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Le Retraceur
Le Retraceur
Le Retraceur
Livre électronique211 pages3 heures

Le Retraceur

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À propos de ce livre électronique

2045. Après une pandémie de rage qui a transformé les malades en monstres, le monde tente de se reconstruire. Les anciens malades guéris mais amnésiques côtoient ceux qui les ont sauvés, les Résistants, qui gouvernent en maîtres absolus.
Malchus est un ancien malade. Mais il est surtout un Retraceur. Il voit le passé grâce à un étrange sentier lumineux qui s’ouvre à lui. C’est la Retrace. Hallucination ou réalité ? Don ou malédiction de la rage ? Ces questions tourmentent Malchus.
Pourtant, quand un chef Résistant lui demande de retracer pour sa femme, il accepte. Mais cette plongée dans le passé le mènera à une vérité plus sombre encore que la maladie…

LangueFrançais
ÉditeurPublishroom
Date de sortie7 juil. 2023
ISBN9782384546671
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    Aperçu du livre

    Le Retraceur - Nathalie Servent

    Prologue

    « C’était un enfant. Un garçon de huit ans environ. Il zigzaguait entre les véhicules qui encombraient la chaussée, à peine vêtu d’un slip sale et déchiré. Avant, la rue vivait sur fond de trafic dense et bruyant avec des cafés, des bars, très fréquentés. Et là, de nombreux cadavres sur les trottoirs. Malgré son agilité, il perdait de l’avance.

    J’avais envie de lui crier d’aller plus vite, mais je ne pouvais rien faire. Je me souviens que sa bouche s’est ouverte en grand comme s’il voulait hurler, mais rien n’en est sorti. Est-ce qu’il était devenu muet ? On dit que ça peut arriver suite à un traumatisme.

    Quand l’homme l’a rattrapé, il a levé son visage vers moi, et j’ai vu ses yeux immenses et pleins de chagrin. Mais je ne bougeais pas. J’étais à quelques mètres de lui, mais je n’ai rien fait. Je l’ai laissé se faire égorger sans bouger. Voilà ce qu’on était devenus : des monstres et des lâches. »

    M s’arrêta et regarda son public. C’était la première fois qu’il réunissait les trois communautés et l’instant était solennel.

    « Des monstres et des lâches. Voilà ce qu’avait fait de nous la Rage. Une rage nouvelle, plus diabolique encore que sa grande sœur, plus sournoise, plus terrifiante. Des années à se propager et à nous infecter silencieusement et soudain des millions de personnes qui déclarent les symptômes en même temps par mimétisme.

    Des Enragés, qui ne meurent pas, mais deviennent des monstres. Et nos vies qui basculent dans l’horreur. Les mêmes atrocités dans le monde entier, jusqu’à ce que nos écrans deviennent noirs. En quinze jours, nos systèmes de santé s’effondrèrent. En un mois, ce furent nos civilisations.

    Septembre 2030, fin du monde tel que nous l’avions connu et début du chaos. Cinquante pour cent de la population avait été contaminée et la majorité de l’autre mourut sous les crocs des malades, souvent des proches qu’ils ne pouvaient même plus emmener à l’hôpital et qui se retournaient contre eux. Et dans les rues, un vrai carnage…

    Parmi les Réveillés, une femme se leva en pleurs. Un Résistant lui fit signe de se rasseoir et M reprit son récit.

    « Les plus fragiles furent les premiers à disparaître, puis ce fut au tour des autres. Survivre dans l’Enfer, c’est difficile. En 2035, il ne restait plus que quelques milliers d’humains. Vous, les anciens malades et nous, qui avions résisté à la Rage et à sa fureur, mais nous étions tous des condamnés à mort, surtout vous, entre crise de fureur et d’asthénie. Tous à attendre le dénouement de l’Apocalypse et la fin de l’humanité.

    « Et puis il y eut ce miracle, ce médicament et j’en remercie Dieu. Oui ! Chaque jour qui passe, je lui rends grâce d’avoir guidé ma main. Nous vous avons capturés et soignés. C’était pas facile, mais on l’a fait quand même. Puis, avec les premiers résultats, l’espoir est revenu. C’était tellement étrange de le ressentir après ces cinq années d’horreur. Certains des Résistants qui l’entouraient acquiescèrent discrètement, les autres restèrent de marbre.

    « Une décennie s’est passée… Oh ! Je sais ce que vous pensez tous ! dit-il en haussant la voix, vous pensez que le prix à payer était trop élevé, car vous y avez perdu totalement la mémoire ! Réveillés du coma thérapeutique complètement amnésiques. Ce fut un choc pour nous aussi. MAIS on ne pouvait pas, martela-t-il plus fort, déloger cette chose qui avait pris possession de votre cerveau sans ce sacrifice. L’oubli, il faudra faire avec, c’est votre pénitence, notre pénitence à tous !

