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Le baiser alchimique
Le baiser alchimique
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Livre électronique84 pages56 minutes

Le baiser alchimique

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À propos de ce livre électronique

Dans la brumeuse et envoûtante Venise du dix-septième siècle, le doge est confronté à une série de meurtres d’une cruauté exceptionnelle. Pour résoudre cette affaire délicate, il se voit contraint de faire appel à Malthus de Sienne, un exorciste renommé du Vatican. Réussira-t-il à percer le secret de ce mystérieux criminel qui assassine les fils des notables de la cité ?


À PROPOS DE L'AUTEUR 

Max de Ridder s'inspire des auteurs naturalistes français et de la génération perdue américaine. Après la publication de son premier roman en 2016, il revient avec un second ouvrage, Le baiser alchimique, où il plonge dans l’exploration de la passion.

LangueFrançais
Date de sortie21 août 2023
ISBN9791037797452
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    Aperçu du livre

    Le baiser alchimique - Max de Ridder

    Chapitre 1

    Un cri dans la nuit

    Le soleil plongea dans la lagune avec un dégagement de brume qui rappelait étrangement une braise ardente jetée dans les flots.

    Une froide nuit de novembre, accompagnée de son brouillard mystique, enveloppa la Sérénissime.

    Depuis la pointe de la douane, on apercevait à peine le campanile de la place Saint-Marc et l’agitation qui animait la cité des Doges en permanence s’était éteinte.

    Les rues étaient désertes, comme vidées de leurs habitants et les commerces clos.

    Cette atmosphère marquait clairement l’entrée dans l’hiver.

    Vers minuit, derrière un riche palais bordant le grand canal, une porte dérobée s’ouvrit et une ombre furtive se faufila.

    Elle emprunta rapidement le dédale des ruelles surplombant les canaux.

    Au détour de son chemin, de temps à autre, elle s’engouffrait sous un porche et patientait quelques instants, sans doute pour être sûre de ne pas être suivie.

    L’ombre restait là, parfaitement immobile dans le froid glacial et l’obscurité.

    Le visage invisible, enfoncé dans la capuche de sa cape.

    Puis d’un pas léger et rapide, elle reprenait sa course folle à travers la Venise endormie et silencieuse.

    Croisant des chats faméliques et évitant parfois de trébucher sur les corps de quelques ivrognes cuvant leur vin sous les perrons.

    Après plusieurs kilomètres, elle arriva enfin sur le campo de la fonderie.

    Elle s’arrêta et prit le temps d’observer les lieux avant de s’avancer.

    Seules deux lanternes rouges qui indiquaient l’emplacement de la Banco Rosso étaient restées allumées.

    Comme les improbables phares dans la nuit de ce lieu singulier.

    L’ombre traversa rapidement la place et disparut sous le passage d’un immeuble.

    Cette même nuit, vers 3 h, un hurlement déchira le silence.

    Un cri de frayeur et d’horreur qui réveilla et pétrifia les habitants du quartier de Torentini.

    Un gamin se mit à la fenêtre avant d’être attrapé par le collet et rentré par son père qui referma les volets de l’autre bras.

    Tout le quartier était en ébullition, mais personne n’osait bouger.

    C’était la seconde fois qu’un tel cri d’effroi retentissait dans la cité, et personne ne savait vraiment de quoi il en retournait.

    Il fallait se terrer et attendre la police du doge.

    Quelques minutes plus tard, alertés par le vacarme et la rumeur, les soldats arrivèrent, isolèrent les lieux et se rapprochèrent pour contenir la scène.

    C’était une vision cauchemardesque et insoutenable, le pauvre garçon avait été démembré, pour ne pas dire déchiqueté, ses entrailles gisaient, éparpillées aux quatre coins du quai, et sa tête, décapitée, était posée sur la troisième marche du pont.

    L’immense mare de sang qui en résultait s’assortissait parfaitement avec la briquette du sol déjà rougeâtre.

    Il ne restait plus grand-chose de lui et dans ses yeux inanimés on pouvait encore lire la terreur de ses derniers instants.

    Un malaise s’empara de la troupe dans laquelle, depuis quelque temps, la discrétion était de rigueur.

    Les habitants s’étaient tous agglutinés derrière leurs persilliennes et observaient le spectacle silencieusement.

    Progressivement, les lampes à huile et bougies s’éteignaient dans les foyers.

    La torpeur hivernale reprenait ses droits, combinée à la sidération de l’évènement.

    Les soldats continuèrent à s’affairer, relevant le moindre indice jusqu’au petit matin.

    Le lendemain, tout avait disparu.

    Chapitre 2

    Alba

    Alba était la fille unique d’un grand armateur vénitien, Alessandro de Tomasso, homme d’affaires influent, ami des puissants et reconnu dans toute la Sérénissime.

    Elle venait d’avoir 18 ans et avait toujours vécu dans ce magnifique palais, construit à grands frais par son père, qui bordait le grand canal.

    Sa mère, Eleonora, était issue de l’aristocratie florentine.

    De vingt ans la cadette de son époux, elle avait reçu une éducation des plus élitiste dans un couvent de Padoue et cultivait les plus grandes ambitions pour Alba.

    Pour les 16 ans de sa fille, la mère avait organisé un bal auquel étaient conviées les grandes familles de la cité, dans l’unique but de repérer parmi tous ces jeunes prétendants ceux qui feraient de bons maris et, surtout, constitueraient le meilleur parti pour Alba.

    La réussite de son mari ne lui était pas non

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