Catherine Nay se moque d’être considérée comme une journaliste de droite : « Je n’épargne personne »
Honni mois de novembre qui la fait frissonner dans son cachemire noir. Tant d’êtres chers lui ont été enlevés autour de la Toussaint, son père, son frère, puis sa mère adorée, celle qu’elle appelle « ma reine », partie comme une plume, en 2004. Catherine Nay chasse le chagrin dans son appartement parisien tapissé de rideaux soyeux, de tableaux anciens, de masques et statuettes d’Afrique, joyeux bazar fossilisé, chic et sombre. Derrière les fenêtres, le soleil glacé dore les jardins de Matignon. Elle étend ses jambes de déesse dans le canapé léopard, écarte les piles de journaux, un éclair d’angoisse dans la pupille : « J’avais besoin de parler des disparus, mais ai-je bien fait? N’y a-t-il pas trop de morts dans le livre ? »
« La presse est devenue folle, trop de bashing ou trop de connivence »
C’est tout elle, cash dans ses ballerines à nœuds taille 40, éternellement pleine de doutes. Le tome II de ses Mémoires, «Tu le sais bien, le temps
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