouvelle expérience pouvait ne pas se terminer aussi brillamment que la première. Et, à coup sûr, montrer un chien ressuscité ne ferait pas le même effet. Non, il fallait retrouver Briquet coûte que coûte. Et il doubla, puis bientôt tripla le montant de la prime pour la découverte de l’« échantillon évadé ».
Tous les jours, les enquêteurs lui faisaient des comptes rendus de leurs recherches, mais les résultats n’étaient pas encourageants. Briquet semblait avoir disparu comme par enchantement.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Un roman fantastique au charme désuet. - Dr Gnaf, Sens Critique

À PROPOS DE L'AUTEUR

Alexandre Beliaev (1884-1942) est une sorte de Jules Verne russe. Il a écrit de nombreux romans de science-fiction et aussi beaucoup de nouvelles d’une stupéfiante prémonition. Très admiré dans son pays, il n’a pour ainsi dire pas été traduit en France. Il s’agit donc d’une découverte. Il est prévu de pousuivre la publication de son œuvre avec un roman, que nous publierons en français seulement, et probablement avec un autre recueil de nouvelles.

Aselle Amanaliéva-Larvet, d’origine kirghize, vivant en France, s’est nourrie depuis l’enfance de littérature russe.

Philippe Curval (né en 1929), photographe, illustrateur et journaliste, est avant tout un romancier qui a contribué au début des années 1950 à la fondation d’une science-fiction littéraire française, autonome et originale, avec la publication de nombreux romans et nouvelles : L’homme à rebours (Grand prix de la science-fiction française en 1975), Cette chère humanité (prix Apollo en 1977), La Face cachée du désir, L'Odeur de la bête, Le Dormeur s’éveillera-t-il ?, En souvenir du futur… Il poursuit également son travail de critique de la science-fiction au Monde, au Magazine littéraire et sur son blog 42. Il a publié plus de cent nouvelles et une quarantaine de romans, dont certains sont traduits dans quatorze pays.
LangueFrançais
Date de sortie13 sept. 2018
ISBN9782360571192
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    Aperçu du livre

    La tête du professeur Dowell - Alexandre Belaiev

    silence. »

    Le secret du robinet interdit

    La vie de Marie Laurane n’avait pas été facile. Elle n’avait que dix-sept ans lorsque son père mourut. La responsabilité de sa mère malade s’abattit sur ses épaules. Les maigres économies mises de côté par son père ne durèrent pas longtemps et Marie dut entretenir la famille tout en continuant ses études. Pendant plusieurs années, elle travailla comme correctrice de nuit dans un journal.

    Ayant obtenu son diplôme de médecin, elle chercha en vain du travail. Elle n’eut qu’une proposition pour se rendre en Nouvelle-Guinée dans de dangereuses régions où la fièvre jaune faisait des ravages.

    Marie ne voulait ni emmener là-bas sa mère malade, ni se séparer d’elle.

    La proposition du Pr Kern représentait le salut pour elle.

    Malgré l’étrangeté du travail, elle accepta presque sans hésiter.

    Laurane ne savait pas que, avant de l’embaucher, le Pr Kern s’était soigneusement renseigné sur elle.

    Cela faisait maintenant deux semaines qu’elle travaillait chez Kern. Ses responsabilités n’étaient pas trop lourdes.

    Pendant la journée, elle devait surveiller les appareils qui maintenaient la tête en vie. La nuit, elle était remplacée par John.

    Le Pr Kern lui expliqua comment manier les robinets des ballons. Montrant le grand cylindre d’où un gros tuyau partait vers la gorge, Kern lui interdit formellement d’en ouvrir le robinet.

    « Si on l’ouvre, la tête mourra immédiatement. Un jour, je vous expliquerai tout le système d’alimentation de la tête et la destination de ce cylindre. Pour l’instant, il vous suffit de savoir utiliser les appareils. »

    Cependant Kern ne se pressait pas de fournir les explications promises.

    Un petit thermomètre était profondément enfoncé dans une narine. À certaines heures précises, il fallait le sortir et noter la température. Les ballons, eux aussi, étaient munis de thermomètres et de manomètres. Laurane surveillait la température des liquides et la pression dans les ballons. Bien réglés, les appareils ne causaient pas de souci  ils fonctionnaient avec la précision d’un mécanisme d’horlogerie.

    Un appareil d’une sensibilité particulière était fixé contre la tempe  il mesurait le pouls et traçait automatiquement une courbe sur une bande. Celle-ci était remplacée toutes les vingt-quatre heures.

    Le contenu des ballons était remis à niveau en l’absence de Laurane, avant son arrivée.

    Peu à peu, Marie s’habitua à la tête et noua même des relations amicales avec elle.

    Le matin, quand elle entrait au laboratoire, les joues rosies par la marche et par l’air frais, la tête lui souriait faiblement et ses paupières tremblaient en signe de salutation.

    La tête ne pouvait pas parler. Mais un langage conventionnel, bien que très limité, s’établit rapidement entre elle et Laurane. La tête baissait les paupières pour dire oui et les relevait pour dire non. Les lèvres qui bougeaient silencieusement aidaient un peu aussi.

    « Comment vous sentez-vous aujourd’hui ? », demandait Laurane.

    La tête souriait d’une « ombre de sourire » et baissait les paupières : « Bien, je vous remercie. »

    « Comment avez-vous passé la nuit ? »

    Même mimique.

    Tout en posant ses questions, Laurane accomplissait promptement ses tâches matinales. Elle vérifiait les appareils, la température, le pouls, en reportait les chiffres dans le journal. Puis, avec la plus grande précaution, elle rinçait, avec un mélange d’eau et d’alcool, le visage de la tête à l’aide d’une éponge douce, nettoyait les oreilles avec du coton hydrophile, enlevait un morceau de coton resté accroché aux cils. Elle lavait les yeux et les oreilles, puis le nez et la bouche pour lesquels il lui fallait introduire des tuyaux spéciaux. Ensuite elle coiffait les

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