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Rudolph Valentino, un amour d'antan: Roman biographique
Rudolph Valentino, un amour d'antan: Roman biographique
Rudolph Valentino, un amour d'antan: Roman biographique
Livre électronique123 pages1 heure

Rudolph Valentino, un amour d'antan: Roman biographique

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À propos de ce livre électronique

Le temps d'une nuit avec l'homme le plus désiré du monde...

Paris, une nuit de mars 1924
La vie de Gabriel bascule. Les bouillonnements de sa jeune adolescence en font l’amant d’un soir de l’homme le plus désiré du monde.

New York, 23 août 1926
Une voix — celle de Rudolph Valentino, « le grand séducteur » —, que le cinéma parlant n’a pas eu le temps de faire parler, se tait définitivement.

Toulouse, 2 avril 2015
Monsieur Gabriel s’éteint.
Il m’avait confié ses mémoires.

A travers ce roman, plongez dans le Paris des années 20 et découvrez l'histoire de Monsieur Gabriel, jeune amant d'une nuit de Rudolph Valentino, le célèbre acteur italo-américain.

EXTRAIT

Que nenni ! Une fois à l’extérieur, Rudy lui dit au revoir en lui tapotant l’épaule, avant de partir dans des directions opposées. Gabriel espérait quelque chose de plus qui n’est pas venu…
En chemin, lui revient à l’esprit qu’il a oublié de lui parler de ses douleurs aiguës à l’estomac ; il s’en retourne et rattrape Valentino juste avant qu’il ne monte dans un taxi, une Lorraine-Dietrich :
— Et tes maux d’estomac, Rudy ?
— Ils sont de plus en plus réguliers et violents, répond Rudolph Valentino avec un petit rictus qui peut s’apparenter à un faible sourire.
Il promet de voir un spécialiste.
Ses amis s’impatientent, le pressent. Ils ont soif de liberté, de musique, de danse et de fête. Car aux États-Unis, la Prohibition a fait basculer la fête dans la clandestinité. De fait, ses amis américains veulent plonger dans une longue nuit, fantasme fragile de paradis retrouvé…
Mais le temps semble s’être arrêté. Rudy et Gabriel ressentent une impression très bizarre l’un et l’autre, une sorte d’appel, et Rudy ne recule plus : il attire enfin Gabriel à lui et l’embrasse d’un baiser si profond, si sincère que Gabriel a la sensation soudaine de tomber dans le vide, de flotter sur un nuage de bulles dorées…

À PROPOS DE L'AUTEUR

Dominique Choulant est l’auteur de plusieurs biographies d’actrices (Marilyn Monroe, Brigitte Bardot, Martine Carol, Isabelle Adjani, Marion Cotillard). Il a également publié trois romans et une pièce de théâtre. Rudolph Valentino, un amour d’antan est son quatrième roman.
LangueFrançais
ÉditeurEx Aequo
Date de sortie12 oct. 2018
ISBN9782378734541
Rudolph Valentino, un amour d'antan: Roman biographique

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    Aperçu du livre

    Rudolph Valentino, un amour d'antan - Dominique Choulant

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    Table des matières

    Résumé

    Rudolph Valentino, un amour d’antan

    Du même auteur

    Dans la même collection

    Résumé

    Paris, une nuit de mars 1924

    La vie de Gabriel bascule. Les bouillonnements de sa jeune adolescence en font l’amant d’un soir de l’homme le plus désiré du monde.

    New York, 23 août 1926

    Une voix — Celle de Rudolph Valentino, « le grand séducteur » —, que le cinéma parlant n’a pas eu le temps de faire parler, se tait définitivement.

    Toulouse, 2 avril 2015

    Monsieur Gabriel s’éteint.

    Il m’avait confié ses mémoires.

    Dominique Choulant est l’auteur de plusieurs biographies d’actrices (Marilyn Monroe, Brigitte Bardot, Martine Carol, Isabelle Adjani, Marion Cotillard). Il a également publié trois romans et une pièce de théâtre. Rudolph Valentino, un amour d’antan est son quatrième roman.

    Dominique Choulant

    Rudolph Valentino,

    un amour d’antan

    Roman historique

    ISBN : 978-2-37873-454-1

    Collection Hors Temps : 2111-6512

    Dépôt légal septembre 2018

    ©couverture Ex Aequo

    ©2018 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays.

    Toute modification interdite.

    Éditions Ex Aequo

    6 rue des Sybilles

    88370 Plombières les bains

    www.editions-exaequo.fr

    Toulouse, 2 avril 2015.

    Mathias me téléphone à 10 heures 20 pour m’annoncer d’une voix blanche :

    — Dominique, Gabriel est mort ; il s’est éteint paisiblement dans son sommeil.

    Passée l’émotion, cette annonce est une libération.

    Je n’oublie pas que la mort était là, plus près chaque jour, au point que Monsieur Gabriel attendait qu’elle le prenne par la main.

    Monsieur Gabriel aimait à ce sujet une phrase de Céline{1} qu’il se répétait tous les matins :

    « La vie n’est qu’une ivresse, la Vérité, c’est la Mort{2}. »

    Chaque soir avant de s’endormir, il se demandait s’il se réveillerait le lendemain, sans aucune tristesse.

    Monsieur Gabriel était âgé de cent six ans, seulement.

    Il aimait la vie plus que de raison.

    — C’est court la vie, disait-il. Elle passe comme un éclair…

    Puis il ajoutait, simplement :

    — Qui m’attendra au bout du tunnel, escorté de la lumière blanche ? Mes parents, Bill ou bien encore… Rudy ?

    Monsieur Gabriel était né le 11 décembre 1908.

    Il disait… Il était… Ce qu’il y a de plus troublant quand quelqu’un meurt, c’est cet exercice grammatical auquel les survivants se livrent très naturellement et qui consiste à transposer l’indicatif présent à l’imparfait.

