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Mathilde - Tome 2: L'Appel des Dunes
Mathilde - Tome 2: L'Appel des Dunes
Mathilde - Tome 2: L'Appel des Dunes
Livre électronique210 pages3 heures

Mathilde - Tome 2: L'Appel des Dunes

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À propos de ce livre électronique

Sa vie n’était faite que de poésie, d’Amour, et d’attentes inassouvies. Mathilde ployait sous son lourd et immense fardeau qui l’écrasait, la pressait cruellement presque jusqu’au sol. Entre l’ombre et la lumière, elle était habitée par le reflet de Zaïm, l’homme pour qui son cœur battait jour et nuit. Elle l’avait appelé sans relâche à revenir sur la Terre. Dans sa négativité, l’homme qu’elle aimait tant, lui renvoyait sans cesse le côté obscur de l’Unique et belle Histoire d’Amour qu’elle avait imaginé vivre éternellement avec Lui. À bout de force, désespérée, elle avait préféré le laisser s’envoler vers la Liberté pour mieux le rêver. Jusqu’au jour, où elle entendit cette petite voix que lui lançait le Désert. Il l’appelait pour un long et grand voyage. Mathilde fut comme envoûtée par cette voix, dictée par l’Appel des Dunes. Sans se retourner, elle partit rejoindre l’Inconnu. Guidée par la magie et la grandeur de l’Infini, allait-elle pouvoir se débarrasser de son désespoir ? Allait-elle pouvoir déposer ses encombrantes désillusions dans l’Immensité du Désert ?…

À PROPOS DE L'AUTEURE

Tia Bès est née en 1954 dans l’Ariège et vit à Carcassonne. Elle se passionne dès l’adolescence pour la poésie. Fascinée par les mots, elle commence elle-même à en écrire. Après avoir publié plusieurs recueils de poésie, elle se décide à déployer plus largement son enthousiasme et son goût pour l’écriture, à travers un premier roman poétique : Mathilde. Attirée par une petite voix mystérieuse, elle poursuit ce beau conte vivant avec ce deuxième tome.
LangueFrançais
ÉditeurLibre2Lire
Date de sortie18 mars 2020
ISBN9782490522903
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    Aperçu du livre

    Mathilde - Tome 2 - Tia Bès

    Résumé du Tome 1

    Éprise de liberté et d’évasion, Mathilde avait quitté la Terre et les humains pour vivre de manière intense ses rêves de Princesse ! Elle avait déserté son pays, sa région de San Antonio, les lacs, les volcans, les plantations de café, les champs de maïs et de canne à sucre. Un soir de pleine lune, légère comme le papillon, elle s’était envolée vers une Planète inconnue. Ce fut pour elle une découverte extraordinaire aux couleurs ardentes et passionnées. Au bout de ce long voyage, sous les reflets des étoiles, elle se réveilla dans la féerie d’un autre Univers. Un habit de lumière l’enveloppa d’éclats dorés. Sous un halo éblouissant, une navette spatiale se posa alors en douceur sur le sable fin de ce Royaume immense et merveilleux, sans barrières ni limites. Majestueuse, une belle silhouette élancée descendit lentement les marches d’un long planeur hypersonique. Une haute présence altière plana au-dessus d’elle. Elle venait de croiser un Prince. Il s’appelait Majid. Émerveillée, elle le côtoya jour et nuit pendant de nombreux mois, sans se lasser. À ses côtés, au sommet d’un autre Monde, elle se laissa emporter par la poésie et la magie de cette apparition. Leurs deux âmes poétiques s’enlacèrent et se marièrent dans un beau concerto interminable. De syllabe en syllabe, ils voyagèrent dans des poèmes hors du temps. Majid était irréel, il habitait le ciel. Il était le Maître de l’Univers. Il devint le messager de ses rêves et de ses écrits. Sa belle Aura rayonna sur elle et les lia à jamais. La valse du temps n’avait pas d’emprise sur eux. Elle dansait sans fin sur le toit du Monde. Il était beau comme un Dieu, mais c’était un vrai Prince. Pour continuer à l’approcher, elle s’enveloppa dans une bulle d’émotion, essaya de franchir l’abîme géant des deux Univers qui les séparaient. Blottie dans l’étendue de ce Royaume fictif mais extraordinaire, Mathilde vécut auprès de lui une belle et délicieuse histoire surnaturelle qui l’aida à oublier peu à peu son quotidien peu glorieux.

