n demi-million de spectateurs en salles, une trentaine d’articles de presse, des invitations à la radio, à la télévision : sorti mi-novembre au cinéma, le film écrit et réalisé par Gad Elmaleh, connaît un joli succès commercial. Prouesse que ce récit intime, s’interrogeant sur la définition du judaïsme et la promesse du christianisme, tissé par l’humoriste moins cérébral dans le rôle du travesti de ou celui du flambeur de tant cette fois, le propos s’élève : l’histoire drolatique donc d’un quinquagénaire de retour des Etats-Unis, dont la mère, pétulante juive pratiquante, découvre dans la valise une statuette de Notre-Dame de Lourdes. En secret, il chemine vers le baptême, conversion vécue comme une déflagration par sa famille séfarade. Le scénario ne fait pas mystère de sa part autobiographique, soulignée par une confondante distribution : Gad Elmaleh joue Gad Elmaleh, sa mère Rebecca joue sa mère, son père endosse le rôle de son père, sa soeur celui de sa soeur, ses copains sont ses copains, le prêtre en soutane officie dans l’église Sainte-Cécile de Boulogne-Billancourt. Et puis, la sémillante soeur Catherine. Tenue monastique noire et blanche, elle s’appelle dans la vraie vie soeur Catherine, chargée de l’accueil des jeunes à Lourdes. La relation entre le juif hésitant,
Gad Elmaleh et l’étrange communauté des Béatitudes
May 25, 2023
7 minutes
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