    Il poussa un profond soupir avant de reprendre :

    « Mais ne désespérez pas ! Les voies de Dieu ne sont-elles pas impénétrables ? Ne voyez-vous donc pas ce que nous sommes en train de reconstruire ! un monde meilleur. Bien meilleur que celui qui est mort ! Voilà ce que nous créons petit à petit. De nouveaux noms, de nouvelles vies, une seule communauté d’humains qui se respectent et qui se font confiance malgré le carnage. C’est notre projet. Un projet béni par Dieu et par tous nos disparus.

    M balaya l’assistance d’un regard sévère.

    « Pourtant aujourd’hui, j’ai mal et je suis en colère. M, vous connaissez tous ce nom. Une seule lettre, par respect pour vous qui les avez perdus. M, je ne serai plus jamais que cette initiale, mais quelle importance. Ce qui compte c’est ce que nous faisons. Nos choix et nos actes pour protéger nos communautés. Les dernières communautés humaines sur terre.

    Et quand je vois que certains nous mettent en danger en agissant de manière égoïste, je suis en colère et profondément triste. Est-ce que le passé vaut la peine qu’on meure pour lui ? Qu’on s’égorge pour lui ? Vous ! Les Réveillés répondez-moi : Est-ce que le passé vaut la peine qu’on tue et qu’on égorge ?

    Deux meurtres, en quinze jours. Un dans la communauté du Nord, ma communauté, un autre dans celle du Sud. Deux vies perdues pour quelques photos jaunies et deux autres condamnées. Ces Retraceurs, vos compagnons, ils ont égorgé des gens qui avaient cru en eux. Ils devraient mourir pour leur crime. Mais ils ne sont pas coupables, car les coupables, c’est vous ! Vous qui leur demandez de retracer votre passé alors que la Fureur les menace.

    Vous qui les condamnez à être à nouveau des Enragés. La Rage, ce fléau que nous voulons tous oublier. Alors, est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? Répondez-moi !

    Le silence fut la seule réponse de son auditoire. M le laissa s’éterniser jusqu’à ce qu’un murmure où se mêlaient sanglots et gémissements s’élève de la salle. Il avait gagné et sa conclusion fut sans appel :

    « Non, je vous le dis, rien de notre passé ne vaut qu’on tue pour lui. Dorénavant, je déclare officiellement la Retrace interdite dans les trois communautés. »

    Chapitre premier

    (Six mois plus tard…)

    La panthère scrutait les alentours et ses yeux jaunes s’arrêtèrent sur le couloir de voitures où il se faufilait. Le vent ne soufflait pas dans sa direction et c’était heureux, car l’animal était en chasse.

    Il l’avait aperçue quand elle avait grimpé sur l’arbre. Après avoir humé longuement l’air, elle se laissa couler du tronc et ondula gracieusement entre les carcasses métalliques. Il posa le jerricane et la suivit l’arbalète au poing.

    Soudain, elle fut aux aguets. Plus loin, un petit groupe de chèvres broutait. L’une d’elles, à la traîne, ruminait placidement. Il distingua les deux pointes noires de ses oreilles et son museau tout blanc. C’était Bella. Une petite chèvre qu’ils avaient réussi à apprivoiser et qui se laissait traire en bêlant tragiquement.

    Il tendit l’arbalète, mais la panthère accéléra et franchit les derniers mètres en deux bonds immenses. Bella ploya sous l’assaut tandis que le fauve la saisissait à la gorge pour l’étouffer. Il ne pouvait plus rien pour elle, déjà, sa tête pendouillait mollement. Il s’en voulait d’avoir hésité, fasciné par la beauté du fauve. C’était trop dangereux de la laisser rôder dans leur quartier. Il devait rentrer pour prévenir Cassandre, il irait chercher l’eau plus tard.

    Le ciel rosé de l’aurore bleuissait et le concert matinal des oiseaux s’était calmé. Bientôt le silence cerclerait de son étau les grandes avenues et seul le vide ferait vibrer la cité.

    Silence et solitude c’était ce qu’il avait recherché en s’exilant. Quitter la communauté. Fuir les autres Réveillés. Il voulait être seul dans les rues désertes. Seul et s’oublier parce que la Retrace avait échoué et que l’espoir était mort.

