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La lignée d’Éléphantine: Roman historique
La lignée d’Éléphantine: Roman historique
La lignée d’Éléphantine: Roman historique
Livre électronique110 pages3 heures

La lignée d’Éléphantine: Roman historique

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À propos de ce livre électronique

Sous les cieux de Jérusalem, Alton Geneva et Magdalena Kissing se lancent dans une croisade contre le roi de Babylone afin de déjouer ses sombres dessins.

La cité de Béthel, quoique meurtrie dans son glorieux répit, n’a pas encore capitulé. La reddition semble être la pire des disgrâces, quitte à affronter les plus funestes présages. Alton Geneva, Magdalena Kissing et leurs amis s’aventurent pour d’ultimes péripéties sous les cieux de Jérusalem, en défiance aux sombres desseins du roi de Babylone. Rejoints et soutenus par de nouveaux partisans ou comparses, ils sont de nouveau entraînés dans l’arène des révélations, à la sueur des regards, tels des témoins privilégiés de l’héritage de Sumer. Après maintes palabres de sursis, voici que s’annoncent les lignes du dénouement, soutenues par vos yeux avertis dans cette atmosphère oubliée et pourtant si familière, celles-là mêmes qui ne cessent de tutoyer votre curiosité…

Retrouvez Alton Geneva, Magdalena Kissing et leurs amis dans le dernier tome de cette trilogie historique.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Après Mésopotamie je reviendrai et Les exilés de Jérusalem, Olivier Auré livre ici le troisième et dernier opus de sa trilogie, La lignée d’Éléphantine. Les réflexes ainsi acquis du lecteur, le cœur empêtré dans l’intrigue, le transporteront sur les mots, imaginables et instables, du dénouement. « Quand le plus dur est fait, l’essentiel reste à faire… ».
LangueFrançais
Date de sortie24 juil. 2020
ISBN9791037711687
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    Aperçu du livre

    La lignée d’Éléphantine - Olivier Auré

    Préface

    Il règne étrangement, en ce début d’histoire, un persistant parfum de nuit fraîche. Une de ces nuits terrifiantes qui défient l’imagination, là où les sons des mouvements de bouche paraissent feutrés même si les interlocuteurs demeurent à proximité. Ceux-ci sont présents mais si loin, comme impalpables dans la démesure de l’histoire. Ne nous enorgueillissons pas trop de notre relative tranquillité à travers les lignes, de peur que quelques dagues ou hallebardes traversent, dans notre direction, le mur de la réalité.

    Sétinsi n’est malheureusement pas au mieux, à la grande inquiétude de certains, personnages comme lecteurs. Au fil de ces palabres, laissons donc le temps du récit rejoindre le temps des pages tournées pour nous rendre progressivement compte des finalités de nos interrogations. Il y a évidemment un temps pour tout, me direz-vous, mais lorsque l’impatience gronde, les lignes apparaissent comme d’adéquats boucs émissaires.

    Les rues et ruelles de Béthel restent exposées à la menace et chaque habitant, habité ou non par la mémoire, essaye tant bien que mal d’écrire quelques lignes de courage dans son existence. Tous guidés par une certaine idée de la justice, celle-là même que la téméraire Judith a revendiquée, au bord des abîmes du sang-froid, sous le glaçant linceul de la nuit. Le courage insensé, précisément celui qui change un destin, n’est peut-être pas qu’une denrée rare mais bien une prise de conscience concernant nos plus intimes convictions.

    La désolation d’Ozias n’est pas difficile à imaginer en ces heures car, ayant voulu éviter à tout prix la violence, il ne constate désormais que souffrance et douleur. L’armée babylonienne a battu en retraite devant l’intervention de Judith mais elle reviendra peut-être, plus cruelle que jamais.

    La sérénité n’habite désormais plus les plaines, et un firmament étoilé de tristesse domine collines et chemins, laissant deviner quelques lueurs de cités endormies, en descendant au sud vers Jérusalem. Les murs du palais résonnent silencieusement du mot d’un seul homme, le roi Joiaqim, en un murmure lancinant… Éléphantine.

    Éléphantine, cette île millénaire d’Égypte, trône sur le Nil face à Syène¹ et surplombe les bas reflets de ses rivages, telle une orgueilleuse rivale. Bastion militaire de renom, ville forteresse dans laquelle des regards fuyants recherchent l’acharnée discrétion d’un dur mais salvateur exil, ce lieu offre un cadre de vie tranquille à ses habitants, bien contents, voire coutumiers du fait. Cité historique, capitale antique du premier nome² de l’Égypte, elle s’est impliquée stratégiquement dans les règnes successifs de pharaons, comptant, à ce titre, temples et prestigieux édifices.

