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Nouvelle méthode d'interprétation des états financiers - Guide d'accompagnement: Une approche socio-économique
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Nouvelle méthode d'interprétation des états financiers - Guide d'accompagnement: Une approche socio-économique
Livre électronique268 pages3 heures

Nouvelle méthode d'interprétation des états financiers - Guide d'accompagnement: Une approche socio-économique

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À propos de ce livre électronique

En tant que système organisationnel et structurel de traitement des informations financières, la comptabilité joue et a toujours joué un rôle fondamental dans la gestion des affaires publiques et privées ainsi que dans les politiques économiques nationales et internationales. Hormis les entreprises, l’information financière concerne aussi les collectivités, qui doivent rendre des comptes à l’égard des contribuables et des électeurs pour justifier leurs prélèvements fiscaux et mettre en valeur la bonne utilisation de l’argent public, de même que toutes les organisations faisant appel à l’épargne publique ou bénéficiant de subventions gouvernementales. Par son organisation de l’information financière, sa démocratisation et sa transparence, la comptabilité a facilité la prise de décision économique et a permis de voir clair dans les interventions des gestionnaires, ce qui a abouti à un développement exponentiel de transactions. Sans la comptabilité, il serait souvent impossible de donner une valeur à un bien ou à une action et par conséquent de prendre une décision à son égard. Pour ces raisons, l’information comptable est déclarée d’intérêt public et elle est actuellement accessible librement à toutes les personnes exprimant le désir de la consulter.

C’est dans cette optique que ce guide se veut complémentaire à l’ouvrage intitulé Nouvelle méthode d’interprétation des états financiers (Presses de l’Université du Québec, 2020). Il est destiné à ceux qui souhaitent améliorer leur compréhension des états financiers à travers des cas réels. La méthode choisie est progressive et s’attarde aux éléments fondamentaux jugés nécessaires à la compréhension de la matière. L’auteur fait notamment la distinction entre les mots débit et crédit, les verbes débiter et créditer et propose une méthode de lecture des états financiers simplifiée, susceptible d’être faite mentalement de manière à ce que le lecteur ne se laisse pas submerger par la générosité des détails ou la particularité de la nomenclature.

Ahmed Naciri est professeur à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal. Il est reconnu internationalement pour ses divers écrits et interventions en gouvernance d’entreprises, transparence de l’information et développement de programmes. Honoré par la Security Exchange Commission des États-Unis (SEC), il est aussi lauréat du prix d’excellence en recherche de l’Association canadienne des sciences administratives et de celui de l’Ordre des comptables professionnels agréés du Québec.
LangueFrançais
Date de sortie26 août 2020
ISBN9782760553514
Nouvelle méthode d'interprétation des états financiers - Guide d'accompagnement: Une approche socio-économique
Auteur

Ahmed Naciri

Ahmed Naciri est président du Centre international de gouvernance de Montréal. Professeur à l’Université du Québec à Montréal, il collabore également à l’enseignement de certains cours à l’Université McGill, l’Université du Maryland et l’ESSEC de Paris. Il a reçu le prix d’excellence de l’Association des sciences administratives du Canada.

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    Aperçu du livre

    Nouvelle méthode d'interprétation des états financiers - Guide d'accompagnement - Ahmed Naciri

    Introduction générale

    Selon l’Autorité des marchés financiers du Québec (AMF), « des informations financières ajustées et non conformes aux principes comptables généralement reconnus (PCGR) peuvent générer une confusion chez les investisseurs voire même les induire en erreur¹ ». Le terme information financière se lit ici comme l’ensemble des communications officielles et obligatoires, ce qui comprend notamment le référentiel comptable composé de l’état du résultat, de l’état de la position financière, de l’état de la variation des capitaux propres aux actionnaires et de l’état des flux de trésorerie. De tout temps, l’information financière s’est avérée essentielle au progrès économique de l’être humain et s’impose encore aujourd’hui en tant que prérequis à la durabilité de ses systèmes. Tout récemment, l’importance de l’information financière a cependant été bonifiée par l’économie du marché sur le plan économique et par le système démocratique sur le plan politique.

    L’information financière s’est arrogée un objectif plus large que les obligations légales. Les entreprises ont compris la nécessité de mettre en place de véritables stratégies de communication financière pour fidéliser et diversifier leur actionnariat, valoriser leur image auprès des banques et des investisseurs et mettre en lumière les éléments qui peuvent améliorer la valorisation de leurs titres.

