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Les Meilleurs Contes de Noël
Les Meilleurs Contes de Noël
Les Meilleurs Contes de Noël
Livre électronique172 pages2 heures

Les Meilleurs Contes de Noël

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À propos de ce livre électronique

Hans Christian Andersen est l'un des auteurs pour enfants les plus connus et les appréciés au monde. Ses contes de Noël sont parfaits pour quand les nuits s'allongent and les enfants s'impatientent. Retrouvez ici dix de ses histoires de Noël les plus connues et laissez-vous emporter par la magie du conteur danois. Cette collection contient : "Le Sapin", "Le Nixe chez l'épicier", "Douze en voiture de poste", "Le Dernier Rêve du vieux chêne", "La Petit Fille aux Allumettes", "Le Nixe et la Patronne", "L'Homme de neige", "La Reine des Neiges", "La Vierge des glaces" et "L'Inébranlable soldat de plomb". -
LangueFrançais
ÉditeurSAGA Egmont
Date de sortie17 janv. 2020
ISBN9788726304787
Les Meilleurs Contes de Noël

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    Les Meilleurs Contes de Noël - H.C. Andersen

    Les Meilleurs Contes de Noël

    Original title

    H.C. Andersens Juleeventyr

    Copyright © 1889, 2019 Hans Christian Andersen and SAGA Egmont

    All rights reserved

    ISBN : 9788726304787

    1. e-book edition, 2019

    Format : EPUB 2.0

    All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrievial system, or transmitted, in any form or by any means without the prior written permission of the publisher, nor, be otherwise circulated in any form of binding or cover other than in which it is published and without a similar condition being imposed on the subsequent purchaser.

    SAGA Egmont www.saga-books.com – a part of Egmont, www.egmont.com

    DOUZE EN VOITURE DE POSTE

    Il gelait à pierre fendre, le ciel clair était étoilé, pas un souffle de vent. Boum ! un pot se brisa contre la porte. Pouf ! On tirait des coups de fusil en l’honneur de la nouvelle année ; c’était la veille du nouvel an ; la cloche sonnait minuit.

    Trateratra ! voilà qu’arriva la poste. La grande voiture de poste s’arrêta en dehors de la porte de la ville, elle amenait douze personnes, et ne pouvait en contenir davantage, toutes les places étaient prises.

    — Hourra ! Hourra ! criait-on à l’intérieur des maisons, où les gens fêtaient la nouvelle année, et venaient de se lever, leurs verres pleins, pour boire en son honneur.

    — Santé et prospérité pour la nouvelle année ! disaient-ils, une petite femme ! beaucoup d’argent ! plus de bêtises !

    Tels étaient les vœux, et l’on trinquait, et... la voiture de poste s’arrêta devant la porte de la ville avec ses étrangers, les douze voyageurs.

    Quelle sorte de gens était-ce ? Ils avaient passeports et colis, même des cadeux pour vous et moi et tout le monde en ville. Qui étaient ces étrangers ? Que voulaient-ils et qu’apportaient-ils ?

    — Bonjour ! dirent-ils au factionnaire de la porte.

    — Bonjour ! dit-il, car la cloche avait sonné minuit.

    — Votre nom ? Votre profession ? demanda le factionnaire au premier qui sortit de la voiture.

     Vois sur le passeport ! dit l’homme. Je suis moi !

    — C’était un gaillard en fourrure d’ours et bottes de traîneau.

    — Je suis l’homme en qui des tas de gens mettent leur espoir. Viens demain, tu auras le nouvel an ! Je jette les skillings et les dalers à la gribouillette, je donne des cadeaux, je donne même des bals, jusqu’à trente et un bals, je ne peux pas disposer de plus de nuits. Mes vaisseaux sont pris par les glaces, mais il fait chaud dans mon bureau. Je suis négociant et m’appelle Janvier. Je n’ai avec moi que des factures.

    Puis vint le suivant, c’était un loustic, régisseur des comédies, des mascarades, et de tous les plaisirs qu’on peut inventer. Son colis était un grand tonneau.

    — Nous en ferons sortir le mardi gras, beaucoup mieux que le chat, dit-il. Je veux amuser les autres et moi-même, car j’ai la vie la plus courte de toute la famille ; je n’arrive qu’à vingt-huit ! Oui, peut-être on m’ajoute un jour ; mais peu importe. Hourra !

    — Il ne faut pas crier si fort, dit le factionnaire.

    — Bien sûr que si, je dois le faire, dit l’homme, je suis le prince Carnaval et voyage sous le nom de Février.

    Et vint le troisième, il avait l’air d’un vrai jeune homme, mais portait la tête haute, car il était apparenté aux quarante chevaliers et savait prédire le temps ; mais ce n’est pas là un emploi très gras, c’est pourquoi il appréciait le carême. Sa parure était un bouquet de violettes à sa boutonnière, mais elles étaient bien petites.