    ***

    Mais qui était-il exactement ?

    Hormis un résident de maison de retraite — où il avait connu la première mort des personnes âgées, soit une mort par exclusion de la « vraie vie », celle des gens actifs — Monsieur Gabriel était soucieux de laisser l’empreinte d’un souvenir qui lui procurait une trace de bonheur dans sa mémoire, après une réflexion lancée par sa voisine de chambre, une nonagénaire.

    Elle lui avait dit :

    — On est devenu pas grand-chose : une table, un pot. On n’est plus vivant quoi, on est un morceau de bois…

    Dès lors, afin de n’avoir pas le sentiment d’être inutile, une nécessité s’était imposée à lui pour vaincre l’oubli : transformer ses souvenirs en projets, car il conservait une tête prodigieuse. En outre, bien qu’il fût centenaire, il avait une très bonne ouïe, mais avait besoin de lunettes.

    Quand on lui demandait le secret de sa longévité, sa réponse était très simple :

    — Toujours suivre ce que l’on aime et ce qui nous passionne.

    Monsieur Gabriel était assurément une image réconfortante de la vieillesse. Et ce, jusqu’à qu’il soit entré en maison de retraite depuis peu, contraint par sa famille « pour ne plus avoir de soucis »… D’où cette phrase poignante, lâchée à Mathias :

    — C’est gai pour personne de venir ici !

    ***

    Monsieur Gabriel et Mathias étaient d’anciens voisins du quartier Ozenne, avant qu’ils ne déménagent tous deux : le premier pour une maison de retraite, le second pour une nouvelle vie à deux.

    C’était au printemps 2010 que Mathias avait fait connaissance avec Monsieur Gabriel, place Saint-Georges ; ils sortaient tous deux d’un cabinet de voyance. Mathias était venu consulter afin de savoir si son nouvel amoureux était susceptible d’être « le bon » ; il avait du mal à croire en l’Amour, mais avait fini par s’inscrire sur un site de rencontres… Quant à Monsieur Gabriel, il voulait savoir s’il en avait « encore pour longtemps »…

    Le premier avait juste la quarantaine, le second 101 ans.

    La réponse avait été affirmative pour l’un comme pour l’autre. Mathias avait été ravi en pensant (à juste titre) qu’il était sur le point d’atteindre son but grâce à cette excellente nouvelle. En revanche, Monsieur Gabriel avait été atterré par la prédiction de Jacqueline : il allait quitter son bel appartement pour un logement plus petit, avec le souci des cartons à faire… Pour lui, c’était très surprenant et pour tout dire totalement inenvisageable. Monsieur Gabriel ne voulait sortir de chez lui que « les pieds devant » !

    — Le Bon Dieu m’a bel et bien oublié, maugréa-t-il à l’intention de Mathias.

    Sitôt sorti de sa séance de tarot, Mathias avait été singulièrement attiré par Monsieur Gabriel, assis à la terrasse d’un café de la place Saint-Georges, au milieu de gens qui profitent des rayons de soleil, en ce début d’après-midi. Monsieur Gabriel, appuyé sur sa canne Derby, attendait le taxi qui l’avait amené là et devait le ramener à son domicile.

    Lorsqu’il s’était aperçu que Mathias se tenait à une courte distance et l’observait, Monsieur Gabriel l’avait alors invité à s’asseoir à sa table. Mathias était envahi par un sentiment étrange devant le spectacle de ce très vieil homme, avachi sur sa chaise et qui se tenait à peine, visiblement en proie à une émotion forte. Une question lui taraudait l’esprit depuis qu’ils s’étaient croisés sur le seuil de la porte de la cartomancienne : qu’est-ce qui amène un vieillard à consulter ?

    — Je n’aime plus me voir vieillir, et ça fait longtemps que je suis prêt à partir, lui confia-t-il.

    C’était la raison de sa profonde souffrance que la chaleur de son regard bleu océan ne parvenait pas à masquer. Ses yeux laissaient transparaître une âme bonne et pure, comme on en rencontre peu.

    ***

    Depuis ce jour béni, Monsieur Gabriel et Mathias étaient restés en contact, la proximité de leurs domiciles aidant. Mathias se souvient encore de sa première sortie avec Monsieur Gabriel, qu’il avait amené, à sa demande, à la Cinémathèque de Toulouse pour voir L’Aigle noir{3}, un film muet en noir et blanc avec Rudolph Valentino, qui fit se pâmer nos aïeules.

    — C’est certainement la meilleure création que n’ait jamais faite Rudy, avait déclaré Monsieur Gabriel.

    L’acteur y joue un chef cosaque qui séduit les femmes en manœuvrant les sourcils et en frémissant de la narine. Mathias l’avait trouvé vraiment pas mal. Quant à Monsieur Gabriel, il était fasciné par Rudolph Valentino :

    — Rudy est l’un de mes plus vieux souvenirs, dit-il, réveillé par les sensations que lui procurait la vue de celui que l’on surnommait à l’époque « l’amant idéal » ou encore « le grand séducteur », mais aussi… « la houppette rose » !

    C’est ainsi que jour après jour, semaine après semaine, Monsieur Gabriel était devenu pour Mathias plus qu’un copain, plus qu’un camarade, plus qu’un frère, plus qu’un partenaire… Cela pouvait paraître surréaliste, mais il y avait bien là plus que de la sympathie entre les deux hommes : une réelle amitié était née au fil des échanges de confidences où chacun confiait ses projets, ses espoirs, ses joies, ses peines, ses souvenirs. Et Monsieur Gabriel affectionnait qu’ils se vouvoient entre quelques « tu » :

    — Ce n’est pas un « vous » de distance, c’est un

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