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Physiologie du curé de campagne
Physiologie du curé de campagne
Physiologie du curé de campagne
Livre électronique73 pages28 minutes

Physiologie du curé de campagne

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À propos de ce livre électronique

Extrait : "Voyez cette petite bourgade ! La moitié de ses maisonnettes couvertes de chaume s'allonge dans la vallée aux vergers fertiles ! L'autre moitié domine le coteau, fier du rempart de ses murailles naturelles."
LangueFrançais
ÉditeurLigaran
Date de sortie11 févr. 2015
ISBN9782335038224
Physiologie du curé de campagne

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    Physiologie du curé de campagne - Ligaran

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    EAN : 9782335038224

    ©Ligaran 2015

    CHAPITRE PREMIER

    Sans préface

    Bonjour, Monsieur le Curé !…

    Voyez cette petite bourgade ! La moitié de ses maisonnettes couvertes de chaume s’allonge dans la vallée aux vergers fertiles. Quelle riante et verdoyante ceinture !

    L’autre moitié domine le coteau, fier du rempart de ses murailles naturelles.

    On dirait autant de petites reines qui, du haut de leur grandeur, laissent tomber un regard de dédain sur leurs sœurs de la vallée !

    Pauvres sœurs, qui ne sembleraient plus jouer que le rôle de vassales !

    Et cependant, rassurez-vous : ici point de vasselage, et partant point de domination. Nous sommes au village !

    Notre village est bien un peu vain et orgueilleux.

    Quel village ne l’est pas ?

    La vallée qui se trouve riche, excessivement riche, n’échangerait pas ses grasses prairies contre tous les trésors du Nouveau-Monde. Disons d’avance que de ce Nouveau-Monde elle n’a jamais entendu parler.

    Quant au coteau, debout sur ses rochers, il se drape dans sa cape de laine, comme un berger italien, la main appuyée sur sa houlette ; il se regarde comme imprenable, et plane dans l’immensité. Une étendue d’une demi-lieue, pour le village, voilà l’immensité !

    Où finit cette demi-lieue doivent commencer des rivages inconnus et mystérieux, que les plus hardis oseront seuls explorer.

    Et encore ces pèlerinages sont-ils fort rares ; ils font époque, et le soir, à la veillée, l’heureux voyageur ne manque jamais de parler des merveilles lointaines qu’il a découvertes.

    Dites-moi, ami lecteur, n’aimez-vous pas déjà ma petite bourgade ?

    Ne voudriez-vous pas y être né ? y avoir vécu, peut-être ?

    L’air qu’on y respire est si pur !

    Ses habitants sont de si honnêtes gens !

    Patience ! vous les aimerez bientôt encore davantage quand vous aurez fait plus ample connaissance.

    Nos bons villageois gagnent à être connus.

    De nos citadins pourrait-on en dire autant ?

    Salut, ma gentille petite bourgade ! Comme à un seul homme, je voudrais pouvoir te donner la main.

    Je t’offre mon amitié, mais à une condition c’est que je pourrai compter sur la tienne. Ce traité te convient-il ? Réponds-moi.

    La bourgade ne répond pas ; elle ne m’entend même pas.

    Et vraiment elle a bien d’autres occupations que celles de m’écouter et de me répondre.

    Mon Dieu ! que fait-elle donc ? et que se passe-t-il chez elle ?

    Belle demande !

    N’entendez-vous pas sa cloche qui sonne ? Et de quelle façon sonne-t-elle ?

    Ô cloche villageoise ! dis-moi pourquoi ces fringantes allures qui te donnent un faux air avec

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