    Hormis les entreprises, l’information financière concerne aussi les collectivités, qui doivent rendre des comptes à l’égard des contribuables et des électeurs pour justifier leurs prélèvements fiscaux et mettre en valeur la bonne utilisation de l’argent public, de même que toutes les organisations faisant appel à l’épargne publique ou bénéficiant de subventions gouvernementales.

    Devant l’importance que revêt l’information financière dans la création de la richesse, sa répartition et son utilisation, il a été jugé primordial de l’encadrer légalement et de la présenter structurellement. Le manuel intitulé Nouvelle méthode d’interprétation des états financiers² a été écrit dans cet esprit, et ce guide se veut complémentaire à l’ouvrage. Il est destiné à tous ceux qui désirent améliorer leur compréhension des états financiers à travers des applications appropriées, souvent issues du vécu des entreprises. Il suit la même structure de présentation que le document dont il est le guide d’apprentissage. La méthode choisie est progressive et s’attarde sur les éléments fondamentaux jugés nécessaire à la compréhension de la matière.

    1  Dominique Lemoine (2016). « Les investisseurs induits en erreur selon l’AMF », , consulté le 15 mai 2020.

    2  Ahmed Naciri (2020). Nouvelle méthode d’interprétation des états financiers, Québec, Presses de l’Université du Québec.

    CHAPITRE 1 /

    Introduction à l’information financière

    En tant que système organisationnel et structurel de traitement des informations financières, la comptabilité joue et a toujours joué un rôle fondamental dans la gestion des affaires publiques et privées ainsi que dans les politiques économiques nationales et internationales. Concrètement, c’est une notion qui va de la réception des documents à la production de l’information financière, en passant par son enregistrement et son classement. Une fois résumée sous la forme de quatre tableaux que nous appelons les états financiers, cela constitue un puissant outil de prise de décision.

    1 / Que serait le monde sans la comptabilité ?

    Sans la comptabilité, le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui serait impossible. Est-ce la comptabilité qui a façonné le monde ou est-ce le monde qui a conçu la comptabilité pour évoluer ? Cette question demeure matière à débat. Une chose est pourtant claire. Plusieurs réalisations humaines qui nous semblent évidentes et dans la nature des choses n’auraient jamais pu voir le jour sans l’apport de la comptabilité.

    Les notions de débit-crédit et de débiter-créditer se trouvent aujourd’hui à la base de toute l’activité économique humaine. Sans la comptabilité, les grands comme les petits projets ne pourraient être conçus. Même dans les rares cas où ils seraient initiés sur un coup de tête, ils ne pourraient durer, faute de pouvoir les gérer rationnellement. En effet, en l’absence d’une comptabilité dite de gestion, il serait impossible d’informer les responsables de projets et d’institutions des coûts et de la rentabilité des produits fabriqués ou des services rendus. Les outils de gestion et les systèmes nécessaires répondant aux besoins en matière de gestion moderne manqueraient dramatiquement, ce qui entraverait la capacité de planification et de budgétisation. Ne pas pouvoir procéder à la gestion des coûts et des produits d’exploitation, de même qu’à l’évaluation de la performance ou de la valeur, priverait les décideurs d’un tableau de bord qui leur permet de savoir s’ils doivent accélérer ou ralentir, en agissant sur la rentabilité et le risque de leurs actions, deux facteurs qui sont bien appréciés dans la conduite des organisations modernes.

    L’autre domaine où la comptabilité a démontré son caractère irremplaçable et nettement structurant de l’activité humaine est le domaine de l’information. En effet, l’inexistence de la comptabilité aurait empêché l’activité financière d’atteindre le degré de sophistication qu’elle a atteint aujourd’hui et qui a permis à l’être humain de réaliser des projets d’envergure. Quatre tableaux résument l’information comptable. C’est ce que nous appelons les états financiers. Bien qu’ils puissent sembler banals en apparence, ils ont une réelle incidence sur les décisions d’investissement et de financement.

    Sans une information financière rigoureusement décrite, les organisations ne seraient pas crédibles auprès de leurs différentes tierces contreparties, telles que les actionnaires, les bailleurs de fonds, les partenaires commerciaux, etc. Plus particulièrement, les investisseurs seraient incapables de connaître la situation d’une entreprise et ses perspectives et s’abstiendraient d’y investir.

