Jamais seule: Autobiographie paranormale
Par Marie Rousselet
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À propos de ce livre électronique
En apprenant que mon mari allait changer de travail et que nous allions déménager, j'ai immédiatement pensé que ma vie allait être bouleversée. Je me voyais sereine, avec une vie de famille épanouie. Nous avions choisi comme petit nid un appartement charmant, situé dans une vieille bâtisse. Je m'y sentais bien au début. Au début seulement... Des événements ont commencé à se produire, troublants dans un premier temps. Puis, ils ont pris de l'ampleur jusqu'à devenir imprévisibles, violents, maléfiques. Je ne savais pas en emménageant ici que je venais de poser mes valises en enfer!
Découvrez ce témoignage du paranormal auquel notre auteure est confrontée depuis son plus jeune âge !
À PROPOS DE L'AUTEURE
Marie Rousselet, née Casanova, voit le jour le 14 juin 1981 à Ploermël, au cœur de la Bretagne. Mariée et maman de quatre enfants, elle se passionne très vite pour le paranormal auquel elle est régulièrement, et très tôt, confrontée. Dès son plus jeune âge, elle perçoit le subtil et en fait, à l’âge adulte, un vaste sujet d’études, puis un métier en parallèle de sa profession de rédactrice freelance.
L’écriture a elle aussi toujours fait partie de sa vie. C’est pourquoi elle choisit d’allier ses deux passions en relatant ce qu’elle vit régulièrement, sous forme de véritables témoignages d’événements qui fascinent autant qu’ils interpellent.
Elle vit actuellement dans le Jura et se consacre entièrement à sa famille, ainsi qu’à ses deux professions qu’elle exerce avec fascination.
En savoir plus sur Marie Rousselet
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Aperçu du livre
Jamais seule - Marie Rousselet
Paranormal
Editions « Arts En Mots »
Illustration graphique : © Graph’L
Préface
Le livre que vous vous apprêtez à lire est un témoignage particulier, qui traite de sujets parfois difficiles à croire. L’au-delà fascine autant qu’il interpelle et effraie parfois.
Vous y découvrirez mon propre vécu, sur une période bien précise de ma vie. Je ne cherche pas à convaincre qui que ce soit de l’existence d’un autre monde ou des fantômes. Chacun est libre de trouver en ces lignes une réponse à des questions qu’il pourrait se poser : la confirmation de ce que vous savez déjà ou de ce que vous pensez savoir, l’envie de frissonner un peu en espérant au fond de vous que ce n’est pas vrai ou encore la preuve que ma santé mentale laisse sérieusement à désirer !
Les faits que vous lirez sont réels, je vous le garantis. À vous d’en apporter votre propre conclusion…
À mon mari et à mes enfants
Chapitre 1
— Je suis pris !
C’est par ces trois petits mots que Sylvain me signifiait qu’enfin, notre vie allait pouvoir changer. Il était pris ! En CDI ! Finie l’intermittence du spectacle, terminées les longues tournées qui l’empêchaient de vivre pleinement sa vie de famille ! Je vais retrouver mon mari, connaître les joies des week-ends passés ensemble, les plaisirs des fins de journées savourées en couple.
Et les enfants ! Vont-ils être heureux de profiter de leur papa ! Baptiste, le petit dernier, arrêtera sûrement de le rejeter comme il le fait et finira par adopter ce père trop longtemps absent.
Je serrai longuement mon mari contre moi. Je pleurais et riais à la fois. Je n’en pouvais plus de cette demi existence de femme au foyer, mariée et célibataire à la fois. Nous sommes parents de trois enfants de moins de cinq ans et la paternité de Sylvain était à l’image de son statut : intermittente. Baptiste, tout juste un an au compteur, ne reconnaissait même pas son propre père et lorsque ce dernier était à la maison, il s’accrochait à moi comme une bernique à son rocher. Ses hurlements trahissaient sa volonté de ne pas se voir approché par cet homme, dont le cœur se brisait à chaque fois que la petite main potelée le repoussait.
Quant aux filles, elles avaient pris le pli de ne plus vivre qu’avec moi et vivaient les retours de Sylvain comme un bonus. Elles en étaient venues à ne plus me demander où il était et se contentaient du baiser uniquement maternel du soir.
