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Retrouver: Protéger, #3
Retrouver: Protéger, #3
Retrouver: Protéger, #3
Livre électronique131 pages1 heure

Retrouver: Protéger, #3

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À propos de ce livre électronique

L'inspecteur Andrew Carmichael et le secouriste paramédical Nick Swain ont échappé de justesse au fou qui harcelait Nick, manquant de peu d'y laisser la vie. Quelques mois plus tard, les cicatrices physiques n'ont pas tout à fait guéri, sans parler des dommages émotionnels. Culpabilité persistante et ressentiment menacent de détruire leur relation, mais Andrew n'est pas prêt à baisser les bras. Il a déjà failli perdre Nick une fois, il ne l'abandonnera pas sans se battre.

Dans un effort ultime pour rester ensemble, Andrew suggère de partir en week-end, mais cela suffira-t-il à trouver une raison pour sauver leur relation?

Ou est-il temps de laisser partir Nick?

LangueFrançais
Date de sortie8 mai 2023
ISBN9781642300185
Retrouver: Protéger, #3
Auteur

L. A. Witt

L.A. Witt is the author of Back Piece. She is a M/M romance writer who has finally been released from the purgatorial corn maze of Omaha, Nebraska, and now spends her time on the southwestern coast of Spain. In between wondering how she didn’t lose her mind in Omaha, she explores the country with her husband, several clairvoyant hamsters, and an ever-growing herd of rabid plot bunnies.

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    Aperçu du livre

    Retrouver - L. A. Witt

    Chapitre 1

    Tenant mon flingue à deux mains, j’avançai pas à pas dans le couloir de l’appartement de Nick. Le duvet sur ma nuque était hérissé, mes nerfs à vif et mes sens en état d’alerte, tâchant de savoir si quelqu’un se trouvait ici. Pour l’instant, l’appartement était vide. Rien n’avait été dérangé.

    — Nick, lançai-je par-dessus mon épaule en conservant une voix basse. Est-ce que tu as laissé la porte de ta chambre ouverte ou fermée ?

    — Je ne sais pas. Probablement fermée.

    Je plissai les lèvres. Devant moi, la porte était entrouverte.

    — Reste contre le mur, dis-je en avançant encore d’un pas.

    J’entendis le tissu bruisser derrière moi et ne regardai donc pas pour m’assurer qu’il avait fait ce que je lui avais demandé. Je continuai vers la porte, tâchant d’entendre tout mouvement au-delà de celle-ci. Si Jesse était là, il pouvait être dans n’importe quel état d’esprit. Lucide. Instable. En manque. En pleine défonce. Ce gamin était déjà mentalement malade et, en plus, il était accro au crack. Après avoir attaqué Nick l’autre soir, lui cassant le nez et l’étranglant presque, il était impossible de prévoir ce qu’il se passait dans sa tête désormais.

    À la porte, je m’arrêtai un instant pour écouter. Puis je la poussai du pied.

    Tout se passa si vite. Si vite, bordel. Il devait être complètement immobile, complètement silencieux, et je ne le vis pas avant qu’il ait levé le flingue. Avant que l’éclair jaillissant du canon ne me fasse sursauter, me faisant basculer vers l’arrière au même instant que mon bras s’enflammait et qu’une vague de force me frappait en plein torse.

    Nick essaya de m’aider à garder l’équilibre, mais nous nous effondrâmes tous les deux.

    Quand il se redressa, j’agrippai le haut de mon bras. C’était une blessure mineure. La balle m’avait éraflé. Mon torse me faisait mal, là où mon gilet avait arrêté la deuxième balle, et respirer me demandait un peu d’efforts, mais ce n’était rien de sérieux.

    Et Jesse était toujours là.

    — Est-ce que ça va ? demanda Nick.

    L’inquiétude et la peur étaient gravées sur son visage meurtri.

    — Le flingue.

    Je toussai, puis parlai, les dents serrées.

