Mémoires de l´Atlacatl
Par Dario Ventura
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À propos de ce livre électronique
L'auteur a étudié les Sciences de la Communication à l'Université Doctor Andrés Bello. Il a été professeur de Lettres
Enseignant les matières de Cinématographie, Télévision, Relations Publiques. Il a été juge du processus de graduation et assesseur de thèse en Sciences de la Communication. Il a particpé à divers festivals de cinéma. En 2010 il a produit le documentaire Pan et Revolver qui fut la sélection nationale du festival Icaro.
Il écrit des Récits d'Investagations historiques. De plus, il a fait des incursions dans l'écriture de Fiction.
Il écrit aussi sur la motivation et le dépassement de soi pour inciter les jeunes à se proposer de grands idéaux. Il est passionné par l'écriture de la philosophie moraliste sur laquelle il écrit sur .
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Aperçu du livre
Mémoires de l´Atlacatl - Dario Ventura
Contenu
Contenu
Dédicace
ÉPIGRAPHE
PRÉAMBULE
SAUVETAGE SUR LA ROUTE
OPÉRATION PHÉNIX II
COMMENT J’AI INTÉGRÉ LA 2ÈME COMPAGNIE
SERGENT CARETO
LE JOUR OÙ EST MORT JESUS ROJAS
ANTONIO GALICIA
PEDRO ANTONIO BRIZUELA HERNANDEZ
EN DESCENDANT DE TEJUTEPEQUE
GALICIA SURIANO KING KONG
SERGENT TRUJILLO PALMA
LOPEZ MONTOYA
SAUVANT LE CACAHUATIQUE
LE LAC SUCHITLAN EST DEVENU ROUGE
SAUVETAGE DE BLESSÉS SOUS LE FEU
LE BACHELIER 8ÈME COMPAÑIA
MÉMOIRE VISUELLE
Aux héros tombés au combat.
L’armée vivra tant que vivra la République.
General Manuel José Arce
Indépendantiste 1821
PRÉAMBULE
– Ici El Bachiller[1] de la 8ème Compagnie. J’appelle de la base des opérations civiles et humanitaires de l’oncle Mark Zuckerberg.
Ceci est un appel à unir nos forces pour raconter notre histoire. Le moment est venu de raconter notre histoire de courage et de bravoure, ce qui nous a permis de sortir vivants des centaines de batailles que chaque membre du Bataillon d’Infanterie de Réaction Immédiate (BIRI Atlacatl) a livrées.
– Ceci est un appel aux trois groupes Alpha, Bravo et Charlie et à toutes les unités qui sont passées par l’honorable Bataillon Atlacatl pour porter au grand jour toutes les histoires de courage et de bravoure et d’engagement à défendre notre Patrie.
L’appel à contribution était lancé, et il n’a fallu que quelques secondes pour qu’un groupe de vétérans de la guerre civile racontent leurs histoires vécues dans leur propre chair, pendant la guerre civile qui a duré 12 ans. Mon travail en tant que diffuseur professionnel s’est limité à la rédaction des histoires que chaque vétéran a voulu partager dans un groupe privé choisi, avec lequel ils restent en communication constante.
Maintenant, dans le civil, ils forment un groupe de soutien moral et social. Ils se soutiennent jour et nuit, comme une grande famille, ils se protègent, ils s’encouragent. Je les ai entendus dire qu’ils sont dispersés sur tout le continent, depuis l’Amérique du Sud, l’Amérique centrale à l’Amérique du Nord.
Qu’est-ce qui les unit maintenant en tant que vétérans ? - Me suis-je demandé, en voyant un groupe de vétérans se remémorer des histoires et rire en prenant le petit-déjeuner.
– Une grande fraternité forgée dans le feu des batailles - m’ont-ils répondu textuellement. Certains sont habiles à raconter leurs histoires, d’autres sont plus réservés à s’ouvrir et relater tous les événements au jour le jour. Plus d’un raconte comment il a aidé son compagnon à sortir d’un tir croisé. Ou qu’ils se souviennent des camarades tombés au combat.
– Aujourd’hui, je me suis levé avec l’invitation à continuer en tant qu’observateur muet, pour ne pas brouiller l’histoire qu’ils avaient décidé de raconter sans être dévisagés ; j’ai été surpris par le changement d’opinion des militaires. Plus de 30 ans après la fin de la guerre civile, tous avaient décidé de ne pas raconter leurs histoires, mais dans un acte tout aussi héroïque que durant la guerre, ils ont décidé de révéler leur vie pendant la guerre. Je me suis mis derrière l’écran pour regarder et écouter le film de leurs propres vies, les innombrables heures parcourant ce qui n’avait jamais été raconté par les auteurs eux-mêmes.
