On le pensait intouchable, le célèbre Produit intérieur brut (PIB), cet indicateur généralisé en 1944 qui permet de mesurer l’activité économique d’un pays. Voilà pourtant que de nombreux experts veulent en finir avec lui. Pourquoi ? Parce que l’on ne peut pas vraiment s’y fier : il reflète la valeur de toutes les richesses créées au sein d’un État sur une année et de l’ensemble des produits qui y sont fabriqués… et c’est tout ! Rien de la diminution du capital environnemental – la matière première à l’origine de la richesse – ou encore des répercussions de la dégradation de la nature sur la croissance elle-même. Bref, le PIB est limité et ne caractérise pas tant la prospérité : il serait temps d’en changer.
C’est en tout cas le défi que se sont lancé plusieurs groupes de travail, notamment l’Organisation de coopération et de développement économiques, explique Florian Mante, ingénieur à l’OCDE. ”