    Quelques mois plus tard, elle se sépara de Romano, l’homme qui partageait sa vie sur la Terre. Elle s’éloigna complètement de lui, et perdit aussi Majid. Le départ du Prince coïncida avec son divorce. Le Prince partit loin d’elle, pour ne plus revenir. Mais avant de s’évaporer dans le ciel, de là-haut il lui dit :

    « Fleur, ma douce fleur, je dois te quitter. Je t’ai ouvert le chemin de la poésie. Je t’ai aimé comme un père spirituel, mais maintenant tu dois poursuivre ta route toute seule. Nous ne vivons pas dans le même Monde, nos cultures sont différentes et opposées. Je ne peux rester près de toi plus longtemps. Je ne suis pas réel. Je suis d’une autre religion. Je n’ose même pas te toucher. Cela m’est interdit. Je ne dois que t’effleurer, te respirer comme une rose. Je ne suis qu’un esprit sans corps et toi, tu es une vraie femme. Comme je t’aime vraiment, de là-haut, je vais prier pour toi et faire en sorte de t’envoyer un homme digne de toi. Je dois rester sur ma Planète. Je sais que tu m’aimes, ça me suffit. »

    Jamais elle ne put oublier Majid. Elle garda pour Lui une infinie tendresse.

    Depuis son Royaume, il veilla sur elle. Depuis la Terre, elle aperçut toujours dans le ciel une petite étoile qui brillait et qui la guida vers ce nouveau conte de fées qui s’offrait à elle : Le Prince lui envoya un véritable homme qui s’appelait Zaïm. Avec cet homme-là, un homme bien en chair et en os, elle partagea une grande histoire d’Amour hors du commun.

    Elle accepta tout naturellement ce magnifique cadeau humain qui descendait tout droit de cette Planète qui l’avait bercée dans un sublime Univers, différent du sien.

    Elle était prête à rencontrer Zaïm.

    Elle avait été très émue par son arrivée. Derrière la vitre sans tain de la salle d’attente du terminus, avant qu’il ne la voie, fiévreuse, elle l’avait observé silencieusement. Perdu dans cette aérogare, ses bagages à la main, Zaïm semblait curieux de la connaître enfin, et aussi très impatient de l’embrasser. Avant qu’il ne la regarde, sûre d’elle, elle l’avait pris par la main, en le dirigeant vers leur nouveau paradis.

    Pour la jeune femme, un véritable conte de fées naissait. Elle était vite tombée amoureuse de Zaïm. Elle l’aimait !

    Elle voua à Zaïm un Amour Absolu. Sous le souffle de cette tempête amoureuse, la douceur naturelle de la jeune femme avait coulé comme un doux murmure sur la tiédeur des jours et des nuits faisant naître chez Zaïm l’ardeur d’un torrent en crue. La caresse de ses mots avait su réveiller en elle le silence des ans. Les bribes du bonheur avaient tissé des mirages dorés dans le Temple de leur Amour secret. Le miroir du temps avait dessiné l’éclat d’un rêve coloré.

    Mathilde aima passionnément Zaïm. Elle ne pouvait envisager ni penser que son roman d’Amour avec cet homme musulman pratiquant était en danger et allait toucher bientôt à sa fin. Son rêve se brisa, sans crier gare. Pourtant, elle ne put chasser le souvenir de cette histoire qui revenait avec force la harceler de jour comme de nuit. Le train de ses réminiscences la laissa paralysée sur le quai immense de la solitude. Le cœur brisé, elle se morfondit et dépérit.

