C’est une petite Vierge toute blanche, un peu cachée par un gros fauteuil, à gauche de la cheminée. Du haut de ses 40 centimètres, elle veille sur le salon de Gad Elmaleh, cocon beige et lumineux perché au sixième étage d’un immeuble parisien. « Un cadeau d’anniversaire de ma sœur Judith, qui connaît ma passion », précise-t-il. Car l’humoriste a un faible pour les représentations de Marie. Dans le couloir, un tableau la montre couronnée avec son fils dans les bras, façon icône byzantine. Dans la chambre trône une autre effigie, Madone à la ceinture bleue et aux mains jointes. C’est elle, Notre-Dame de Lourdes, la star de son nouveau film, Reste un peu (dans les salles le 16 novembre), alliage parfois désopilant d’autobiographie (beaucoup) et de fiction (un peu). Promis, on ne divulgâchera pas les péripéties de cette comédie, dans laquelle la plupart des personnages jouent leur propre rôle. Disons simplement que Gad rentre à Paris après une longue parenthèse américaine. Il se languit des siens, de ses amis et du couscous de sa mère. Surtout, il a rendez-vous avec une femme : la Vierge Marie. Les retrouvailles familiales virent à l’orage quand « Mams », Régine Elmaleh dans la vraie vie, découvre la fameuse figurine de Notre-Dame de Lourdes, cachée dans la valise de son fils. Chez les Elmaleh, juifs séfarades originaires du Maroc, on ne badine pas avec les traditions et les racines.
Gad Elmaleh fait son coming out catho
Oct 23, 2022
8 minutes
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