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Les exilés de Jérusalem: Roman historique
Les exilés de Jérusalem: Roman historique
Les exilés de Jérusalem: Roman historique
Livre électronique135 pages4 heures

Les exilés de Jérusalem: Roman historique

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À propos de ce livre électronique

Suivez Alton Geneva et Magdalena Kissing dans leur périple jusqu'à Jérusalem.

Il y a, durant tout périple, le temps des sombres incertitudes, bien souvent traînées à travers nuits, dans le sillage des chevauchées. Alton Geneva et Magdalena Kissing, accompagnés de leurs trois amis, se dirigent désormais vers la cité de Jérusalem, traversant le désert de Syrie et découvrant, aux bons vouloirs de la providence, contrées et cités clairsemées par-delà l’Euphrate et le Jourdain. Les mystères de Sumer resurgissent et l’histoire prend un nouveau sens, dans l’habituel jeu des interrogations, des stupeurs et des stupéfactions. De grâce, prenez le temps de vous ressourcer à proximité des sources ombragées, sous la brise sableuse qui effleure et enfouit, avant que l’intrigue n’ait raison de votre lucidité…

Au-delà de l'Euphrate et du Jourdain, découvrez les mystères de la région de Sumer dans ce roman historique empli d'aventures palpitantes !

EXTRAIT

Bethsabée s’arrêta brusquement au grand étonnement des autres, elle se retourna.
— Comment ? Vous êtes aussi entrés dans le tombeau de Nimrod, à Kish… C’est inattendu, réagit-elle, surprise du fait.
— Oui, dans notre fuite, nous nous sommes égarés à Kish et avons trouvé l’entrée du site, située sous le figuier desséché, expliqua Geneva.
— Grâce à sa curiosité, renchérit Magdalena, en parlant de l’antiquaire.
— Ou plutôt, à cause de sa curiosité, glissa subtilement Lugalz’.
La grande Mère assiste, sans voix, à la scène de petits commentaires.
— Sachez que ce sont les Nisiriens qui ont bâti l’hypogée de Nimrod, à l’époque de la Grande Mère Sémiramis. Vous n’avez rien à craindre, ici, ces pavements de marbre sont tous décoratifs, précisa-t-elle.
— La Grande Mère Sémiramis, dîtes-vous ? J’y suis ! L’artefact en granite, dans l’hypogée de Nimrod, comportant une longue inscription… Les derniers mots « La Grande Mère Sémiramis » avaient valeur de sceau. Mais qu’est-ce que cela signifie ? s’interrogea Geneva.
— Exactement ce qui était écrit, répliqua Bethsabée, souriant devant l’intelligente remarque.
— Ce qui signifie que… Sémiramis a été, à son époque, la Grande Mère de cette cité, conclut Geneva, les yeux curieux, avec quelque hésitation.
Bethsabée rit de bon cœur, non sans intriguer les visiteurs.
— Mazal tov ! Vous êtes profondément perspicace, Alton Geneva. Venez, j’ai quelque chose à vous montrer, déclara-t-elle.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Après Mésopotamie je reviendrai, Olivier Auré inscrit donc ce deuxième opus, Les exilés de Jérusalem, à sa trilogie historique d’aventures. Écrivain amusé par les aménités rhétoriques et les tournures de mots, il emmène le lecteur sur l’imprévisible terrain de l’imaginaire et de la réflexion. « La persévérance est l’apanage des convaincus… ».
LangueFrançais
Date de sortie4 sept. 2019
ISBN9782851138590
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    Aperçu du livre

    Les exilés de Jérusalem - Olivier Auré

    Olivier Auré

    Les exilés de Jérusalem

    Roman

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    © Lys Bleu Éditions – Olivier Auré

    ISBN : 978-2-85113-859-0

    Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

    Préface

    Ne dit-on pas que la nuit porte conseil ? Surtout dans ces plaines désertiques qui s’avancent. Les lumières de Kerbela, à cette époque de l’année, sont ternes, voilées par le froid impétueux et les volutes ensablées.