    Mathilde avait cru à l’Amour pur et unique, celui qui sait faire vibrer, celui qui fait voyager à l’infini ! Elle s’était donnée à Zaïm corps et âme pendant de longs mois.

    Cependant, rien ne s’était passé comme elle l’avait voulu. Sans appel, le couperet était très vite tombé, la laissant impuissante et désespérée. Subitement, Zaïm, déterminé, lui avait annoncé son départ irrévocable. Il repartit dans son pays retrouver tout ce qu’il n’avait pu espérer obtenir auprès d’elle. La mort dans l’âme, elle l’avait aidé à faire ses bagages.

    Ce fut les bras chargés de poésie, qu’un beau matin de septembre, il disparut au bout d’un minuscule quai de gare.

    Puis, le bateau qui l’attendait plus loin avait repris la mer l’emportant vers sa nouvelle vie.

    Depuis, les vagues renvoyaient à Mathilde le silence de ces longs mois de bonheur.

    Dans sa détresse, elle cria une dernière fois à l’homme qu’elle aimait :

    « Tu pars !

    Mais tout va me rapprocher de toi !

    Même si la nuit dans son sommeil tourmenté me recouvre de la douleur de ne plus te voir qu’en rêve, je vais toujours t’Aimer.

    C’est une grave erreur que de m’abandonner ! »

    Anéantie, elle le laissa partir, espérant qu’il revienne un jour sur sa décision. Elle l’attendit en vain patiemment pendant de longs et d’interminables mois. Lancinants, les jours qui passaient n’avaient plus aucun goût pour elle. Elle se blottit dans les larmes de son désespoir.

    Il ne lui restait plus que les grandes lignes d’un roman inachevé. Plus rien n’intéressait la jeune femme, sauf le but qu’elle s’était fixé : retracer par écrit la période la plus importante et la plus belle de sa vie sentimentale ; un projet de longue haleine certes, mais primordial pour la survie de cet Amour immense qu’elle vouait à Zaïm. Pour Lui, elle continua à écrire la suite de leur histoire. La passion qui la dévorait lui donna la force de la faire revivre et de la partager.

    Son histoire ne lui appartenait plus.

    Elle avait envie de l’offrir à la Terre entière.

    Quelques mois plus tard, elle publia, « Mathilde », le Tome 1 de son roman.

    Prélude

    Quelques mois après, elle écouta une petite voix mystérieuse qui lui venait depuis le Désert.

    Cet appel depuis l’autre bout du Monde, la conviait à un long et grand voyage. Mathilde fut comme envoûtée par cette voix, dictée par l’Appel des Dunes. Sans se retourner, elle partit rejoindre l’inconnu. Guidée par la magie et la grandeur de l’Infini, allait-elle pouvoir se débarrasser de son lourd fardeau ? Allait-elle pouvoir déposer les encombrantes valises de la vie dans l’Immensité du Désert ?

    En attendant son départ, elle imagina un monde secret, celui où plus personne ne s’aimait. Dans cet univers imaginaire, il n’y avait plus que le vent du large pour balayer les vagues et les nuages de cet Amour malheureusement compromis.

    Seuls, les oiseaux déployaient leurs ailes au-dessus du grand lac du désespoir. Seules, les coques des barques vides se frôlaient. Seules, les heures silencieuses berçaient le temps. Il n’y avait plus que le soleil désormais pour la réchauffer.

    C’était un monde où demain n’existait plus.

    Elle poursuivit ce beau Conte vivant, en écrivant, le Tome 2 de Mathilde, qu’elle appela « l’Appel des Dunes ». Cet appel venu de l’Infini allait-il la délivrer de ce lourd fardeau qu’elle portait à bras le corps et à bras le cœur ?