Aujourd’hui, je les ai vus courir le marathon autour d’un monument à la mémoire des camarades tombés au combat ; 30 ans après avoir abandonné le terrain, leur courage les suit et leur volonté est inébranlable, la plupart sont âgés de 50 à 65 ans. Dans les années 80, ils étaient agiles, rapides, entraînés spécifiquement et formés par les forces spéciales de l’armée américaine. Cette Unité d’élite créée en 1980 et formée pour beaucoup d’entre eux à l’École des Amériques. Les premières unités formées au travail de défense sont arrivées à El Salvador en 1981. Le bataillon Atlacatl est entré en opération le 1er mars 1981, son quartier général se trouvait au Sitio del Niño et était rattaché à l’État-Major. Il a fini avec plus de mille soldats spécialisés commandés par le lieutenant-colonel Domingo Monterrosa Barrios. Le nom d’Atlacatl a été donné en l’honneur de la légende du guerrier indien. Le Bataillon Atlacatl a opéré dans la guerre civile salvadorienne. Sa démobilisation a fait suite aux accords de paix de 1992.
CHAPITRE 1
SAUVETAGE SUR
LA ROUTE
Nous sommes en 2019, à la radio le présentateur a programmé une chanson populaire du moment : « Tout Doucement ». La voiture bleue a pris la route depuis la capitale San Salvador, pour se diriger vers l’Est de la République. La conductrice, une belle femme, dans les 30 ans, d’apparence physique très soignée. Elle allait rendre visite à sa famille dans la ville de La Unión.
La saison des pluies était terminée, le ciel dégagé offrait pour le week-end comme une occasion de sortir pour prendre l’air de l’Est du Salvador. La musique s’harmonisait à l’ambiance festive tandis que le véhicule se maintenait à une vitesse constante ; l’air frais entre et agite ses cheveux raides. Après avoir quitté la ville, on aperçoit l’entrée d’un tunnel. Le véhicule entre dans le tunnel sombre et pendant plus d’une minute il s’assombrit encore et la lumière ténue apparaît pour le guider alors qu’il tarde à traverser, puis au bout on voit la sortie du tunnel avec la forte lumière du jour, la route continue.
Depuis qu’il est parti, le véhicule produit un petit bruit, un pneu est un peu dégonflé et l'air s’échappe peu à peu. Au bout d’une heure de route, il prend l'embranchement vers la ville de San Vicente. Sur les lignes droites, il y a un endroit qu’on appelle Quebrada Seca, juste dans la zone la plus isolée, le véhicule produit un cliquetis, la jante martèle l’asphalte, puis un autre bruit plus fort, la fille gare le véhicule pour voir les dégâts.
Le pneu est lacéré, inutilisable, elle a roulé sur la jante. Elle est désormais dans la solitude de la route, à quelques kilomètres au plus se trouve une maison ou deux, mais comment demander de l’aide. Elle fait un effort énorme pour sortir la roue de secours, ce sera la première fois qu’elle change une roue, en plus de 5 ans de permis elle n’avait jamais crevé un pneu. Elle fait d’énormes mouvements pour rassembler toutes ses forces qui lui permettront de desserrer les boulons qui fixent la jante. Elle obtient quelques résultats avec beaucoup d’efforts, ses mains sont rosées à cause de la pression qu’elle a exercée sur la clé qui sert à dévisser les boulons, tout allait bien se passer si ce n’était que le dernier boulon nécessite une clé de sécurité, et cette clé n’est pas dans la boîte à outils du véhicule. Le soleil du milieu de la matinée commence à faire son effet, transformant la chaleur en transpiration.
Et maintenant qu’est-ce que je fais, se demande-t-elle, que dois-je faire. Non seulement elle est soucieuse d’être tombée en panne, mais l’endroit est inhabité, et elle a entendu beaucoup d’histoires d’attaques juste à côté de l’endroit où elle se trouve.
Heureusement, son portable a encore pas mal de batterie pour communiquer avec quelques vieux amis de l’adolescence. Elle a trouvé un numéro de téléphone dont la dernière partie du nom dit : El Bachiller.
– Bonjour, puis-je parler à El Bachiller ?
– Oui, qui êtes-vous ?
– Je suis Alicia Cienfuegos, une ancienne camarade de classe, tu ne te souviens pas de moi ?
– Désolé, Alicia, j’avais perdu ton numéro de téléphone.
– Ça y est, maintenant je me souviens, comment aurais-je pu t’oublier.
Ils étaient tombés amoureux, à l’adolescence, mais la guerre les a séparés, ils s’étaient retrouvés il y a quelques années.
– Je suis coincée, loin de la capitale, j’allais vers La Unión, mais dans un bled appelé Quebrada Seca, j’ai crevé, j’ai besoin de quelqu’un pour venir m’aider, j’ai besoin d’une clé de sécurité pour le dernier boulon, ce maudit boulon m’empêche de changer la roue toute seule.
– Attends, envoie-moi des photos - s’agaça-t-il.
– Pourquoi veux-tu des photos de moi ? - dit la fille, d’un ton inquiet. Qui demande des photos dans une situation comme celle-ci, pensa-t-elle.
– Non, pas de toi, mais du boulon, pour savoir quelle clé il faut - lui dit la voix à l’autre bout du fil - mes camarades les plus proches de l’endroit iront t’aider. Envoie-moi les photos du boulon pour savoir quelle clé chercher