    Les discussions sont intermittentes, laissant ainsi la place au désert, à la fois muet et sourd, en ces heures indues. Le bruit feutré des sabots des chevaux dans le sable râpeux semble ainsi tirer une constante révérence au nez de la situation. La nuit étoilée offre un beau ciel d’étoiles à la Mésopotamie assoupie et il est même étonnant de constater que ce spectacle n’a pas d’époque telle une splendeur des âges du temps.

    Les mines tranquillement effarées scrutent et sont subjuguées, malgré la course en avant. Les ombres se reconnaissent et s’entrecroisent au travers des rares lueurs nocturnes. La plaine d’Akkad s’étend à perte de vue, bercée et guidée par l’Euphrate jusqu’aux cités lointaines. Le temps s’efface au fur et à mesure, en laissant place à l’isolement et aux craintes les plus variées face aux éléments.

    Babylone sommeille probablement à présent. Tant mieux. Les armées de Nabuchodonosor II ne songent pas encore à la route de Jérusalem, ce qui laisse deux ou trois jours d’avance pour réussir ce périple.

    La prochaine étape est l’oasis d’Ayn al-Tamr, la source de dattes. Il sera temps, arrivés à destination, de s’y reposer quelques heures et d’amasser des provisions car le désert, quoiqu’on en dise, est très éreintant pour la santé de tout téméraire qui se respecte.

    Seul le vent dicte sa loi et c’en est bien assez. La cadence est variable, au travers des obstacles de la route. L’Euphrate n’a pas été très difficile à traverser, en effet, divers ponts et passages de fortunes sont empruntables, voire même des barges encordées aux rivages, bien souvent ensablées.

    Tel un corridor imaginaire, le chemin s’improvise, carte à la main et les astres en observation. Le reg est immense et laisse profiler des formes obscures révélant un environnement inconnu, hostile et sauvage. Kerbela approche car ses lueurs lointaines s’intensifient. Voilà bientôt un bēru que cela dure.

    Cette région de Basse-Mésopotamie n’est certes pas la plus aride. Bien au contraire, elle bénéficie de la proximité de lac et d’oasis, providentiellement bien situés aux carrefours commerciaux, fournissant au voyageur le répit et le repos en maigres consolations. La géographie particulière et unique en fait un lieu d’importance où manœuvrent grandes caravanes, escrocs de grand chemin, philanthropes des lendemains et nomades en quête d’espaces. Le lac de Razzaza y déploie sa notable envergure et ses paysages charmeurs dans un environnement où, normalement, eau et soleil font difficilement bon ménage. Cela est rassurant de découvrir que cette singularité existe en certains endroits, tels des havres bénis des dieux où la trêve des éléments trouve sa place.

    La cité de Mari est encore très loin au Nord-Est mais sa direction est certaine, l’Euphrate y veille. La grande plaine d’Assyrie s’étend en grâce au travers des cours des deux frères-fleuves et prolifère de cités et bastions. La Haute-Mésopotamie se profile peu à peu, en ne dévoilant que ses mystères.

    Le présent périple aurait de quoi décourager certains esprits enjoués, même les plus téméraires. D’ailleurs, mieux vaut ne pas parler de Palmyre et Damas, à cette heure, car ces contrées lointaines ont de quoi nourrir que trop l’imagination. La propagation d’espoirs inconsidérés à ce sujet serait malvenue. « Les présages ont donc l’air de ce qu’ils sont », diraient certains esthètes de la commune pensée. Jérusalem reste donc, en ces heurts, un vœu pieux.

    Les armées de Nabuchodonosor II frétillent déjà à Babylone et l’avance prise par Geneva et ses amis ne sera pas de trop. Traverser un désert pour une caravane militaire n’est pas chose facile, comment va-t-elle opérer ? Les prévisions de Geneva sont-elles justes ? Cela reste un mystère. Il est aisé de penser qu’elle sera certainement bien attelée à sa survie jusqu’à Jérusalem, les mauvaises surprises ne sont jamais bien loin.