Je souffrais de cette situation autant que mon mari. Voir ses propres enfants le rejeter ou l’ignorer me tordait les tripes. Ce n’était pas comme ça que je concevais ma vie de famille. Quand on est gamin, on a toujours un idéal et là, j’étais loin de l’avoir atteint. Alors bien sûr, j’avais trois beaux enfants, comme je l’avais espéré. J’avais épousé l’homme de mes rêves. Toutefois, ça ne suffisait pas. La façon dont tous ces éléments s’imbriquaient était loin d’être épanouissante. Je m’échinais au quotidien à éduquer, câliner, soigner et nourrir ma volée de moineaux. Leur reconnaissance était plutôt maigre et le soir, j’avais plus souvent envie de les mouliner que de les bisouiller. Mes nerfs étaient en pelote, du matin jusqu’au soir. Je n’éprouvais plus aucun plaisir, et faisais en sorte qu’ils ne manquent de rien, en me demandant à quel moment j’allais pouvoir souffler un peu. Leurs demandes incessantes meublaient chaque minute de la journée. Je devais pourvoir à tout, sans me reposer sur personne. J’enviais mes amies qui, le soir venu, pouvaient se décharger sur un papa bien content de donner le bain à sa progéniture. Chez nous, le bain était expéditif, le repas devait se prendre dans le silence le plus complet (chaque soir était un échec mais mes espoirs n’avaient d’égal que ma persévérance) et le coucher était réalisé en deux coups de cuillère à pot. Les histoires ne firent pas long feu face à ma lassitude générale et grandissante. Et s’il prenait l’envie aux filles de papoter dans leur lit, je me transformais en dragon rugissant. Je n’avais que ces quelques heures en soirée pour profiter du calme. Il était donc hors de question qu’elles me les gâchent en discutant de leurs copains d’école.
Quant à Sylvain, sa vie de nomade avait été follement épanouissante jusqu’à l’arrivée de Numérobis. Être père de deux enfants sans vraiment pouvoir les voir commençait à lui peser. Il adorait son métier de comédien et de metteur en scène et partait avec un réel plaisir fouler les planches de France et de Navarre. Son dernier spectacle avait d’ailleurs connu un grand succès et c’est à la naissance du petit dernier que les choses se sont accélérées pour lui. Une énorme tournée lui tendait les bras. Ses sacrifices n’avaient pas été vains et il touchait du doigt ce pourquoi il avait œuvré ces dix dernières années. Un rêve se concrétisait, à mesure que mon ventre s’arrondissait à nouveau.
Baptiste est né le 12 juillet 2014, Sylvain est parti en tournée six jours plus tard. L’année qui a suivi fut jalonnée par ses nombreuses absences, qui m’ont réduite à l’état de machine exécutant froidement chaque geste du quotidien, en se demandant quand cela s’arrêterait.
Et ce moment est enfin arrivé, à l’aube du premier anniversaire du benjamin.
Sylvain m’avait soufflé ces quelques mots « Je suis pris » juste avant de monter sur scène. J’étais toujours fière de le voir jouer mais ce soir-là, ce sentiment était encore plus fort. Il se mêlait à une joie indescriptible et à un soulagement intense. Ma tête échafaudait des beaux plans d’avenir : j’allais pouvoir retravailler, me consacrer un tout petit peu à moi et surtout, surtout … j’allais enfin savourer les plaisirs simples d’une vie plus normale.
Une fois la représentation terminée, Sylvain fut chaleureusement félicité pour son jeu et pour son nouveau poste. Cependant, une question revenait systématiquement :
— Ça ne va pas trop te manquer de ne plus jouer ?
Cette interrogation me taraudait aussi : « Et si je l'empêchais de réaliser son rêve ? Et s’il en venait à regretter son choix ? » Sylvain affirmait qu’il était heureux de pouvoir poser les valises et d’endosser son véritable costume, celui de père. Cette réponse me satisfaisait amplement.
Dès le lendemain, nous envoyâmes une lettre de dédite à notre propriétaire et nous nous lançâmes dans la recherche de notre nouvelle maison. Celle que nous occupions était bien trop éloignée du futur emploi de Sylvain.
Notre budget était serré, incompatible avec nos souhaits d’espace et de confort. Les belles maisons étaient hors de prix et ce qui correspondait à notre budget nous donnait des frissons dans le dos. Il nous semblait que le papier peint à fleurs jaunies était revenu à la mode.
Nous