Mon cœur à son passé renonce
Le comte apprécia les vastes salles, pourvues de longues tables, propres à recevoir les objets que le sol de Deir el-Médineh voudrait bien lui livrer… On y entreposa les caisses renfermant son matériel, tandis que malles et sacs étaient portés à l’étage. Les pièces étaient meublées avec goût et rien ne manquait, à la grande satisfaction des voyageurs qui allaient y passer de longues semaines.
À l’arrière de la maison, Agnès eut la surprise de découvrir une volière peuplée d’oiseaux qu’elle ne connaissait pas, mais dont les couleurs et le chant la ravirent.
Une collation fut servie dans l’un des salons ouverts sur les terrasses et l’on y picora beignets et galettes légèrement caramélisés, avant d’opter pour un repos bienvenu. Seuls le comte et Nicolas restèrent pour travailler.
Chapitre 25
Le jour n’était pas encore levé quand les deux cousins, Victor de Lassalle et sa fille traversèrent le Nil escortés par Nicolas de Laval. Ce dernier avait réservé un bateau pour franchir les quelques lieues qui les séparaient de Karnak. La felouque glissait sans le moindre bruit si ce n’était, par moments, le flop de l’aviron plongeant dans l’eau, à intervalles réguliers. Une légère brume voilait les rives. Tout était si calme que personne ne parlait…
Imperceptiblement, la brume se colora, s’effilochant par lambeaux, comme absorbée par le jour. À l’est, la nuit avait cédé, tandis que les premières constructions de Karnak semblaient sortir du néant. On accosta dans une
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