Giscard et nous
iscard n’avait rien pour nous plaire. Nous étions nés dix ans après cette guerre qu’il avait faite, engagé volontaire de 18 ans, au 2e régiment de dragons, qui lui avait valu la croix de guerre et qu’il n’évoquait pas. On ne parlait guère de ces choses. En ces temps-là, on était vaillant comme on est aujourd’hui automobiliste, dit drôlement Giono dans . Et puis les héros et les simples combattants avaient connu des fortunes diverses, l’oubli, la correctionnelle, les maroquins ou l’Académie française. Cela n’avait pas d’importance tant l’avenir était là devant nous, désirable. Il faut faire un effort de mémoire pour s’en souvenir à présent que tout est gris. A quelques exceptions près, nous ne voyions pas cet avenir aux couleurs de Giscard. Trop de continuité pour trop peu de changement, et la part du rêve sacrifiée au jeu
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