    — Prends mon flingue.

    Le pistolet qui s’était trouvé entre mes mains était tombé juste à côté de la porte ouverte, donc Nick prit le revolver dans l’étui à ma cheville.

    De l’autre côté de la porte jaillit une voix hystérique et familière.

    — Oh mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu…

    — Jesse, pose ce flingue, criai-je.

    Je m’agenouillai.

    — Jesse…

    — Je suis désolé, je suis désolé ! Je n’ai pas fait exprès, je suis désolé ! répondit sa voix stridente et tremblante. Je n’ai pas fait exprès, Mark, je n’ai…

    — Jesse, calme-toi.

    Je gardai une voix calme. Ce gamin ne connaissait que mon nom d’emprunt et n’avait probablement pas la moindre idée que j’étais flic. Il était en plein délire et croyait depuis longtemps à la couverture que nous avions mise en place, ma partenaire et moi, des mois plus tôt. Tandis que j’essayais de trouver comment désamorcer cette situation, je remarquai que Jesse avait lâché son arme. Le bruit et le recul avaient dû le terrifier. Soit ça, soit il s’était rendu compte qu’il m’avait touché – et non pas Nick, celui qu’il voulait probablement abattre – puis avait flippé.

    — Nick, dis-je en baissant encore la voix. Son flingue. Il est par terre.

    J’indiquai la chambre d’un signe de tête.

    Nick y jeta un coup d’œil. Puis il se tourna vers moi et articula :

    — Qu’est-ce que je fais ?

    — Reste juste là, dis-je avant d’indiquer le revolver dans sa main. Vise la porte avec ton flingue.

    Il inclina la tête.

    — Vise la…

    — Fais-le. S’il s’approche de cette arme, n’hésite pas à tirer.

    Nick acquiesça et enclencha le chien. Il déglutit difficilement, sa pomme d’Adam tressautant sous les ecchymoses violet et rouge recouvrant sa gorge. Je crus le voir frissonner. Il devait être terrifié, mais il fit ce que je lui demandais, adoptant la position de tir que je lui avais apprise et pointant son arme vers la porte de la chambre.

    — Jesse, déplace-toi là où je peux te voir, ordonnai-je.

    — Non, non, je ne peux pas, c’est…

    — Jesse, mets-toi là où je peux te voir. Maintenant.

    Un pas traînant parcourut la moquette, timide, invisible.

    — Jesse, je ne déconne pas !

    J’inspirai vivement tout en me redressant avec précaution, serrant toujours mon bras blessé.

    — Viens devant la porte, les mains en l’air, et ne touche pas ce flingue. Allez, Jesse.

    Un autre pas.

    — Est-ce que tu peux le voir ? demandai-je.

    — Pas encore, répondit Nick.

    — Allez, Jesse, aboyai-je. Maintenant.

    — Pitié, ne me tire pas dessus, répondit la voix stridente de l’autre côté.

    Il pleurait désormais, hyperventilant presque.

    — Je ne te tirerai pas dessus, à moins que tu prennes cette arme, dit Nick. Sors maintenant, ou c’est moi qui entre.

    Jesse apparut. Ses yeux étaient fous, emplis de fureur, et probablement sous une sacrée influence chimique, mais également rougis d’avoir pleuré. Ses mains étaient levées et son visage marbré de larmes qui striaient sa peau sale. Il luttait pour respirer entre ses sanglots, et quand il regarda derrière Nick et m’aperçut, il pleura encore plus fort.

    — Oh mon Dieu, gémit-t-il. Je suis désolé, Mark. Je suis désolé…

    Il geignait et tremblait, frottant frénétiquement ses bras comme si des insectes invisibles rampaient partout sur lui. Ses jambes tremblaient et il se balançait d’avant en arrière. Merde. Il était probablement en pleine descente, sans doute après avoir frôlé l’overdose, et s’il y avait bien un moment où un accro au crack allait être instable et dangereux, c’était celui-là.