    La ville l’avait absorbé. Le quotidien de la survie rythmait la fuite monotone des jours sans pouvoir apaiser son sentiment de culpabilité, car ce Retraceur qui avait tué était son ami. Cassandre avait vu le meurtre avant tout le monde, dans un de ses rêves prémonitoires. Elle l’avait averti, mais il ne l’avait pas écoutée. Il aurait dû. Mais les interprétations oniriques de la jeune femme le dépassaient. Les siennes de nuits étaient complètement vides. Des trous profonds desquels il émergeait, le cerveau dans un étau. Sauf deux nuits auparavant, il s’était réveillé des images plein la tête. Des images si insolites que même Cassandre n’avait pu comprendre leurs significations.

    Quand il arriva, elle s’activait dans la cuisine. Il faisait chaud et elle avait relevé ses longs cheveux noirs en chignon, ce qu’elle faisait rarement à cause de son dos.

    –Et l’eau ?

    Il posa le jerricane vide sur la table sans répondre.

    –Qu’est-ce qu’il se passe ?

    –J’ai vu une panthère, je suis revenu pour t’avertir. Il faut que tu sois prudente, tu…

    –Une panthère !

    –… dois faire attention ! Tu vas tous les jours à la bibliothèque.

    –Ce n’est pas loin et j’ai le fusil.

    –Elle chassait et elle a tué une chèvre.

    –Une panthère et une chèvre… comme dans ton rêve ! Songeuse, elle ajouta, je t’avais bien dit que c’était prémonitoire. 

    –Dans mon rêve, la chèvre l’allaitait et elle ne se faisait pas tuer, et…

    Malchus hésita quelques secondes puis reprit :

    « C’est Bella qu’elle a tuée ! 

    Les yeux de Cassandre s’embuèrent et son menton trembla. Il lutta contre l’envie de la prendre dans ses bras. De même que tous les Réveillés, il ressentait trop fort les émotions de ceux qui l’entouraient. Mais la Retrace lui avait appris à s’en protéger. Question de survie ! La grande gueule de la Fureur pouvait vous aspirer en un clin d’œil dès qu’on baissait la garde. Par réflexe, il se fermait aux autres même dans la vie de tous les jours et même avec Cassandre. Aussi lui dit-il seulement :

    –T’inquiète pas, elle n’a pas souffert…tout s’est passé très vite !

    Son amie ne lui répondit pas. Elle alla s’asseoir sur le canapé et prit le livre qui y traînait sans l’ouvrir. Juste le toucher quelques instants avant de s’y plonger, alors la lecture l’absorberait et son angoisse disparaîtrait. Lui se retrouverait seul. Parfois ça le peinait de ne pouvoir partager plus de choses avec elle.

    –Qu’est-ce que tu lis en ce moment ?

    Cassandre fut surprise, c’était tellement rare qu’il s’intéresse à ce qu’elle lisait. La lecture, il la considérait comme une perte de temps et lui préférait l’action : chasses, pièges, explorations… Une fuite en avant qu’elle comprenait. Elle était lucide sur les fragilités des Réveillés.

    –Shakespeare… un auteur de pièce de théâtre.

    –Shakespeare ? Drôle de nom !

    –Pas plus que les nôtres et le sien est authentique, au moins ! Tu devrais essayer de t’en trouver un, au lieu de garder celui que t’ont donné les Résistants. Tu te sentirais enfin toi-même.

    Il n’en était pas aussi sûr qu’elle. Après le coma, les anciens malades n’avaient plus de nom. Ils l’avaient oublié comme tout le reste et les Résistants les avaient rebaptisés. Des prénoms bibliques pour sauver l’âme des anciens monstres : Abel, Marie, David…et Malchus, le dormant d’Éphèse, emmuré vivant dans une grotte et réveillé deux cents ans après.

    C’était ce que racontait la légende, un peu leur histoire à eux tous, les anciens malades, réveillés du coma thérapeutique comme d’une sombre grotte. C’était ainsi que les appelaient les Résistants : les Réveillés, et Malchus était son nom. Sept lettres auxquelles il s’était raccroché et qui l’avaient empêché de basculer dans la folie.

    Il les avait récitées tant de fois au Réveil, comme un mantra, lui avait expliqué Cassandre. Mais pas un bon, car porteur de l’énergie négative des Résistants. Il ne comprenait pas bien ce qu’elle voulait dire par là, Cassandre pouvait être si compliquée parfois, mais il n’en changerait pas quoi qu’elle dise. Il savait que se rebaptiser ne pourrait pas effacer le noir en lui. Alors, autant garder le nom d’un homme qui avait survécu à deux siècles de ténèbres.

    Celui de son amie provenait aussi d’un temps lointain, bien avant que la Maladie ne frappe leur monde, une voyante qui, comme elle, prédisait l’avenir. Mais sa Cassandre ne voyait pas tout et se trompait souvent. Il regretta de l’avoir laissée partir seule, avec cette panthère dans le coin.