    La Nubie, tout comme son désert, se profile dans la direction de l’horizon, vers le sud, le long des six cataractes³ du Nil. Le pays de Koush⁴ se devine dans l’imagination du voyageur, sous les plissures lointaines de l’infatigable firmament, se disant très certainement, avec insouciance, que le monde est finalement petit. Les bruissements récurrents du sable et de l’eau sont ici vitaux, pour l’autochtone, hanté par la crainte de perdre ce qu’il a déjà.

    Jérusalem paraît bien loin, vu d’ici, n’en déplaise à la petite communauté d’Hébreux déjà bien installée sur l’île, issue de l’exil de certaines tribus d’Israël, en fuite face à un triste temps oublié, n’ayant que l’indicible espoir d’un retour en grâce.

    Un espoir, d’ailleurs, qui ne serait pas de trop pour Béthel et ses tourments. La stupeur et l’effroi rôdent encore, à cette heure, dans ses ruelles désertes. Le récent vacarme a fait place à un funeste silence, encore perturbé par des cris lointains, de corps meurtris par les douloureux combats, dans les bâtisses éclairées. Le réveil ne sera certes pas facile mais l’acte de défiance de Judith a suscité le courage et la fierté nécessaires pour panser les plaies. La victoire a comme un goût de hargne rassasiée, celle de pouvoir se battre dignement pour sa propre vie.

    Geneva et ses amis, placés au cœur de l’arène des quatre cents pas, aussi petite soit-elle, font face désormais à leur destin. Leur combat est là, où la victoire encore bien équivoque demeure floutée par tous ces drames humains. Le repos, le sommeil sont, dans ces conditions, des chemins durs à trouver, malgré le joug de l’épuisement. L’angoisse des bons choix apparaît peu à peu, en malmenant les plus beaux atouts de la certitude et du dévouement. Il n’y a qu’à attendre et laisser passer les bērus grinçants de la nuit, l’aube sera certainement plus propice à la réflexion.

    Razin et ses comparses demeurent, quant à eux, bizarrement immobiles dans l’obscurité du dehors, en contrebas de la villa de Judith, pas encore décidés à agir. Ils n’attendront sûrement pas l’aube pour en découdre, l’opportunité est trop belle pour épargner la fragile proie. Ces derniers semblent encore hésiter, murmurant et maugréant à l’envi. L’air froid qui transit ne facilite guère les plus grandes déterminations.

    Les coteaux de végétation du haut-plateau de Béthel ombragent sous la lune descendante et indifférente aux histoires d’au loin. Les étoiles, notamment celle du berger, contemplent le spectacle terrestre tels des juges innocents et impartiaux, continuant à fournir scrupuleusement repère et direction.

    Les Babyloniens du Nord ont dû déjà atteindre le camp royal à Béthanie, baigné désormais par la hantise de l’ennemi invisible. L’effroi doit être général et il est fort probable que Nabuchodonosor II n’en reste pas là. Comment l’armée babylonienne a-t-elle pu se rendre aussi vulnérable ? Les questions se lisent dans les yeux et ne s’entendent plus des oreilles. L’indélicate audace du sort ne triomphe que sur les vaincus et le vainqueur est toujours babylonien, il s’agira encore de le répéter pour y croire.

    Les Hébreux sauraient-ils se défendre ? C’est un fait nouveau et inattendu. Celui qui sous-estime l’histoire surestime, de ce fait, sa destinée. Le réveil des consciences sera peut-être difficile mais nécessaire à la justice.

    Il est certain que l’avenir proche sera pleinement décisif pour Béthel et Babylone, sans compter l’aversion actuelle du roi de Jérusalem pour l’entremise. Il n’est point de hasard dans les conflits bien organisés, qu’on veuille bien le croire ou non. Tout porte un nom, même pour les aveugles de circonstance, trop déterminés à porter coup bas.

    Le point d’orgue des évènements à venir n’est donc pas loin, avec des dénouements encore impalpables. Ce parfum de nuit fraîche devient finalement apaisant mais légèrement angoissant face aux détours de l’imagination. Le moment est bien choisi pour accompagner ces lignes qui ne cessent de se confier dans ce climat de contrée des grands âges, déjà écornées par les pages impatientes.

    Après Babylone, les heures passées sur les chemins de Mésopotamie,

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