    Chapitre 1

    Hors saison

    On devait être hors saison, la dernière saison où l’herbe ancienne se fane dans les bacs à fleurs délaissés par le temps qui passe. Un écran de fumée se dressait sur les murailles du jardin abandonné. C’était le silence qui résonnait le plus, jour et nuit dans la grande maison aux volets clos. Harassé de lumière, l’été lui aussi, s’était peu à peu éteint, sur le nid douillet des jours heureux. Rien n’avait pu laisser présager la suite malheureuse de leur histoire.

    Éparpillées

    Sur le guéridon en bois de rose

    Des perles blanches

    Sommeillaient

    Dans l’antichambre grise

    Sous les reflets irisés de la lune

    Du rouge carmin

    Se mélangeait

    À la parure de son collier

    À travers les vieilles tentures délavées

    Quelques rayons de soleil égarés

    Se posaient sur le silence

    Demain, elle partirait

    Sous un ciel bleu à perte de vue

    Le cœur rempli de Lui

    Sa beauté naturelle

    L’écrin étoilé de son visage

    La poursuivraient

    Tout le long de ce voyage

    Au bout du Monde

    Avec ce soleil vermeil

    Pour seul bagage…

    Mathilde n’avait rien oublié. 

    Elle se souvenait :

    Ses lèvres

    S’étaient posées sur sa vie.

    Les années du passé

    Avaient glissé dans l’oubli.

    C’était un enchantement !

    Il était sa Muse !

    Elle l’aimait, il l’aimait !

    Ils étaient si heureux !

    De ces instants d’Éternité, elle n’avait rien oublié. Son parfum d’homme flottait toujours dans la grande maison désabusée. La porte restait ouverte sur le jardin. Des effluves de fleurs d’oranger se mélangeaient encore à l’odeur du tabac roulé. Le cri de son absence hurlait dans le silence. Seuls, lui arrivaient le pépiement des moineaux et le vol trépidant de l’aigle blanc et noir qui plongeait son bec avide dans le lit trouble du lac tout proche. Sous l’aurore désenchantée qui criait son désespoir, l’immobilité des berges désertes berçait tous ces instants heureux devenus muets.

    Elle n’avait rien oublié. Son âme de poète et son enveloppe d’homme avaient su capturer la sienne.

    Quand il l’avait appelée Leïla comme dans un conte pour enfants, léger comme le vent, doux comme un nuage, le voyage avait des ailes, rêvait d’évasion, menait vers l’horizon, s’envolait au Palais de l’Infini…

    Elle se souvenait :

    D’un chemin magnifique où l’Amour lui avait paru infini. Ils l’avaient parcouru sans trop savoir où il menait, sans savoir où ils allaient. Autour d’eux, le soleil avait glissé sur les champs de cannes à sucre. Des rondes d’oiseaux musiciens avaient frôlé le ciel. Une petite brise légère avait enveloppé leurs deux silhouettes. Zaïm, comme à l’accoutumée, ne disait rien. Il avançait droit devant sans se retourner. Mathilde avait savouré ces longues promenades silencieuses dans la nature où le temps restait immobile. Plus rien ne comptait pour elle. Elle se sentait en vie. Auprès de lui, elle oubliait tout et ne pensait pas que leur belle histoire puisse s’arrêter un jour. Elle était très amoureuse de Lui. Son bonheur en était presque devenu insolent. Elle s’était laissé aller à tous ces bercements amoureux sans se soucier du lendemain.

    Elle était si heureuse !

    Pourquoi, mais pourquoi l’avait-il quittée ?

    Pourquoi, l’avait-il abandonnée ?

    Le saurait-elle un jour ?

    Ses larmes coulaient sur sa joie de l’avoir connu.