    — Jesse, remets tes mains en l’air, dit calmement Nick.

    L’hystérie de Jesse se transforma en colère quand il lança un regard noir à Nick.

    — Va te faire foutre. Je voulais te toucher, toi, pas…

    Il me regarda de nouveau et se remit à pleurer.

    — Mark, oh mon Dieu, je suis désolé. Je n’ai pas fait exprès ! Je suis tellement…

    Il marmonna quelque chose ensuite, sanglotant et ayant du mal à parler. Il commença à s’effondrer par terre, bien trop près de mon flingue à mon goût.

    — Lève-toi, Jesse, dit brusquement Nick. Lève-toi et laisse tes mains où je peux les voir. Maintenant.

    Jesse obéit, mais fixa Nick d’un regard rageur.

    — Tu as tué Chelsea.

    Sa voix se brisa et il cligna rapidement des yeux.

    — Tu l’as tuée ! Je t’ai vu, je t’ai vu et j’ai essayé de la sauver…

    — Jesse, je n’ai tué personne.

    La voix de Nick tremblait, mais le flingue entre ses mains restait parfaitement immobile.

    — Écoute-le, Jesse, lui dis-je. Il n’a tué personne. Chelsea est vivante. Elle va bien.

    — Non, elle n’est pas vivante, dit Jesse. Je ne suis pas stupide, Mark. Je l’ai vue. Je l’ai vue, putain.

    — Et tu as failli me tuer, grogna Nick.

    Jesse s’effondra en sanglots, marmonnant des trucs incompréhensibles.

    — Chelsea n’est pas morte, Jesse, lui dis-je en essayant à grand mal de garder une voix calme.

    — Vous mentez tous les deux.

    La voix de Jesse devenait encore plus hystérique. Il se tirait les cheveux, se balançant d’avant en arrière sur ses genoux tremblants.

    — Elle est morte. Je l’ai vue et ils ont tout enlevé dans sa maison et ils l’ont emmenée et…

    — Jesse, je peux l’appeler, dit Nick. Nous te laisserons lui parler. Elle est en vie, je te le promets.

    Jesse agrippa ses cheveux et secoua la tête en se trémoussant.

    — Tu mens. Tu mens. Je ne suis pas stupide, Mark. Je ne suis pas stupide et elle est morte. Je l’ai vue, j’ai vu ce qu’il lui a fait, je l’ai vue, tu…

    — Elle n’est pas morte, Jesse, dit Nick.

    — Tu mens !

    Tout à coup, Jesse bondit et Nick tira. Le bruit et le recul durent le prendre au dépourvu, surtout avec le vertige dû à sa commotion cérébrale, et il agrippa le cadre de la porte pour garder l’équilibre.

    Jesse s’effondra au sol en hurlant. Pendant environ deux secondes, je crus qu’il avait été neutralisé et que tout était peut-être fini, mais il se dirigea alors vers l’un des pistolets.

    — Nick ! Le flingue !

    Sans réfléchir, j’écartai Nick. Un coup de feu. Une douleur. D’autres coups de feu.

    Je tombai à genoux en tenant mon bras. La blessure était pire qu’avant. Bien pire. Non, non, ce n’était pas ça. C’en était une nouvelle. Une nouvelle blessure plus profonde et plus grave, qui venait de me traverser le bras.

    — Oh, putain…

    Une main se matérialisa sur mon épaule.

    La voix de Nick me sembla très lointaine quand il parla.

    — Est-ce que tu…

    — Prends le flingue, lui dis-je, les dents serrées.

    Nick me laissa. J’étais vaguement conscient de ses mouvements, de Jesse gémissant à côté de moi, mais plus que tout, j’étais conscient du sang chaud qui me glissait entre les doigts, recouvrant ma main. La tête me tournait. Je m’effondrai vers l’avant, ma vision devenant noire, et

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