    Sur le balcon, il ne put la distinguer dans le désordre figé de l’avenue. Il s’apprêtait à sortir pour la rejoindre, quand, une présence derrière la porte d’entrée l’arrêta. Les sens en éveil, il se concentra. La silhouette d’un être humain se dessina dans sa tête et, rassuré, il ouvrit la porte. Un homme immense apparut sur le seuil.

    –J’allais taper, mais vous m’avez devancé ! dit-il sans avoir l’air surpris.

    –Je vous ai entendu arriver.

    L’homme le dévisageait d’un drôle d’air.

    –Vous êtes Malchus, le Retraceur ?

    Puis, comme il ne répondait pas, il s’avança vers lui.

    « Excusez-moi, Le Nageur, chef…

    –Je connais votre nom !

    –Il faut que je vous parle. J’ai besoin de vous.

    Chapitre II

    Au bout de l’avenue, la bibliothèque faisait miroiter son dôme de verre au soleil. Magique et rassurante comme une fée. C’était ainsi que Cassandre l’avait baptisée, la Fée. Bientôt ses portes se refermeraient sur elle et plus rien ne pourrait l’atteindre. Elle serait dans son monde.

    Depuis le Réveil, elle n’avait cessé de lire. Les mots n’avaient aucun secret pour elle. Ce n’était pas le cas des autres Réveillés. Beaucoup ne le savaient plus, mais les Résistants manquaient de patience et estimaient que la lecture n’était pas essentielle à la reconstruction de leur monde. Ils se trompaient bien sûr. Cassandre savait que les mots disaient le Monde, mais les Résistants n’étaient pas des poètes et c’était à elle qu’ils avaient confié cette mission.

    Un petit bâtiment avait été aménagé à cet effet. Une fois seule, elle dévorait enfin ses romans. Mais il y en avait trop peu, surtout des manuels de jardinage, de bricolage et même de fabrication de bunkers…. Tout pour la survie. Quel ennui ! C’était lors d’une expédition en ville qu’elle avait découvert la Fée.

    À l’émerveillement avaient suivi la frustration et l’obsession d’y retourner. Alors quand Malchus avait décidé de s’exiler, elle l’avait supplié de l’emmener avec lui. C’était un solitaire, mais il avait accepté, sans doute car elle était différente des autres Réveillés. Pour elle, l’amnésie n’était rien d’autre qu’un voile que le souffle du passé n’avait pas encore soulevé. Juste une question de temps, un jour, ils le verraient tous, comme elle-même pouvait voir le futur.

    Une fois en ville, Malchus avait insisté pour qu’ils se logent près de la Bibliothèque, alors qu’il n’y avait que peu d’appartements dans son périmètre, et tous très délabrés en comparaison de ceux des quartiers périphériques. Mais il avait insisté, pour sa sécurité, et cela l’avait gênée. C’était déjà tellement inespéré qu’il la veuille bien auprès de lui, alors qu’elle ne savait pas faire grand-chose d’autre que lire.

    Trouver un appartement n’avait pas été facile. Ils avaient d’abord éliminé ceux dont les vitres brisées les exposaient au froid et aux prédateurs. Puis, ceux dont les plafonds et les sols fragilisés menaçaient de s’effondrer à tout moment. Ensuite, ceux qui sentaient trop le carnage, la folie, la souffrance et le fantôme. Enfin, il n’était resté que les mystérieux, surnommés ainsi parce que leurs portes et leurs fenêtres étaient complètement barricadées. Presque impossible d’y pénétrer.

    Autant par curiosité que par nécessité, Malchus et Cassandre s’étaient évertués à les ouvrir. Planches, plaques de contreplaqué ou de métal, tables renversées, fauteuils et chaises empilés... Toutes sortes d’objets hétéroclites et de matériaux les obstruaient, mais ils avaient réussi. Le premier avait été décevant et dans le deuxième, ils avaient failli mourir, car il était truffé de pièges anti-Enragés. Aussi s’étaient-ils finalement rabattus sur un petit appartement, au premier étage d’un vieil immeuble, un peu éloigné de la Fée, mais qui avait le mérite de ne pas être dangereux et relativement en bon état.

    Il ne lui restait plus qu’une dizaine de mètres à franchir, les plus difficiles en raison de toutes les voitures accidentées qui jonchaient le trottoir comme de gros rochers et qui gênaient la visibilité. Mains crispées sur la crosse du fusil, elle allongea le pas.

    Les animaux l’effrayaient. Elle avait beau se répéter que durant la Maladie c’était elle la bête féroce, elle se

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