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Le Registre des oubliés: Roman
Le Registre des oubliés: Roman
Le Registre des oubliés: Roman
Livre électronique126 pages1 heure

Le Registre des oubliés: Roman

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À propos de ce livre électronique

- Alors… Que se passe-t-il ? Est-ce grave ?
- Ça dépend… Comment était-il mort monsieur Gérard Thomas ?
- Il s’était suicidé… Je suis désolé de ne pas avoir précisé ce détail, de peur de faire fuir un locataire potentiel… Mais il n’était pas mort dans sa maison, il avait préféré se donner la mort quelque part au bord de l’étang de Moulineux…
- Monsieur Gérard Thomas ne s’était pas suicidé. Il avait été assassiné.
- Quoi !… Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
- Par la dernière page de son cahier « le registre des oubliés »… Vous ne l’avez donc pas lue ? ....
LangueFrançais
Date de sortie8 mars 2017
ISBN9782312050751
Le Registre des oubliés: Roman

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    Le Registre des oubliés - Pierre Pham

    cover.jpg

    Le Registre des oubliés

    Pierre Pham

    Le Registre des oubliés

    Roman

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2017

    ISBN : 978-2-312-05075-1

    Nul n’a le droit de se faire justice soi-même…

    Début d’été… sous un jour ensoleillé

    À la sortie du village de Chalou-Moulineux, situé à soixante kilomètres au sud de Paris, une voiture s’arrêta au bord de la route, devant une vieille maison isolée au milieu des champs vides et défrichés…

    Un homme descendit de sa voiture. Il regarda sa montre, il était en avance. Il avait rendez-vous avec le propriétaire bailleur pour visiter ce logis, suite à une annonce de location immobilière.

    L’homme s’approcha de la maison. Une chaise, posée au seuil de la porte d’entrée, semblait offrir gracieusement une assise.

    Bien assis, il parcourut de son regard toute l’étendue des champs. Mais il n’y avait rien à voir pour se distraire.

    ***

    Pour passer le temps, il observa de plus près sa carte d’identité… Il se rendit compte qu’il n’avait pas regardé cette carte depuis longtemps…

    Nom : MARTIN

    Prénom(s) : JEAN-PIERRE

    Sexe : M Né (e) le : 29 02 1952

    à : PARIS 12E (75)

    Taille : 1,70 m

    Sa date de naissance avait toujours amusé les gens, c’était une année bissextile et on lui souhaitait son anniversaire seulement tous les quatre ans… et tant mieux ! Car, en fin de parcours de sa vie, il avait horreur d’afficher son âge.

    Il regarda avec frayeur sa photo prise il y avait presque dix ans. Il s’aperçut qu’il avait beaucoup vieilli entre temps.

    Il avait surtout mal vieilli depuis huit mois… depuis la mort de sa seule amie Marie-Ange Martre, renversée par une voiture.

    Jean-Pierre était fils unique et célibataire endurci. Ses parents n’étaient plus de ce monde et il n’avait plus de contact avec d’autres membres de sa famille.

    Il y a deux ans, Jean-Pierre avait fait la connaissance de Marie-Ange dans un café.

    Ce jour-là, il vit une femme, qui paraissait un peu perdue, assise seule à une table sur la terrasse du café. Il tenta sa chance en s’installant à la table d’à côté.

    Elle fumait. Bien que non-fumeur, il lui demanda une cigarette, histoire d’entamer la conversation.

    Cette rencontre avait eu lieu au bon endroit au bon moment. Très vite, la sympathie naquit entre ces deux âmes célibataires.

    Ils se voyaient tous les samedis après-midi et toujours dans le même café de leur première rencontre.

    À l’époque, Jean-Pierre avait soixante-deux ans et Marie-Ange quarante-six.

    Jean-Pierre était heureux quand il était avec Marie-Ange. L’éclat de quelques heures avec elle lui suffisait à effacer toute une semaine d’attente… jusqu’au jour où Marie-Ange le quitta pour un autre monde.

    Depuis, il ne s’était jamais remis de son deuil. Il se repliait sur lui-même ruminant sur son sort. Il se renfermait comme pour cicatriser sa plaie.

    Même la solitude qui avait été jadis sa compagnie, devenait source de cauchemars.

    Il se sentait affreusement seul. Les jours passaient et se ressemblaient : insignifiants et ennuyeux.

    Il avait tenté une fois de se donner la mort. Il pensait qu’il avait déjà accompli son destin d’homme ordinaire et que continuer à vivre dans de telles conditions ne valait plus la peine.

    Il s’était dit que mourir maintenant ou plus tard, ce serait dans le même ordre des choses et que disparaître dans l’immédiat serait un avantage pour éviter des années de solitude et d’ennui…

    Mais au moment de passer à l’acte, il fût soudain effrayé par le geste irréparable qu’il allait commettre.

    À cet instant, entre la vie et la mort, il fut violemment secoué par un sursaut de culpabilité :

    « Nul n’a le droit de se faire justice soi-même. Personne n’a le droit de tuer ni de se tuer. Chaque être humain est témoin, un tant soit peu, de ce Monde qui a été créé… Achever sa propre vie avant son heure serait donc aussi un crime ».

    À contre cœur, il s’était résigné à vivre. Mais il voulait vivre autrement…

    Il s’était donc décidé à quitter Paris pour se réfugier quelque part, dans un lieu vierge de tout souvenir, et attendre que la mort vienne le chercher naturellement un jour…

    ***

    Jean-Pierre regarda de nouveau sa montre. C’était l’heure, mais il ne voyait toujours pas venir le bailleur.

    Le soleil était à son zénith. La chaleur montait. Le vent soufflait légèrement sur le visage de Jean-Pierre qui sentait ses paupières lourdes. La fatigue le rattrapa et le plongea dans le sommeil.

    Un vieux lit de grand­mère…

    Jean-Pierre fût réveillé par le moteur d’une voiture qui se garait juste après la sienne. Il vit un homme, grand et costaud, descendre de sa voiture et se précipiter vers lui.

    – Vous êtes monsieur Martin, n’est-ce pas ?

    – Oui.

    – Bonjour, je m’appelle Robert Rodney. Je suis désolé d’être en retard… Il y a eu bouchon à la sortie de Paris.

    – Cela m’a permis de dormir un peu.

    – Veuillez bien me suivre pour la visite, s’il vous plaît !

    Dès que les deux hommes se trouvèrent à l’intérieur, le propriétaire se hâta de tirer les rideaux et d’ouvrir les volets de toutes les fenêtres.

    – Monsieur Martin… Prenez la liberté d’inspecter ce lieu. Vous jugerez par vous-même ! Car je ne sais pas faire des commentaires flatteurs comme tous les

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