    Par son organisation de l’information financière, sa démocratisation et sa transparence, la comptabilité a facilité la prise de décision économique et a permis de voir clair dans les décisions des gestionnaires, ce qui a abouti à un développement exponentiel de transactions. En effet, sans la comptabilité, il aurait été souvent impossible de donner une valeur à un bien ou à une action et par conséquent de prendre une décision à son égard. Pour ces raisons, l’information comptable est déclarée d’intérêt public et elle est actuellement accessible librement à toutes les personnes exprimant le désir de la consulter.

    2 / Notions débit-crédit et débiter-créditer

    L’une des difficultés rencontrées dans l’apprentissage de la comptabilité concerne la confusion accompagnant les notions de débit et de crédit, ainsi que débiter et créditer.

    2.1 / Débit-crédit

    Les notions de débit et de crédit sont des noms de localisation faisant référence aux côtés gauche et droit du plan comptable.

    Le côté droit, côté débit, comprend tous les comptes du plan comptable dont l’objectif est de constater comment l’argent a été dépensé par l’entreprise, mais aussi d’enregistrer son éventuel retour à l’entreprise. Trois catégories de comptes du plan comptable remplissent une telle fonction, comme l’indique l’expression 1 :

    Classe 1 représente l’actif à court terme ;

    Classe 2 représente l’actif à long terme ;

    Classe 7 représente les charges.

    Le côté gauche, côté crédit, englobe tous les comptes du plan comptable dont l’objectif est de constater l’arrivée des fonds à l’entreprise ainsi que leur remboursement éventuel. Quatre catégories de comptes du plan comptable remplissent une telle fonction, comme l’indique l’expression 2 :

    Classe 3 représente les passifs à court terme ;

    Classe 4 représente les passifs à long terme ;

    Classe 5 représente les capitaux propres ;

    Classe 6 représente les revenus.

    2.2 / Débiter-créditer

    Les termes débiter et créditer sont des verbes qui non seulement n’ont rien à voir avec les noms débit et crédit, mais changent de signification une fois utilisés pour un compte débit (en tant que nom) ou crédit (en tant que nom). Le tableau 1.1 résume le traitement réservé aux verbes débiter et créditer.

    TABLEAU 1.1 / Signification des verbes débiter et créditer

    La compréhension de la réalité comptable des comptes équivaut à une quasi-compréhension du processus comptable.

    3 / Applications

    Les applications suivantes ont pour objectif de vous permettre d’approfondir les notions de débit et de crédit ainsi que de comprendre leur comportement.

    3.1 / Catégorisation et classement des comptes

    Nous vous remettons la liste de comptes figurant au tableau 1.2 et vous demandons de :

    Catégoriser chacun des comptes en compte de débit ou compte de crédit en utilisant le modèle présenté au tableau 1.3 ;

    Préciser la signification d’un compte débit et d’un compte crédit.

    TABLEAU 1.2 / Liste de comptes

    TABLEAU 1.3 / Caractéristique « débit » et « crédit » des comptes

    Solution de la première application

    Nous trouvons au tableau 1.4 les réponses à la catégorisation des comptes en compte débit ou compte crédit, ainsi que la précision de la signification des comptes débit et des comptes crédit.

    TABLEAU 1.4 / Classement des comptes débit et crédit

    Un compte crédit est conçu pour enregistrer l’entrée de fonds dans une entreprise et affiche leur remboursement lorsque cela arrive. Il sert également à enregistrer l’utilisation desdits fonds par l’entreprise et constate leur retour éventuel au sein de l’organisation.

    Un compte crédit est aussi un compte qui augmente quand il est crédité et un compte débit est un compte qui augmente quand il est débité.

    3.2 / Comportements des comptes

    Nous vous demandons de donner deux exemples de transactions comptables pour les quatre situations suivantes :

    Des comptes débit qui augmentent ;

    Des comptes débit qui baissent ;

    Des comptes crédit qui augmentent ;

    Des comptes crédit qui baissent.

    Précisez dans chacun des cas le compte qui augmente et celui qui baisse.

    Solution de la deuxième application

    Les éléments de réponse présentés au tableau 1.5 permettent de brosser le portrait d’un exemple de transactions comptables pour les situations susmentionnées.

    TABLEAU 1.5 / Le comportement des comptes débit et des comptes crédit

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