    Quelles que soient la direction et la stratégie, les jalons posés peuvent se révéler périlleux et décisifs dans une bataille. La situation est presque préoccupante entre les « faisons que » et les « pourvu que ». Cette terre tiraillée n’est plus que le théâtre de conquêtes au nom de l’eau, la grandeur et le pouvoir, au cours desquelles rivalisent agresseurs, poursuivants, exilés poursuivis et agiles itinérants. Il se pourrait bien que la province de Kerbela, calme pour l’heure, connaisse grande affluence pour des raisons qu’elle ne cessera d’ignorer. La croisée des chemins est peut-être ici un terme presque commun.

    Après Babylone, nous allons découvrir les méandres inconnus du grand désert syrien, bordé délicatement par l’Euphrate, incompris des scribes géographes les plus éminents. Nous serons sur ces chemins, face à l’appel des cultures de cités antiques, au travers desquelles des destins grandiront. Certes, le confort citadin de la cité de Babel contraste fortement avec le spectacle insensible et éphémère du désert, mais, d’un certain point de vue, nous savons d’où nous venons. Il est nécessaire de se familiariser aux pas des dromadaires, que l’on croise fréquemment, en certains endroits, sans cesse pourvus d’un rictus dont ils ont le secret.

    Les palmeraies se multiplieront bientôt, mais temporairement. Les contemplations pensives et futiles risquent d’être nombreuses car les rares moments de bonheur provoquent les introspections les plus effrénées. Les caravaniers ribotent encore dans leurs grands campements, les routes sont longues et les escales animées.

    Un vent froid frémit au travers des indispensables étoffes, épaisses et bien utiles pour ce climat si particulier. Le silence réside encore sur les lèvres, la concentration y est bien pour quelque chose. Kerbela se présente enfin à quelques centaines de coudées. Le repos sera court et discret. Un abreuvoir pour les chevaux serait aussi bienvenu.

    Il est impressionnant de voir toutes ces plaines désertiques qui se prolongent à l’horizon de ces cités implantées par la magie de l’eau. Le paradoxe est effrayant et suscite des interrogations. Les yeux du voyageur sont souvent harassés par le contraste. Le plus grand courage, ici, est de repartir. Nul besoin de justifier sa présence, le désert le fait déjà. Pas de questions incongrues et embarrassantes, personne n’importune ou n’interpelle personne, il est très rare de voir des visages familiers, à l’exception des sédentaires de l’endroit.

    Le cinquième bēru vient de poindre. Le calme avoisinant est inhabituel pour tout Babylonien qui se respecte. Un bēru de pause est approprié avant de reprendre la route vers Ayn al-Tamr, l’oasis la plus réputée de cette région. Pour l’instant, toute précipitation est inutile, l’environnement incite à la plus grande prudence. Lugalz’ recommence enfin à discuter avec Geneva, les paroles reviennent petit à petit dans le groupe éreinté. Les rues pavées grossièrement inachevées au travers des habitations endormies montrent que le lieu est certes fréquenté mais sommairement retranché. Il n’y a pas de grande inquiétude à avoir. Tant mieux. Un endroit discret pour se reposer, à l’abri des regards, conviendra, loin du centre de cette cité et de sa petite ziggourat.

    La nuit s’est abattue sur cet endroit isolé, loin des turpitudes de Babylone. Les petites plaisanteries de Lugalz’ animent désormais les conversations.

    Le lac de Razzaza n’est pas très loin d’ici, à vol d’oiseau. Il faut prendre le temps mais il ne faut pas en perdre. Le vent souffle à travers les ruelles et rumine allègrement dans les points hauts de la cité. Un silence sans vie entoure Kerbela mais la première étape est atteinte.

    La route de Jérusalem est encore longue. La crainte d’un tel voyage se lit sur chaque visage, bien dissimulé derrière les sourires. Nous sommes en route pour une aventure bien particulière, entachée d’obstacles mais des plus humaines. Si vous souhaitez y prendre part, prenez grand soin de vous reposer sur les lignes que trace le chemin

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