    — Mars, marche ! cria le quatrième au troisième en le poussant. Mars, marche, entre au poste, il y a du punch ! Je le sens d’ici !

    Mais ce n’était pas vrai, il voulait seulement lui faire un poisson d’Avril, c’est par là que commença le quatrième voyageur. Il paraissait déluré, ne faisait pas grand’chose, et multipliait les jours fériés.

    — L’entrain, ça va et ça vient, disait-il. Pluie et soleil, on déménage et on s’installe ! Je suis aussi entrepreneur de déménagements, je suis ordonnateur de pompes funèbres, je sais rire et pleurer. J’ai des costumes d’été dans ma valise, mais il serait fort imprudent de m’en servir. Me voici ! En tenue de gala, je mets des bas de soie et porte un manchon.

    Et une dame sortit de la voiture.

    — Mademoiselle Mai, dit-elle.

    Elle était en costume d’été, avec des galoches ; elle portait une robe de soie vert-de-feuille-de-hêtre et des anémones dans les cheveux et répandait une odeur de muguet qui fit éternuer le factionnaire.

    — Dieu vous bénisse ! dit-elle, ce fut son salut.

    Qu’elle était gentille ! et elle était chanteuse ; non au théâtre mais dans la forêt ; ce n’était pas dans les baraques, non, c’était dans la fraîche forêt verte qu’elle allait chanter pour son propre plaisir ; elle avait dans son sac à ouvrage les Gravures sur bois de Christian Winther, car ce livre est comme la forêt de hêtres elle-même, et les Petits poèmes de Richardt, qui sont comme des muguets.

    — Voici la dame, la jeune dame, crièrent ceux qui étaient dans la voiture.

    Et la dame arriva, jeune, élégante, fière et charmante. On voyait tout de suite qu’elle était née pour garder Les sept Dormeurs. Elle donnait un banquet le jour le plus long de l’année, afin que l’on eût le temps de manger les nombreux plats qu’elle avait les moyens de transporter dans sa propre voiture ; si elle venait tout de même avec la poste comme les autres, c’était pour montrer par là qu’elle était sans orgueil ; elle ne voyageait d’ailleurs pas seule, elle était accompagnée de son jeune frère Juillet.

    Il était bien en chair, en costume d’été et chapeau de Panama. Il ne portait que peu de bagage, c’est trop gênant par la chaleur. Il n’avait que bonnet et costume de bain ; ce n’est pas beaucoup.

    Puis vint la mère Août, marchande de fruits par tonnes, propriétaire de nombreuses boutiques, paysanne en grande crinoline ; elle était grasse et vive, prenait part à tout, allait elle-même porter aux gens un petit baril de bière dans les champs.

    — On doit manger son pain à la sueur de son front, disait-elle, c’est dans la Bible ; ensuite on peut donner un bal dans les bois et le festin de la moisson !

    Elle était la « mère ».

    Ensuite ce fut de nouveau un homme, peintre de son métier, le maître des couleurs, et les bois en surent quelque chose ; le feuillage dut changer de couleur, mais joliment, quand cela lui plaisait et la forêt apparut bientôt rouge, jaune, brune. Le maître sifflait comme le sansonnet noir, c’était un habile travailleur ; il attachait à son pot de bière la vrille de houblon vert brun, comme un ornement, et il s’entendait aux ornements. Pour le moment, il était là, tenant sa boîte de couleurs, il n’avait pas d’autre bagage.

    Suivait le propriétaire terrien, qui pensait au mois des semailles, aux labours, et un peu aussi au plaisir de la chasse ; il avait chien et fusil, et des noix dans son sac, cric, crac ! C’est effrayant ce qu’il emportait de marchandises, et une charrue anglaise ; il parlait d’économie agricole, mais on ne put entendre beaucoup de ce qu’il disait, à cause de la toux et de l’essoufflement du voyageur qui venait derrière lui,... c’était Novembre.

    Il était enrhumé, terriblement enrhumé, en sorte qu’il se servait d’un drap au lieu d’un mouchoir, et pourtant il devait accompagner les bonnes qui entraient en service, disait-il, mais le rhume passerait quand il irait couper du fagot, ce qu’il ferait, car il était maître scieur de la corporation ; il passait les soirées à tailler des patins, il savait que dans peu de semaines on aurait besoin de ces amusantes chaussures.

    Venait enfin la dernière, la vieille petite mère à la chaufferette ; elle avait froid, mais ses yeux brillaient comme deux claires étoiles. Elle portait dans un pot un petit sapin.