    Désespéré, l’été s’était abattu sur un tapis de grisaille et de feuilles mortes. Tous les plus jolis rêves de Mathilde s’étaient dissous un jour d’automne, doux comme un printemps. Un froid glacial l’avait ensuite envahie. Le cœur brisé, elle avait continué à écrire pour Lui. Sa plume amoureuse avait préféré le rêver, le bercer de ses mots. Elle lui écrivit des poèmes sur des préludes de Bach, fit valser ses mélodies aux quatre saisons, pour lui jouer des sonates au clair de lune, pour l’aimer toujours de mille étincelles intenses et brillantes. Elle écrivait toujours en embrassant encore le feu sacré de cet Amour pur et absolu. Pour penser à lui très fort, elle se promena aux mêmes endroits, fréquenta les mêmes lieux qu’ils avaient explorés ensemble. Autour du lac et des plantations de café où fleurissaient les dernières fleurs sauvages de l’été, elle alla respirer l’air frais du matin, elle alla regarder la pluie déposer ses gouttelettes parfumées sur les clochettes éphémères, sur les pétales mauves et blancs des derniers bouquets champêtres de l’ultime souffle des jours heureux. Le bonheur s’était enfui mais elle se souvenait :

    Elle savait bien que :

    Seul le silence du désert

    Effacerait l’empreinte de leurs pas

    Seules, les roses des sables

    Parfumeraient

    Les journées de solitude

    Diaphane et léger

    L’avenir retiendrait son souffle

    Un cortège d’étoiles

    Éclairerait leurs deux Univers

    Sur les dunes arrondies

    L’oasis du bonheur

    Ouvrirait encore ses portes à la vie…

    Même si c’était un peu fou, même s’il ne fallait plus, elle rêva toujours à Lui avec autant de passion et d’intensité. Plus rien ni personne ne l’empêcha de penser à Zaïm ni de l’aimer autant. Aujourd’hui, seule sa plume était devenue son seul remède, le seul à pouvoir soulager tous ces maux qui lui rongeaient le cœur et le corps.

    Elle se souvenait :

    D’un clair de lune, où leurs deux âmes s’étaient frôlées dans un long printemps éternel. Mais la nuit était subitement tombée. Tous ses mots d’Amour s’étaient décomposés sur les lignes de son absence. Le vide de sa présence muette, l’avait envahie toute entière. Dans ces instants de grande déchirure, elle aurait voulu avoir des ailes, pour les déployer dans le ciel, atteindre les plus hauts sommets pour arriver jusqu’à Lui…

    C’était pourtant écrit dans la couleur du firmament. L’Amour devenait fou, balayait les nuages, bravait les vagues les plus hautes. Gonflées par les ailes de la passion, ses voiles s’ouvraient en grand sur le vent de l’espoir. Ses élans amoureux voyageaient par-dessus la force de la tempête pour atteindre un autre Continent. Dans les profondeurs sous-marines, la mélodie de sa prose s’enivrait à marée haute, de la caresse des algues et des poissons. Des murmures parfumés d’iode balayaient l’horizon, venaient s’échouer sur l’autre rivage, pour y déposer leur soif d’aimer. Elle aimait un poète !

    Face à la mer, elle divagua :

    Le roulement des vagues

    La berçait

    Elle aimait un poète

    Le même rêve envoûtant

    La poursuivait

    Revenait la hanter :

    Elle aimait un poète

    C’était comme un joli songe interminable

    Qui la tenait éveillée :

    Allongée sur un lit de sable

    Une chevelure noire et bouclée

    Caressait sa joue

    Au milieu des étoiles

    Comme Saint-Exupéry

    Il l’emmenait

    Dans un vol de nuit

    Voir le Monde d’en haut

    Pour balayer

    Les frontières qui les séparaient

    Sur les cimes enchantées

    De ce beau jardin

    Respirait le silence

    Le ciel les unissait…

    Elle ne pourrait plus jamais écrire sans imaginer ses pas de géant sur les allées du parc, où à l’ombre des feuillus, il lui lisait ses nouveaux poèmes, tous ces mots ivres de vent, de soleil et de liberté, tous ces voyages intérieurs hors du temps qu’il lui laissait deviner. Elle ne pourrait plus jamais écrire de la poésie sans le voir assis à son bureau, sa cigarette roulée enfumant la chambre rose de ses volutes

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