La Dryade

Par H.C. Andersen

Nous voilà arrivés à Paris où nous voulons visiter l'exposition. Sur la place de notre hôtel, on est en train de planter un marronnier qui abrite une dryade : cette dryade, du temps où son arbre vivait dans la forêt, n'avait de pensées que pour Paris, la ville qui illumine les nuages la nuit. Avec l'arrivée du marronnier à Paris, son plus grand rêve se réalise. Mais ce rêve ne va-t-il pas la mener à sa perte ?-

• Langue: Français
• Éditeur: SAGA Egmont
• Date de sortie: 12 févr. 2021
• ISBN: 9788726238945

Aperçu du livre

La Dryade

Traduit par P. G. la Chasnais

Titre Original Dryaden

Langue Originale: Danois

Image de couverture: Shutterstock

Copyright © 1868, 2021 Hans Christian Andersen et SAGA Egmont

Cet ouvrage est republié en tant que document historique. Il contient une utilisation contemporaine de la langue.

ISBN: 9788726238945

1ère edition ebook

Format: EPUB 3.0

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Saga Egmont - une partie d'Egmont, www.egmont.com

LA DRYADE

Nous partons pour l’exposition de Paris.

Nous y voilà. Ce fut un vol rapide sans la moindre magie; nous avons été à la vapeur en bateau et sur terre.

Notre temps est l’ère du conte.

Nous sommes en plein Paris, dans un grand hôtel. Des fleurs ornent l’escalier jusqu’en haut, un tapis moelleux couvre les marches.

Notre chambre est agréable. La porte du balcon s’ouvre sur une grande place. Le printemps y est installé, il est venu à Paris en voiture, il s’est trouvé là en même temps que nous, il est arrivé sous la forme d’un grand marronnier au fin feuillage à peine éclos; comme il est vêtu de son charme printanier bien mieux que les autres arbres de la place! L’un d’eux ne compte plus du tout au nombre des arbres vivants, et gît, déraciné, sur le sol où on l’a jeté. A l’endroit où il se dressait, le nouveau marronnier va maintenant être planté et pousser.

Il est encore placé, droit et haut, sur le lourd tombereau qui l’a, ce matin, amené à Paris, de la campagne, à de nombreuses lieues d’ici. Pendant des années, il est resté là, tout à côté d’un chêne vénérable, sous lequel venait souvent s’asseoir le bon vieux prêtre qui contait des histoires aux enfants attentifs. Le jeune marronnier écoutait aussi; la Dryade qui était en lui était encore enfant; elle se rappelait le temps où l’arbre était si petit qu’il ne dépassait guère les hautes herbes et les fougères. Elles étaient alors aussi grandes qu’elles pouvaient l’être, mais l’arbre crût et s’éleva chaque année, huma l’air et la lumière du soleil,