    — Je vais le soigner et y faire bien attention, afin qu’il soit grand pour le soir de Noël, que du plancher il atteigne jusqu’au plafond, et qu’il lui pousse des bougies allumées, des pommes dorées et des découpages. La chaufferette chauffe comme un poêle, je prends le livre de contes dans ma poche et je lis à haute voix, ce qui fait tenir tranquilles tous les enfants dans la salle, mais les poupées s’animent sur l’arbre, et le petit ange de cire, en haut du sapin, secoue ses ailes de clinquant, s’envole de la cime verte, et embrasse les grands et les petits dans la salle, et aussi les pauvres qui se tiennent dehors et chantent le chant de Noël sur « l’étoile qui était au-dessus de Bethléem. »

    — Allons, la voiture peut repartir, dit le factionnaire, nous avons la douzaine maintenant. Qu’on avance une autre voiture !

    — Que les douze, d’abord, soient bien entrés ! dit le capitaine qui était de garde. Un par un Me passeport, je le garde ; il est valable un mois pour chacun ; le mois passé, j’inscrirai dessus comment chacun s’est comporté. Monsieur Janvier, veuillez avoir l’obligeance d’entrer.

    Et il entra.

    ... Quand une année aura passé, je vous dirai ce que les douze nous aurons apporté, à vous, à moi, et à nous tous. Pour le moment, je n’en sais rien, et ils ne le savent pas eux-mêmes, ... car c’est un drôle de temps que celui où nous vivons.

    LA PETITE FILLE AUX ALLUMETTES

    Il faisait affreusement froid ; il neigeait, et il commençait à faire sombre ; c’était le dernier soir de l’année, la veille du jour de l’an. Par ce froid et dans cette obscurité une petite fille marchait dans la rue, tête nue et pieds nus ; oh, elle avait bien eu des pantoufles aux pieds, lorsqu’elle était sortie de chez elle, mais à quoi bon ! C’étaient de très grandes pantoufles, sa mère les avait mises en dernier lieu, tant elles étaient grandes, et la petite les avait perdues en se dépêchant de traverser très vite ; l’une des pantoufles fut impossible à retrouver, et un garçon courait avec l’autre disant qu’elle pourrait lui servir de berceau, quand il aurait des enfants.

    La petite fille marchait donc avec ses petits pieds nus, qui étaient rouges et bleus de froid ; elle serrait dans un vieux tablier une quantité d’allumettes soufrées, et en tenait un paquet à la main en marchant ; de toute la journée personne ne lui en avait acheté ; personne ne lui avait donné le moindre sou ; elle avait faim, elle était gelée, elle avait un aspect lamentable, la pauvre petite ! Les flocons de neige tombaient sur ses longs cheveux dorés, qui bouclaient joliment dans son cou, mais elle ne pensait pas à cette parure. A toutes les fenêtres brillaient les lumières et une délicieuse odeur d’oie rôtie se répandait dans la rue ; car c’était la veille du jour de l’an, et ça, elle y pensait.

    Dans un angle entre deux maisons dont l’une avançait un peu plus que l’autre dans la rue, elle s’assit et se blottit ; elle avait replié ses petites jambes sous elle, mais elle avait encore plus froid, et elle n’osait pas rentrer chez elle, car elle n’avait pas vendu d’allumettes et pas eu un sou, son père la battrait, et il faisait froid aussi chez eux, on n’avait que le toit au-dessus et le vent sifflait jusque dedans, malgré la paille et les chiffons qui bouchaient les plus grosses fissures. Ses petites mains étaient presque mortes de froid. Oh, comme une petite allumette pourrait faire du bien. Si elle osait en tirer rien qu’une du paquet, la frotter contre le mur et se réchauffer les doigts. Elle en tira une, pfutt ! comme le feu jaillit, comme elle brûla ! Ce fut une flamme chaude et claire, comme une petite lumière qu’elle entoura de sa main ; c’était une drôle de lumière ! Il semblait à la petite fille qu’elle était assise devant un grand poêle de fer à boules de cuivre et tuyau de cuivre ; le feu brûlait délicieusement, il réchauffait très bien ; non, qu’est-ce qu’il y a ?... La petite fille étendait déjà les pieds pour les réchauffer aussi... quand la flamme s’éteignit. Le poêle disparut..., la fillette resta avec un petit bout d’allumette brûlée à la main.

    Une seconde fut frottée, brûla, éclaira, et aux endroits où sa lueur tombait sur le mur, celui-ci devenait transparent comme un voile ; la petite fille vit l’intérieur de la salle, où la table était mise, la nappe était d’une blancheur éclatante, couverte de porcelaine fine, l’oie rôtie fumait pleine de pruneaux et de pommes, et — ce qui était encore plus magnifique, — l’oie sauta du plat, marcha sur le parquet avec une fourchette et un couteau dans le dos et vint jusqu’à la pauvre fille ; alors, l’allumette s’éteignit, et l’on ne vit plus que l’épais mur gris.

    Elle alluma encore une allumette. Elle se trouva alors assise sous un superbe arbre de Noël ; il était encore plus grand et plus paré que celui qu’elle avait vu par la porte vitrée chez le riche négociant, au dernier Noël ; des milliers de lumières brûlaient sur les branches vertes, et des images bariolées, comme celles qui ornent les fenêtres des

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